L’OTAN va intensifier ses travaux dans le domaine de la sécurité humaine
Le 25 février 2021, à l’occasion d’une conférence en ligne de haut niveau, l’OTAN a réfléchi à la manière d’améliorer son approche de la sécurité humaine dans le cadre plus large d’un effort collectif mobilisant une communauté d'intérêt internationale composée notamment d’experts nationaux et de représentants de la société civile, de think tanks et du monde universitaire.
La conférence s’est ouverte sur une allocution du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il a déclaré que la sécurité humaine était « au cœur de l’identité et de l’action de l’Alliance, dont les pays membres travaillent de concert pour protéger leurs populations et leurs valeurs : la liberté, l’égalité et les droits de la personne ». Et d’ajouter : « Adopter une approche axée sur la sécurité humaine est le meilleur moyen de parvenir à une paix et à une sécurité durables ».
Le dialogue en ligne sur la sécurité humaine à l’OTAN a été animé par Jamie Shea et a réuni plus de 500 participants, dont Clare Hutchinson, la représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, le général d’armée aérienne Sir Stuart Peach (président du Comité militaire de l’OTAN), Mary Kaldor (professeure à la London School of Economics and Political Science), Walter Dorn (Collège militaire royal du Canada et Collège des Forces canadiennes) et Eva Svoboda (Comité international de la Croix-Rouge).
Les travaux de l’OTAN sur la sécurité humaine s’articulent autour de cinq grands axes, à savoir la protection des civils, les enfants et les conflits armés, la lutte contre la traite des êtres humains, la prévention et la lutte contre la violence sexuelle liée aux conflits, ainsi que la protection des biens culturels.
Au sommet que l’OTAN a tenu à Londres, en 2019, les Alliés avaient décidé de renforcer le rôle de l’Organisation dans le domaine de la sécurité humaine. Les prochains mois seront normalement marqués par de nouvelles avancées, comme l’élaboration d’une politique OTAN visant à prévenir et à combattre la violence sexuelle liée aux conflits, et l’actualisation de la politique OTAN relative à la lutte contre la traite des êtres humains. L’initiative OTAN 2030 aidera à mener à bien ces travaux. Par ailleurs, il est important que la mise en œuvre du programme de l’OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité se poursuive afin que la dimension de genre soit prise en compte dans le domaine de la sécurité.