Les défis de sécurité urgents au programme de la réunion des ministres de la Défense des pays de l'OTAN
Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN se réuniront cette semaine à Bruxelles, à un moment décisif pour la sécurité transatlantique. Lors d’une conférence de presse tenue (le mardi 12 février) à la veille de cette réunion de deux jours, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé des débats importants sur les thèmes suivants : traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), posture de dissuasion et de défense de l’OTAN, missions et opérations de l'OTAN, et coopération européenne en matière de défense.
La réunion débutera (mercredi 13 février 2019) par un débat sur l’avenir du traité FNI et sur la question actuelle de la violation des dispositions de ce traité par la Russie. Le secrétaire général a appelé la Russie à saisir la dernière occasion « de revenir au respect du traité FNI, et de sauver ce traité ».
À leur deuxième séance, les ministres examineront la question du maintien d’une posture de dissuasion et de défense crédible et efficace, et notamment l’initiative pour la disponibilité opérationnelle de l’OTAN, dite les « initiative des "quatre 30" », qui doit permettre le déploiement de 30 navires de combat, de 30 bataillons terrestres et de 30 escadrons aériens dans un délai de 30 jours.
Le partage des charges et les dépenses de défense figureront aussi parmi les sujets importants à l'ordre du jour. Concernant l’engagement des Alliés sur les crédits, capacités et contributions, le secrétaire général a indiqué que « la tendance [était] à la hausse». Depuis 2016, les Alliés européens et le Canada ont dépensé 41 milliards de dollars supplémentaires pour la défense, et « d’après les derniers rapports en date, ce chiffre devrait atteindre 100 milliards d’ici à l'année prochaine ».
La deuxième journée (jeudi 14 février 2019) sera consacrée aux missions et opérations de l’OTAN, et notamment à l’Afghanistan, au Kosovo, à l’Iraq et aux opérations maritimes. L’OTAN continuera de soutenir les forces de sécurité afghanes de manière à « créer les conditions d’une solution pacifique », et d'aider l’Iraq « à prévenir une résurgence de l’EIIL ou d’autres groupes terroristes ».
Pour conclure, les ministres auront un débat sur la coopération OTAN-UE et sur les efforts de consolidation du pilier européen au sein de l’OTAN. Le secrétaire général a répété son soutien aux initiatives européennes « qui viennent compléter l'action de l’OTAN, sans lui faire concurrence ».
Pour la première fois, la ministre de la Défense de la future République de Macédoine du Nord, Radmila Sekerinska, s’assiéra « à la table de l’OTAN » en tant qu’invitée officielle pour l’ensemble des débats ministériels.