Déplacement du secrétaire général de l'OTAN à Helsinki : « Il est temps d'accueillir la Finlande et la Suède en tant que membres de l’Alliance »
Ce mardi (28 février 2023), à Helsinki, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a participé au sommet nordique du SAMAK (comité de coopération des partis sociaux-démocrates et des confédérations syndicales nordiques), aux côtés de la première ministre finlandaise, Sanna Marin, de la première ministre danoise, Mette Frederiksen, du premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, et de la présidente du parti social-démocrate suédois, Magdalena Andersson.
Dans son discours, M. Stoltenberg a salué les pays nordiques pour leur soutien à l'Ukraine dans l’exercice de son droit à la légitime défense, indiquant que c’est la chose à faire d’un point de vue moral et que cela sert également les intérêts de sécurité de l’Alliance. « Nous ne savons pas quand la guerre prendra fin mais, lorsqu’elle sera terminée, nous devrons faire en sorte que l'histoire ne se répète pas. Le président Poutine ne peut continuer de fragiliser la sécurité européenne », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Nous devons permettre à l’Ukraine d’assurer la dissuasion et la défense face aux futures agressions. Nous devons mettre en place un dispositif de sécurité durable pour l’Ukraine, car l’avenir de l’Ukraine s’écrira au sein de la famille euro-atlantique. »
Le secrétaire général également appelé à poursuivre le renforcement de la dissuasion et de la défense. « À la fin de la Guerre froide, nombre d’entre nous dans cette pièce pensions que nous pourrions bâtir une meilleure relation avec la Russie », a-t-il ajouté, « mais le président Poutine a choisi de se détourner de la coopération et du dialogue, il a trahi nombre de ses promesses, il a fait voler en éclats les principes fondamentaux de la sécurité globale en s'attaquant aux pays voisins, et il a essayé de mettre en péril nos démocraties. » M. Stoltenberg a souligné que la suspension par la Russie de sa participation au nouveau traité STAR, qui limite les armes nucléaires, était le dernier exemple en date du manque de respect de Moscou pour les normes internationales. Et de poursuivre : « Il faut se rendre à l’évidence : la fin de la guerre ne constituera pas un retour à la normale dans nos relations avec la Russie. Il n’y a pas de retour en arrière possible. Dans un monde plus dangereux, nous ne pouvons plus nous permettre de considérer la défense comme une option. C’est une nécessité. »
Le secrétaire général a souligné que l’achèvement du processus d’adhésion de la Finlande et de la Suède est une priorité pour l’OTAN et que des progrès sont accomplis à cet égard. « Je convoquerai une autre réunion du mécanisme conjoint permanent au siège de l'OTAN la semaine prochaine », a-t-il ajouté, réunion à laquelle se joindront la Türkiye, la Finlande et la Suède. M. Stoltenberg a également précisé que la Finlande et la Suède sont maintenant plus en sécurité qu’avant leur candidature. « Vous siégez à la table de l’OTAN, et vous vous intégrez à nos structures politiques et militaires », a‑t‑il déclaré. Et d’ajouter : « L'OTAN a renforcé sa présence dans la région, nous nous entraînons davantage ensemble, et de nombreux Alliés ont donné à la Finlande et à la Suède des garanties de sécurité, il est donc inconcevable que les pays de l’OTAN ne réagissent pas en cas de menace sur votre sécurité. »
Lors de son déplacement en Finlande, le secrétaire général doit également rencontrer le président, Sauli Niinistö, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Pekka Haavisto.