Déclaration du Conseil de l'Atlantique Nord
sur la République populaire démocratique de Corée
Aujourd'hui, le Conseil de l'Atlantique Nord s'est réuni pour discuter des agissements de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Nous avons invité l'Australie, le Japon, la République de Corée et la Nouvelle Zélande, nos partenaires, à s'associer à nos débats. Sur la base des consultations que nous avons eues et compte tenu de notre inquiétude grandissante face à cette question, le Conseil de l'Atlantique Nord a décidé de publier la présente déclaration.
Le Conseil de l'Atlantique Nord condamne dans les termes les plus forts la poursuite du développement de programmes de missiles balistiques et d’armes nucléaires par la République populaire démocratique de Corée, ainsi que ses discours virulents et menaçants.
Nous sommes profondément préoccupés par le comportement provocateur et déstabilisateur dont la RPDC n'a cessé de faire preuve, en particulier en 2016, et nous condamnons fermement ses essais nucléaires du 6 janvier et du 9 septembre, ainsi que les multiples essais de missiles balistiques et de technologies de missiles balistiques réalisés en 2016. Les agissements de la Corée du Nord sont une violation directe de ses obligations juridiques internationales, y compris des résolutions applicables du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et ils sont contraires à ses propres engagements. Ils nuisent gravement à la stabilité régionale, défient le régime de non‑prolifération, qui puise ses racines dans le Traité sur la non‑prolifération des armes nucléaires (TNP), compromettent les perspectives de paix durable dans la péninsule coréenne, et constituent une menace croissante pour la paix et la sécurité internationales.
Nous saluons l'adoption de la résolution 2321 par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'unanimité et avec l'appui de 50 autres États membres des Nations Unies le 30 novembre dernier. Il est essentiel que la communauté internationale mette rigoureusement en œuvre les résolutions 2321 et 2270 ainsi que toutes les autres résolutions applicables du Conseil de sécurité, et qu'elle se tienne prête à durcir ses réponses aux provocations de la RPDC, notamment en envisageant de prendre de nouvelles sanctions et d'exercer de nouvelles pressions s'il le faut. Nous saluons l’engagement de nombreux partenaires, dont l’Australie, le Japon, la République de Corée et l’Union européenne, à adopter de nouvelles mesures qui contribueront à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.
Comme cela a déjà été dit cette année au sommet de Varsovie et lors de nos entretiens avec le ministre des Affaires étrangères de la République de Corée, M. Yun, en octobre, nous confirmons notre attachement à une paix durable et à la réalisation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne par des moyens pacifiques. À cette fin, nous exhortons la RPDC à s’abstenir de toute nouvelle provocation. La RPDC doit respecter les obligations qui lui incombent en vertu de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU, s'engager à revenir au TNP et respecter son accord de garanties nucléaires étendues avec l'AIEA, s’acquitter des engagements qu’elle a pris dans la déclaration commune publiée en septembre 2005 à l’issue des pourparlers à six, renoncer à toutes les armes nucléaires et à tous ses programmes nucléaires et de missiles balistiques existants de façon complète, vérifiable et irréversible, et s’engager dans des pourparlers sérieux et authentiques en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
L’Australie, le Japon, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée s’associent à cette déclaration.