Visite du président du Comité militaire de l’OTAN en Jordanie

Le 26 septembre, l’amiral Bauer et le général de division Yousef Huneiti, président du Comité des chefs d’état-major des armées, se sont entretenus du rôle essentiel de stabilisateur que joue la Jordanie dans la région et de l’importance que revêt donc le renforcement de la coopération militaire au sein du partenariat existant.

La Jordanie, qui depuis 1995 participe très activement au Dialogue méditerranéen, est devenue, peu après le sommet du pays de Galles tenu en 2014 – au cours duquel l’initiative DCB (renforcement des capacités de défense et des capacités de sécurité se rapportant à la défense) a été lancée – l’un des partenaires « nouvelles opportunités » de l’OTAN. Depuis cette dernière date, la Jordanie travaille aux côtés de l’OTAN dans un nombre croissant de domaines, notamment la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI), la cyberdéfense, la sûreté maritime et la sécurité des frontières. En mai dernier, la ville côtière d’Aqaba a accueilli un atelier de trois jours qui a aidé à définir les besoins de la Jordanie dans le domaine maritime et dans celui de la lutte contre le terrorisme, ainsi qu’à déterminer la façon dont l’OTAN peut aider le pays à accroître l’efficacité et la durabilité de sa capacité de lutte contre le terrorisme.

En tant que pays partenaire, la Jordanie a déjà contribué à nombre de missions et d’opérations de l’OTAN : « Nos forces ont servi côte à côte dans les Balkans, en Afghanistan et dans le ciel libyen, et les troupes jordaniennes participent à la Force de réaction de l’OTAN », a déclaré l’amiral Bauer, en exprimant la gratitude de l’OTAN envers la Jordanie qui a accueilli, au Centre d’entraînement Roi Abdallah II pour les opérations spéciales (KASOTC), les activités de formation menées au profit de l’Iraq dans le cadre de l’initiative DCB de l’OTAN.

Le 27 septembre, l’amiral Bauer s’est entretenu avec le général de brigade Azzam Al-Rawahneh, commandant du Collège royal jordanien de défense. Leurs discussions ont porté sur la détérioration de la situation en matière de sécurité dans le voisinage méridional de l’OTAN, qui résulte de la multiplicité et de la complexité des défis et des menaces : contrebande, trafic d’armes, migration irrégulière et sécurité énergétique, entre autres. L’amiral Bauer a précisé que, même si l’OTAN se concentre actuellement davantage sur le flanc oriental, le Sud conserve toute son importance dans le contexte de l’approche à 360 degrés adoptée par l’Organisation en matière de dissuasion et de défense.

S’adressant aux auditeurs et aux professeurs du Collège de défense rassemblés pour la circonstance, le président du Comité militaire a expliqué que la Jordanie, pierre angulaire de la stabilité au Moyen-Orient élargi, se trouve en première ligne pour ce qui est de la sécurité internationale.

Abordant la sécurité énergétique, l’amiral Bauer a souligné l’engagement de l’OTAN à « lutter contre le changement climatique par l’amélioration de l’efficacité énergétique, par la transition vers les énergies propres et par l’exploitation des technologies innovantes, propres, de nouvelle génération » : « Dans un contexte d’adaptation de l’Alliance à la transition énergétique en cours, l’OTAN s’efforce d’assurer que nos forces armées ont les capacités, l’efficacité et l’interopérabilité voulues », a-t-il déclaré. Comme l’a souligné en juin le colonel Mohammad Hassan, représentant militaire de la Jordanie, lors de la deuxième réunion thématique du Comité militaire de l’OTAN avec les partenaires sur la sécurité énergétique, les travaux de l’OTAN rejoignent les priorités jordaniennes en matière de sécurité nationale. « La coopération avec nos partenaires est essentielle si l’on veut satisfaire l’ambition qu’a l’OTAN de disposer, en matière d’énergie, d’approvisionnements, de sources possibles et de solutions de substitution plus stables et plus fiables », a fait observer l’amiral Bauer.

Le président du Comité militaire a terminé sa visite en disant, dans un puissant message d’unité face à un environnement géostratégique de plus en plus dangereux et imprévisible, toute sa gratitude pour l’amitié qui, depuis longtemps, lie l’OTAN et la Jordanie : « L’environnement de sécurité actuel fait ressortir l’importance des partenariats, qui sont essentiels pour la protection des espaces internationaux et pour le renforcement de notre résilience », a-t-il indiqué, ajoutant : « Les Alliés sont déterminés à consolider leurs relations avec les partenaires qui partagent les valeurs de l’Alliance et qui, comme elle, ont intérêt à ce que l’ordre international fondé sur des règles soit préservé. Parmi ceux-ci, la Jordanie figure au nombre de nos amis proches et de nos partenaires les plus précieux ».