L’OTAN a intercepté des centaines de chasseurs russes en 2020

  • 28 Dec. 2020 -
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  • Mis à jour le: 04 Jan. 2021 08:50

En 2020, dans toute l’Europe, les forces aériennes des pays de l’OTAN ont effectué plus de 400 sorties sur alerte pour intercepter des aéronefs inconnus qui s’approchaient de l’espace aérien de l'Alliance. Près de 90 % de ces missions - soit environ 350 - ont été menées en réponses à des vols effectués par des appareils militaires russes, ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2019. Il arrive fréquemment que les aéronefs militaires russes ne transmettent pas de code de transpondeur (indiquant leur position et leur altitude) et qu’ils ne déposent pas de plan de vol ou ne communiquent pas avec les contrôleurs aériens, ce qui représente un risque potentiel pour les avions de ligne.

RAF Typhoon and Tu-142 Bear Maritime Patrol Aircraft bomber. Courtesy: UK Royal Air Force

« Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation de l’activité aérienne militaire russe à proximité des frontières de l’Alliance », a expliqué la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu. « Nous restons vigilants : les chasseurs de l’OTAN sont sur la brèche 24 heures sur 24, prêts à décoller immédiatement en cas de vol suspect ou non annoncé à proximité de l’espace aérien des pays de l’Alliance. La police du ciel est un moyen important, pour l’OTAN, d’assurer la sécurité de ses membres ».

Dans toute l’Europe, une quarantaine de radars de surveillance et de centres de notification, et une soixantaine de chasseurs de l’OTAN, sont en service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 : ils servent de force de réaction rapide au cas où un aéronef se trouverait en détresse ou enfreindrait les règles internationales de vol à proximité de l’espace aérien de l'Alliance. L’OTAN assure une « mission de police du ciel pour les États baltes » depuis que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont rejoint l’Alliance en 2004. Elle assure également une police du ciel pour les Alliés dans les Balkans occidentaux qui ne possèdent pas leurs propres chasseurs, à savoir l’Albanie, la Slovénie et le Monténégro, et des discussions sont en cours pour étendre cette mission à la Macédoine du Nord. En 2020, les Alliés ont également aidé à assurer une police du ciel au-dessus de la Roumanie, de la Bulgarie et de l’Islande.

Les chasseurs de l’OTAN interviennent en cas de vol militaire non annoncé, ou si un appareil civil perd la communication avec les contrôleurs aériens pour une raison quelconque (qui peut aller d’un problème technique à un détournement). L’OTAN possède deux centres d’opérations aériennes - l’un en Allemagne, couvrant le nord de l’Europe, et l’autre en Espagne, couvrant le sud - qui surveillent tous les mouvements aériens en Europe, soit environ 30 000 par jour.