L’OTAN réagit à la menace d’attaques dans la partie ouest de la Libye

« Nous prenons à partie tous les moyens militaires utilisés pour viser sans distinction la population civile sur l’ensemble du territoire libyen » a déclaré le lieutenant-général Charles Bouchard, commandant de l'opération Unified Protector.

Depuis le 27 juin 2011, les opérations menées par l’OTAN 24 heures sur 24 ont permis de détruire plus de 50 objectifs militaires dans la région, qui s’étend des montagnes de Nafusa près de la frontière libyo-tunisienne à la ville de Misrata.

« L’OTAN continue d’augmenter la pression sur le régime de Kadhafi et de protéger les civils, partout où ils sont sous la menace d'une attaque » a souligné le général Bouchard.

Les frappes sont exécutées sur la base d’opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de grande ampleur menées en permanence dans la région, en réaction au regroupement des forces pro-Kadhafi dans les zones urbaines essentielles et le long des principales lignes de communication. Cette concentration des forces pose un problème réel pour les plus de 1,8 million de civils vivant dans les villes de Nalut, Tripoli, Gharyan, Al Khums et Misrata.
À Gharyan, située à environ 80 km au sud de la capitale libyenne, les opérations aériennes de l’OTAN sont axées sur la protection de la population locale menacée par les forces pro-Kadhafi. Au cours des quatre derniers jours, les moyens aériens de l’OTAN ont permis de frapper huit objectifs militaires situés dans la région et à proximité, y compris un complexe militaire utilisé pour réapprovisionner les forces pro-Kadhafi, ainsi que des blindés et d’autres véhicules militaires.

Dans une opération distincte, des avions de l’OTAN ont frappé un complexe militaire des forces pro-Kadhafi, consistant en un réseau de tunnels cachés dans un terrain montagneux près de Wadi Turghut, quelque 50 km au sud-est de Tripoli. L’installation, située près de la principale route côtière menant à Misrata, a été utilisée pour y stocker une grande quantité d’équipements militaires, qui ont servi aux forces pro-Kadhafi pour mener leurs attaques systématiques contre la ville de Misrata, son port et son aéroport. La destruction de cette installation a été essentielle pour protéger les civils de la région contre de nouvelles attaques.

Il s’agissait de missions très variées et bien coordonnées, faisant appel à toute la gamme de systèmes aéroportés de détection et de contrôle (AWACS) ainsi qu’aux avions de ravitaillement en vol des pays alliés et partenaires. Ces frappes chirurgicales et précises, menées au moyen de munitions à guidage de précision, portaient uniquement sur les armements et les installations de soutien, tout en épargnant les installations d’hébergement. L’OTAN continue de suivre la situation de près et prendra toute autre mesure nécessaire pour assurer la protection de la population locale.

L'opération UNIFIED PROTECTOR de l'OTAN est menée en vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui demande l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre les civils et permet de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque en Libye.