Atelier du CPEA sur l’enlèvement des restes explosifs de guerre, et en particulier des armes à sous-munitions

  • 19 Apr. 2010 - 20 Apr. 2010
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  • Mis à jour le: 16 Apr. 2010 15:37

Les séquelles d’une guerre gênent parfois la reconstruction des infrastructures civiles de nombreuses années après le conflit. Trop souvent, d’importantes superficies destinées à un usage civil sont jonchées de sous-munitions non explosées et d’autres restes explosifs de guerre, vestiges d’activités militaires. Ces armes dissimulées représentent un danger pour les personnes qui habitent et travaillent dans les zones contaminées. Elles peuvent tuer et mutiler sans discernement, elles compliquent donc singulièrement le développement après un conflit et mettent les populations en danger.

Malheureusement, les techniques et les technologies d’enlèvement nécessaires pour sécuriser ces régions peuvent être coûteuses et elles nécessitent de hauts niveaux de compétence. Par conséquent, de nombreux pays demandent de l’aide pour l’assainissement des zones contaminées par les restes explosifs de guerre, car seuls des experts dotés du matériel adéquat peuvent procéder à cette opération difficile et extrêmement dangereuse.

En outre, on estime à plusieurs milliards le nombre de sous-munitions stockées actuellement dans quatre-vingt-cinq pays du monde. Au bout d’un certain temps, les munitions sont souvent inutilisables et elles finissent par devenir instables. Trop régulièrement, des explosions se produisent dans des dépôts d’anciennes munitions du monde entier, y compris dans la région euro-atlantique. La démilitarisation nécessite des compétences et des technologies particulières et les armes contenant des sous-munitions présentent des difficultés spécifiques.

Lorsque ces explosions se produisent, les armes détruisent les habitations et provoquent souvent la mort brutale d’un grand nombre de personnes, elles anéantissent les infrastructures et dispersent alentour des munitions non explosées qui risquent de rester dissimulées et de constituer pendant des années un grave danger pour la population. Il est donc absolument indispensable que les pays possédant des stocks d’armes à sous-munitions les entreposent dans de bonnes conditions de sécurité et qu’ils disposent aussi des capacités et des moyens qui leur permettent de répertorier et de démilitariser les stocks jugés inutilisables. Comme les travaux d’enlèvement, les activités de démilitarisation sont souvent complexes et coûteuses.

Cet atelier sera le cadre de débats consacrés aux méthodes susceptibles d’être appliquées pour résoudre ces difficultés pratiques. Il réunira des professionnels spécialistes de la question qui travaillent dans la fonction publique, dans les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales, et possèdent une expérience concrète dans les domaines de l’enlèvement et de la démilitarisation. Au cours de l’atelier, les participants entendront des exposés sur les grands problèmes que posent ces applications pratiques. Ils auront aussi la possibilité d’assister à une démonstration de techniques et d’équipements d’enlèvement, qui sera organisée en collaboration avec le ministère belge de la Défense sur une base militaire proche de Bruxelles.

Grâce à la mise en commun de leurs expériences, à l’échange d’informations et au partage de pratiques optimales, les participants à l’atelier du CPEA sur l’enlèvement des restes explosifs de guerre, et en particulier des armes à sous-munitions ouvriront de nouvelles lignes de communication qui feront apparaître des possibilités nouvelles d’aide pour l’enlèvement et la démilitarisation des armes à sous-munitions.

Pour tout renseignement complémentaire, on s’adressera à Mlle Erin DE GLANVILLE, téléphone : 0032 2707 7002, adresse électronique : deglanville.erin@hq.nato.int, à M. Kent JAMISON, téléphone : 0032 707 4968, adresse électronique : jamison.kent@hq.nato.int ou accs@hq.nato.int et/ou par télécopieur au 0032 02 707 4140.