L'OTAN célèbre 25 ans d'action au service de la sécurité des munitions

  • 15 Dec. 2016 -
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  • Mis à jour le: 11 Jan. 2017 17:56

Le 15 décembre 2016, le Centre d’information et d’analyse sur la sécurité des munitions (MSIAC) a fêté ses 25 années d'existence au service des pays participants, qu'il aide à se doter de munitions plus sûres équipées de dispositifs intégrés de protection contre les accidents.

Le Centre a été créé en 1991 en réaction directe à plusieurs accidents mortels consécutifs à des incidents techniques impliquant des bombes et des missiles de forces des pays de l'OTAN, notamment un incendie de carburant à bord d'un avion », a indiqué Michael Sharp, directeur de projet du MSIAC. « La chaleur dégagée par l'incendie a fait exploser les munitions, entraînant la mort des personnes qui se trouvaient à proximité, le plus souvent alors qu'elles tentaient de circonscrire le sinistre », a-t-il ajouté.

À l'occasion d'une brève cérémonie organisée à Bruxelles, Ernest J.  Herold, secrétaire général adjoint délégué de l'OTAN pour l’investissement de défense, a déclaré que le partage, le développement et la disponibilité de la technologie relative à la sécurité des munitions pour les 13 pays du MSIAC étaient au cœur de la mission de l'OTAN et du travail accompli par le Centre.


Les munitions modernes intègrent des dispositifs qui contribuent à réduire le risque de réactions inopinées dans des scénarios d'accident. Le MSIAC travaille avec tous les pays participants pour partager cette technologie.

En 2016, au sommet de Varsovie, les Alliés ont souligné leur intention de contribuer davantage aux efforts déployés par la communauté internationale pour renforcer la sécurité et projeter la stabilité au-delà du territoire de l’OTAN. Pour y parvenir, il est essentiel de s'appuyer sur la coopération et sur les partenariats, et le cas du MSIAC illustre parfaitement la manière dont différents pays peuvent travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.

Une communauté d'intérêts au service de la sécurité des munitions

Patrick Lamy, président du Groupe sur la sécurité des munitions relevant de la Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA), a expliqué que « la nécessité d'instituer une coopération et une communauté d'intérêts a été à l'origine de ce projet et reste son principal moteur ; le succès du projet tient à l'excellence des contributions faites par l'ensemble des acteurs de la sécurité des munitions ».

Les intervenants ont également décrit l'impact d'un projet tel que le MSIAC sur la communauté OTAN - participation au processus d'élaboration de politiques et de normes, et facilitation du partage des connaissances dans l'ensemble de l’Alliance. Le projet vient aussi en soutien des opérations militaires de l’Alliance, car il permet de susciter et de coordonner des approches communes entre les pays. Il associe également des pays non OTAN tels que l'Australie, la Finlande et la Suède.

« L'objectif premier, qui est d'assurer la sécurité et l'interopérabilité de nos forces …, se réalise en élaborant des politiques, des normes et des directives que les pays s'engagent à respecter pour tous les types de munitions et pour toutes les phases de la durée de vie de ces munitions », a déclaré M. Lamy, ajoutant : « La compétence et l'expertise du MSIAC sont essentielles pour garantir que ces politiques et ces normes sont pertinentes, réalistes, applicables et mises en œuvre ».

Selon M. Herold, les organismes tels que le MSIAC sont nés d'une volonté de coopération qui contribue à leur longévité, et ils sont la démonstration que cette coopération peut être menée efficacement et résolument.

M. Sharp a déclaré en conclusion que l'une des principales motivations du personnel du MSIAC était de savoir que les forces des Alliés comptaient sur eux pour disposer des munitions les plus sûres et les plus fiables qui soient, et que cette confiance implicite ne pouvait être remise en cause.

L'an prochain, du 3 au 5 avril, le MSIAC et le Defence Ordnance Safety Group (DOSG – Royaume‑Uni) organiseront un atelier dans le cadre du projet OTAN de défense intelligente sur la gestion intégrée de l'état des munitions, dont le but sera d'établir une référence pour l'amélioration de la gestion du cycle de vie des munitions.

Le MSIAC est un bureau de projet implanté à Bruxelles et directement financé par 13 pays.1 Il accomplit sa mission grâce au soutien d'une équipe constituée de sept scientifiques et ingénieurs et de trois collaborateurs techniques et administratifs.

  1. Les 13 pays participant au MSIAC sont : 10 pays membres de l'OTAN (Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) et 3 pays partenaires (Australie, Finlande et Suède).