Le secrétaire général de l’OTAN participe à des discussions de haut niveau sur la paix et la sécurité dans le monde
Ce mercredi (8 décembre 2021), le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a participé à un débat organisé par la Fondation Friedrich Ebert (Friedrich-Ebert-Stiftung – FES) sur le thème de la « politique de paix à notre époque » (Friedenspolitik in unserer Zeit). L’événement marquait le cinquantième anniversaire de la remise du prix Nobel de la paix à l'ancien chancelier allemand Willy Brandt.
M. Stoltenberg a expliqué en quoi Willy Brandt a été une inspiration pour lui et pour des générations de dirigeants politiques. Le secrétaire général a ensuite souligné qu’en matière de politique de sécurité, l’enseignement le plus important transmis par Willy Brandt est son approche à l’égard de ce qui était alors l’Union soviétique : la nécessité d’une posture de dissuasion et de défense solide, conjuguée à un dialogue politique.
« C’est exactement ce que fait l’OTAN aujourd'hui », a déclaré M. Stoltenberg. « Nous appliquons ce qu'il est convenu d'appeler "la double approche" à l’égard de la Russie, c’est-à-dire la dissuasion et la défense, mais aussi le dialogue. Et il n’y a aucune contradiction, comme l’a fait observer Willy Brandt, entre la fermeté de notre approche à l’égard de notre voisin de l’Est et le maintien du dialogue ». Évoquant le renforcement actuel du dispositif militaire de la Russie en Ukraine et alentour, le secrétaire général a déclaré : « Nous exhortons la Russie à œuvrer à la désescalade, à retirer ses troupes, à apaiser les tensions et à faire preuve de transparence quant à ses intentions ».
Le secrétaire général a ensuite ajouté : « L’un des documents les plus importants qui découle effectivement de l’Ostpolitik est l’Acte final d'Helsinki, auquel tous les pays d’Europe ont souscrit, y compris l’Union soviétique, et aujourd’hui la Russie. Ce document précise très clairement que chaque pays indépendant a le droit de choisir sa propre voie, notamment le type d’arrangements de sécurité auxquels il souhaite adhérer ». M. Stoltenberg a dit regretter qu’il n’ait pas été possible, au cours des dix-huit derniers mois, de convoquer une réunion du Conseil OTAN-Russie, la Russie ayant rejeté toute proposition de réunion, mais il a souligné que l’invitation tient toujours.
Aux côtés du secrétaire général se trouvaient également le président de la Fondation Friedrich-Ebert, Martin Schulz, la secrétaire générale de l'OSCE, Helga Schmid, et la directrice de l'Institut pour la recherche sur la paix et la politique de sécurité à l'Université de Hambourg, Ursula Schröder.