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Mise-à-jour: Mai 2003 | Digithèque de l'OTAN |
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Projet "Route de la soie virtuelle" 3. Présentation du projet
Le Projet SOIE porte sur la constitution de réseaux informatiques. Il a spécifiquement pour objet de fournir une connexion Internet de base fiable aux instituts de recherche et d'enseignement des pays du Caucase et de l'Asie centrale pour leur permettre d'échanger des informations avec leurs pairs partout dans le monde. Le projet, qui a été approuvé le 29 octobre 2001 à la réunion d'automne du Comité scientifique de l'OTAN, tenue en Géorgie, a été lancé ensuite par la commission consultative "Constitution de réseaux informatiques". Chacun des huit pays participants bénéficie d'une technologie satellite de pointe grâce à laquelle ces pays sont reliés à Internet et peuvent constituer un réseau d'information moderne - le Réseau SOIE - qui fut totalement opérationnel au printemps 2003. Des réseaux nationaux de recherche et d'éducation (NREN) sont actuellement mis en place avec l'aide de l'OTAN dans chacun des pays participants afin de répondre aux besoins des établissements de recherche et d'enseignement. Les responsables sont chargés de déterminer le code de bonne conduite applicable au réseau, notamment de définir les utilisateurs, les conditions d'admissibilité au réseau et le type de recherche et de projet pour lequel le réseau est utilisable. Cependant, dans la mesure où ils font appel au Réseau SOIE, ces NREN doivent se conformer au code de bonne conduite applicable aux NREN européens par lesquels le trafic doit être acheminé. Sans être par trop restrictives, ces règles imposent néanmoins que le trafic soit non commercial. Le type de technologie utilisé pour le Réseau SOIE prévoit la possibilité de recourir aux techniques modernes de mise en mémoire tampon. Un moteur de mise en mémoire tampon se trouve sur chaque site du Réseau SOIE des huit pays participants. Ainsi, lorsqu'un utilisateur demandera des informations, il y aura d'abord un contrôle pour voir si les informations se trouvent déjà dans l'une de ces mémoires caches. S'il apparaît que les informations demandées se trouvent dans l'une des mémoires tampons nationales, celles-ci seront récupérées de ces mémoires sans recourir à la liaison par satellite. Ces techniques devraient permettre d'optimiser encore l'utilisation de la largeur de bande (voie "Qu'entend-on par "largeur de bande"?") disponible (délai nécessaire pour transmettre et recevoir des données), d'économiser ainsi 30 pour cent de la largeur de bande, et d'avoir un réseau généralement plus efficace et plus économique. Les informations peuvent être stockées selon toute une série de critères, notamment le contenu, l'obsolescence ou la taille. L'infrastructure SOIE prévoit également un point d'échange Internet, qui constitue un lieu de rencontre pour les fournisseurs d'accès Internet locaux. Le point d'échange Internet permet aux fournisseurs d'accès Internet d'acheminer le trafic national Internet, sans utiliser les coûteux moyens d'interconnexion internationaux pour des interactions nationales. Cette caractéristique du Réseau SOIE présente des avantages financiers considérables pour les économies Internet nationales des pays participants. L'ensemble du système est contrôlé par le Centre de contrôle, de surveillance et de gestion du Réseau SOIE (NMMC). Il est indispensable de surveiller le système et ce pour plusieurs raisons: il faut veiller, par exemple, à maintenir une qualité de service acceptée, déterminer les opérations de maintenance à effectuer ou donner une indication du moment où il faudra opérer des modernisations. Il faut également une gestion efficace du système afin de s'assurer que la largeur de bande satellite de chaque pays utilisateur demeure dans des limites acceptables et que chaque pays reçoit bien les niveaux de largeur de bande qui lui ont été alloués, sans priver les autres pays participants de la portion de largeur de bande qui leur est attribuée. Par ailleurs, il faudra attribuer une largeur de bande supplémentaire en cas d'événements spéciaux et modifier les caractéristiques de la mémoire tampon en fonction des besoins. Un Centre d'Opérations du Réseau SOIE (SNOC) a été mis en place à Hambourg; il comporte un service d'assistance (avec du personnel russophone) chargé de répondre aux questions en rapport avec le fonctionnement du réseau, de signaler les problèmes, d'assurer la logistique de maintenance et d'établir la liaison avec le fournisseur de services satellite EurasiaSat. Ce service surveille également la capacité de largeur de bande afin de déterminer si celle-ci suffit ou non à répondre aux besoins du réseau. La réussite du projet tient en partie au soutien considérable que l'OTAN a reçu d'autres sources, notamment de Cisco Systems et de Deutsches Elektronen-Synchroton (DESY). La société multinationale d'électronique Cisco Systems a en effet fait un don de matériel - d'une valeur de USD 400 000 - destiné aux huit stations nationales. L'institut de recherche allemand DESY, basée à Hambourg, a proposé d'accueillir le répartiteur européen et d'assurer la gestion technique du réseau, service qui est évalué à USD 350 000. DESY a également accepté de relier le Réseau SOIE au réseau GÉANT - Gigabit European Academic Network, projet paneuropéen de l'Union européenne - ce qui permettra aux utilisateurs du Réseau SOIE de se connecter avec de nombreux autres réseaux de recherche partout dans le monde. Ce service est évalué à USD 125 000. Par ailleurs, la Commission européenne finance (à hauteur de USD 220 000) deux universités européennes - University College of London et l'Université de Groningen - pour fournir des services de soutien à la gestion du projet et à l'infrastructure. Qu'entend-on par "largeur de bande"? On entend par "largeur de bande" la capacité de transmission des signaux d'un réseau informatique ou de tout autre système de télécommunications. On utilisera pour illustrer ce concept l'image d'une baignoire que l'on remplit à l'aide d'un tuyau. Avec un gros tuyau (dans la terminologie du réseau, on parle de méga-octets par seconde), on remplira la baignoire en quelques secondes (temps de téléchargement des informations trouvées sur le Web). Si par contre on utilise un tuyau de diamètre réduit (dans la terminologie du réseau, on parle de kilo-octets par seconde), il faudra beaucoup plus de temps pour remplir la baignoire. Chacun des pays participant au Projet SOIE se verra allouer une capacité de largeur de bande minimum et pourra également profiter des portions inutilisées des autres pays participants. Ces dispositions, qui constituent un progrès notable par rapport au système existant, permettront aux huit pays bénéficiaires de disposer de moyens de connexion à l'Internet beaucoup plus fiables, efficaces et rapides.
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