Le secrétaire général met en avant l'adaptation de l'OTAN à long terme face aux nouveaux défis de sécurité
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné « l'importance de ce que fait l'OTAN » au lendemain des crises en Syrie et en Ukraine, dans l'allocution qu'il a prononcée ce jour (12 octobre 2015) à l'occasion du soixantième anniversaire de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Stavanger (Norvège).
ersaire de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Stavanger (Norvège).
« L’année dernière, nous avons doublé la taille de la Force de réaction de l'OTAN, la rendant mieux préparée et plus apte, et nous avons créé une force opérationnelle interarmées à haut niveau de préparation, capable d'intervenir en quelques jours seulement. Nous avons intensifié notre présence à l'est, avec davantage d’avions dans les airs, davantage de navires à la mer et davantage de soldats sur le terrain. Nous avons mis sur pied six nouveaux quartiers généraux sur le territoire de nos Alliés orientaux, et deux autres sont en passe d'être créés. Et nous allons bientôt déployer de nouveaux drones de surveillance de conception avancée en Sicile. Nous avons amélioré notre processus décisionnel, et triplé le nombre de nos exercices, » a indiqué M. Stoltenberg.
Le secrétaire général de l’OTAN a fait observer que l'instabilité actuelle qui nous entoure « constitue notre nouvelle réalité stratégique, et ce pour le long terme. » « Notre Alliance doit donc aussi s'adapter pour le long terme, » a-t-il ajouté. À cet égard, M. Stoltenberg a évoqué trois priorités : une dissuasion modernisée, les relations avec la Russie et la dimension « sud ». « Premièrement, nous devons moderniser notre dissuasion, avec de meilleures capacités de renseignement et d'alerte rapide, une meilleure intégration de nos forces terrestres, maritimes et aériennes, et une cyberdéfense sensiblement améliorée » a-t-il déclaré. « Deuxièmement, à l'approche du sommet de Varsovie, nous évaluerons les implications à long terme de la crise actuelle sur nos relations avec la Russie ; dialoguer ne veut pas dire accepter un nouveau statu quo ou laisser toute latitude à la Russie, » a-t-il ajouté. Troisièmement, l'instabilité « en Afghanistan, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord » constitue « un défi qui exige une réponse globale, de la part des pays de la région comme de la communauté internationale toute entière, » a dit le secrétaire général. « L'OTAN a un rôle à jouer, » a ajouté M. Stoltenberg. « L'OTAN doit être prête et apte à déployer des forces en cas de besoin, » a-t-il déclaré. « Mais nous devons également améliorer notre capacité à projeter de la stabilité sans nécessairement déployer des forces de combat importantes ; qu'il s'agisse de la mission Resolute Support, du renforcement des capacités de défense ou du partenariat, ce qui compte, c'est que de l'Afghanistan au Maroc, et en de nombreux endroits entre les deux, l'OTAN aide d'autres pays à se défendre et à stabiliser leur voisinage, parce que si ces pays sont plus stables, nous sommes plus en sécurité, en renforçant les capacités de pays tels que la Tunisie, la Jordanie ou la Mauritanie, et en aidant d'autres pays, comme l'Iraq et – dans une certaine mesure – la Libye, à renforcer leur sécurité, » a-t-il souligné.
L'Assemblée parlementaire de l'OTAN est une organisation interparlementaire réunissant des élus des pays de l'Alliance. Elle est chargée de débattre des questions de sécurité qui intéressent l'ensemble de ses membres.