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Version électronique 1998 Manuel de l'OTAN

 

Programmes et activités

Défense aérienne

Le Comité OTAN de défense aérienne (NADC) est chargé d'émettre, à l'intention du Conseil de l'Atlantique Nord et du Comité des plans de défense, des avis sur tous les aspects de la défense aérienne, y compris la défense contre les missiles tactiques. Il permet aux pays membres d'harmoniser leurs programmes avec les plans internationaux relatifs au commandement et au contrôle aériens, ainsi qu'aux armements de défense aérienne. La défense aérienne du Canada et des Etats-Unis est coordonnée dans le cadre du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).

En 1994, le NADC a engagé avec les Partenaires de la coopération, sous l'égide du Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA), un dialogue qui visait à promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles concernant les aspects de la défense aérienne d'intérêt commun. Les développements intervenant au titre de l'initiative du Partenariat pour la paix, qui renforcent encore la coopération dans ce domaine, comprennent des réunions de travail des experts de la défense aérienne et le déroulement d'un programme de défense aérienne en coopération. Le dialogue se poursuit dans le cadre du Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA), qui a remplacé le CCNA, et dans le contexte du programme du Partenariat pour la paix renforcé.

Une défense aérienne efficace est indispensable à la sécurité de l'Alliance. Elle est assurée par un système complexe qui permet la détection, la poursuite et l'interception d'aéronefs et de missiles tactiques, soit par des systèmes d'armes, maritimes et basés à terre, soit par des appareils d'interception. La structure de commandement et de contrôle au service de la défense aérienne se compose de l'Infrastructure électronique de défense aérienne de l'OTAN (NADGE), qui comprend un certain nombre de stations échelonnées de la Norvège septentrionale à la Turquie orientale, de l'Infrastructure électronique améliorée de la défense aérienne du Royaume-Uni (IUKADGE) et du Système de commandement et de contrôle aériens du Portugal (POACCS). Ces systèmes intègrent les différentes stations, équipées de radars modernes et de systèmes perfectionnés de traitement et d'affichage de données, reliées par des réseaux de communications numériques modernes.

Cette structure de défense aérienne intégrée a été financée en grande partie par le Programme OTAN d'investissement au service de la sécurité (anciennement Programme d'infrastructure (voir le chapitre 9)), et le système qui doit lui succéder, le Système de commandement et de contrôle aériens (ACCS), sera financé de façon analogue. L'ACCS vise à combiner la planification tactique, l'attribution des tâches et l'exécution de toutes les opérations de défense aérienne, de suprématie aérienne et de soutien aérien. Il va donc bien au-delà de la simple défense aérienne. Il est en cours de mise en oeuvre sous la supervision de l'Organisation OTAN de gestion de l'ACCS, et il assurera une capacité opérationnelle initiale dès les premières années du siècle prochain.

A la fin des années 80, le potentiel de détection lointaine a été renforcé par l'acquisition d'une flotte d'avions E-3A de détection et de contrôle (AWACS) de l'OTAN. Des améliorations y sont actuellement apportées dans le cadre de programmes de modernisation gérés par l'Organisation de gestion du programme du Système aéroporté de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN. Appartenant à l'OTAN, et exploités par elle, ces appareils constituent, avec les avions E-3D, qui appartiennent au Royaume-Uni et sont exploités par ce pays, la Force aérienne de détection lointaine de l'OTAN. Les forces aériennes de la France et des Etats-Unis ont également des avions E-3, qui peuvent interopérer avec la structure de défense aérienne de l'OTAN.

Le Comité OTAN de défense aérienne a examiné une offre des Etats-Unis visant à partager les informations de détection lointaine qui concernent les lancements de missiles balistiques tactiques et a révisé le Programme de défense aérienne de l'Alliance. Ainsi est né le Programme allié de défense aérienne élargie, qui comporte des mesures destinées à adapter les structures de la défense aérienne de l'OTAN de manière à tenir compte de la transformation de l'environnement de sécurité et des modifications correspondantes des besoins de l'Alliance en matière de gestion des crises. A cet effet, la nécessité d'organiser une formation multinationale est à l'étude, de même que la contribution potentielle de moyens maritimes à la défense aérienne continentale et les possibilités de renforcement par des éléments de défense aérienne rapidement transportables. Etant donné que de nombreux pays possèdent maintenant des missiles tactiques, l'Alliance étudie également les contre-mesures à opposer à de tels systèmes.

La CDNA a entrepris des travaux concernant l'établissement d'une capacité alliée de surveillance terrestre qui serait le complément du potentiel AWACS et constituerait un utile instrument pour les opérations militaires dans le contexte de la défense aérienne élargie (par exemple les opérations d'opposition aux forces conventionnelles), ainsi que pour le maintien de la paix et la gestion des crises.


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