Mission de police du ciel dans les États baltes : l’Espagne, la France et le Royaume-Uni prennent le relais

  • 29 Apr. 2020 -
  • |
  • Mis à jour le: 30 Apr. 2020 08:34

À partir de mai et pendant quatre mois, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni assureront la mission OTAN de police du ciel dans les États baltes et protégeront ainsi l’espace aérien de la région de la Baltique.

Ces trois pays de l’Alliance vont envoyer des unités remplacer les détachements aériens belge et polonais qui, depuis janvier, protègent l’espace aérien des trois Alliés baltes – Estonie, Lettonie et Lituanie. Les unités des forces aériennes espagnoles et britanniques opéreront depuis la base aérienne de Siauliai, en Lituanie, tandis que celles de l’armée de l’air française décolleront de la base d’Amari, en Estonie. L’Espagne prendra la tête de la mission.

« Nous remercions l’Espagne, la France et le Royaume-Uni de reprendre la responsabilité de la mission OTAN de police du ciel dans les États baltes », a déclaré la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu. «  Cette mission, assurée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, témoigne de notre engagement sans faille en faveur de la sécurité de nos Alliés et montre que notre mission vitale se poursuit malgré la pandémie de coronavirus », a-t-elle souligné.

Le déploiement par l’OTAN de moyens de police du ciel dans les États baltes relève d’une mission défensive, par laquelle les Alliés envoient des avions effectuer des patrouilles dans l’espace aérien des trois États baltes, ceux-ci ne possédant pas d’avions de chasse. Le programme de police du ciel permet de maintenir des avions de chasse en alerte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et de les faire décoller immédiatement en cas d'activité aérienne suspecte se produisant à proximité des frontières de l’Alliance. 

La mission OTAN de police du ciel, lancée en 2004, a pris plus d'importance après l’annexion illégale de la région ukrainienne de Crimée par la Russie, en 2014. Il est courant que les avions de l’OTAN interceptent, près des États baltes, des avions militaires russes, ceux-ci enfreignant souvent les règles internationales applicables en matière de sécurité aérienne. En 2019, les avions alliés affectés à cette mission sont sortis sur alerte près de 200 fois pour protéger l’espace aérien allié.