Au début du mois de février 2022, alors que le bruit des bottes résonnait de plus en plus fort, j’étais scotché à mon téléphone à parcourir les réseaux sociaux, et c’est là que mon projet a commencé à prendre forme. Je n’exerçais plus comme journaliste en Ukraine depuis plusieurs années, mais je n’avais qu’une chose en tête : l’imminence de l’invasion. Tandis que des dirigeants occidentaux divulguaient du renseignement attestant des intentions de Poutine, je me suis mis à me remémorer tous ces moments de ma vie qui m’ont fait prendre conscience de la brutalité de la Russie à l’égard de l’Ukraine.
J’ai commencé à en prendre conscience quand j’étais enfant.
Je suis né au Canada. Mes parents avaient fui la Pologne communiste à la fin de leur adolescence en quête d’une vie meilleure. Mes grands-parents maternels sont tous les deux nés en Pologne pendant la Deuxième Guerre mondiale et ont survécu aux horreurs de l’occupation nazie. Mon grand-père était un fidèle auditeur de Radio Free Europe, qu’il écoutait tous les jours en attendant patiemment que son pays soit libéré du joug soviétique.
Mon père aussi est né en Pologne, mais ses parents faisaient partie des Ukrainiens que les autorités polonaises, alors d’obédience soviétique, avaient déplacés de force dans le cadre de l’opération Vistule, qui visait à évincer les insurgés ukrainiens du sud-est de la Pologne.
L’un des moments qui m’ont le plus marqué remonte à l’époque de mes 17 ans, lorsque je me suis rendu en Ukraine pour la toute première fois. J’ai alors eu la chance de rencontrer le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, qui venait d’être élu mais aussi d’être victime d’un empoisonnement orchestré par le Kremlin. J’étais si jeune et immature que j’ai reculé à la vue de son visage horriblement défiguré à la suite de cette tentative d’assassinat.
Des années plus tard, c’est en exerçant le métier de journaliste en Ukraine, entre 2015 et 2018, que j’ai pu mesurer toute la brutalité de la Russie à l’égard de l’Ukraine. Il y a une expérience qui a pesé plus que les autres dans ma décision de monter l’entreprise sociale Saint Javelin. Je passais une semaine dans un petit village perdu au fin fond des Carpates, dans l’ouest de l’Ukraine, avec un groupe de veuves et leurs enfants. Il s’agissait de femmes de soldats ukrainiens morts au combat lorsque la Russie s’est emparée de la Crimée, en 2014.
J’avais été invité à participer à cette retraite par une association caritative canadienne, Help Us Help, qui aidait ces femmes et leurs enfants à faire leur deuil et à reprendre le cours de leur vie.
Je me rappelle avoir pensé que ce sont des effets de la guerre dont on entend rarement parler. On voit des images d’une violence extrême à la télévision, mais généralement, ces images ne nous permettent pas de percevoir tout le traumatisme qui en résulte, comme celui de ces femmes qui doivent reconstruire leur vie brisée et élever leurs enfants seules.
C’est à elles que je pensais quand j’ai « officiellement » créé Saint Javelin, le 15 février 2022. Je dis « officiellement » car cela faisait des semaines que je publiais énormément de choses et de commentaires sur le renforcement du dispositif militaire russe le long de la frontière ukrainienne.
À cette époque, j’avais cessé mes activités de journaliste, j’étais rentré chez moi et j’avais monté une petite affaire. Comme j’étais libéré des contraintes du journalisme professionnel, mais qu’en même temps j’avais toutes les connaissances nécessaires grâce à mes années passées en Ukraine, je me suis fait un honneur de dénoncer l’hypocrisie de la propagande russe, souvent avec des mèmes.
Mais ce n’est que le 15 février que j’ai activement commencé à lever des fonds en vendant des autocollants sainte Javelin.
Aux origines de sainte Javelin
D’où vient l’icône de sainte Javelin ?
Ce n’est pas moi qui l’ai créée. Je ne suis ni artiste ni illustrateur. Elle est inspirée de la « Madonna Kalachnikov », de l’artiste américain Chris Shaw et qui date de 2012 je pense. Cette Madone portant une kalachnikov est devenue l’écusson fétiche de nombreux soldats ukrainiens aux alentours de 2014 (date de l’annexion de la Crimée et du début de la guerre dans le Donbass). Elle ne s’est muée en sainte Javelin que des années plus tard, quand les autorités ukrainiennes ont demandé aux Américains de leur fournir le lance-missiles antichar le plus perfectionné au monde : le Javelin. Les Ukrainiens savaient que si les Russes venaient à entreprendre d’envahir tout leur territoire, ils le feraient avec de nombreux chars, et ils savaient que le Javelin leur donnerait une chance de les repousser.
Au départ, cette image était un mème connu d’un public très restreint, composé de journalistes, de soldats, d’analystes, de fonctionnaires et de sous-traitants militaires. L’idée de l’utiliser ne m’est venue qu’en 2022, quand un ami m’a rappelé qu’il avait distribué des saintes Javelin autour de lui sous la forme d’autocollants à apposer sur son ordinateur portable en signe de soutien à l’Ukraine. Cela m’a inspiré, car à ce moment-là, début 2022, j’étais convaincu que la Russie se préparait à envahir l’Ukraine, et je voulais faire tout mon possible pour me rendre utile.
Le jour de la Saint-Valentin, je suis allé dans une petite boutique à Toronto pour imprimer 100 autocollants de sainte Javelin, surnommée par les employés « Marie au bazooka », et le 16 février, j’ai publié une photo sur mon compte Instagram en disant que je vendais chaque autocollant au prix de 10 dollars canadiens. Mon but était de reverser l’argent à Help Us Help, l’association qui m’avait permis d’interviewer des veuves de soldats dans les Carpates.
Je me souviens que le premier soir, deux personnes ont passé commande et j’étais ravi. Je n’arrivais pas à croire que mon idée avait pu séduire quelqu’un.
Le lendemain, j’ai vendu pour plus de 1 000 dollars d’autocollants, et j’ai paniqué parce que je me suis rendu compte que je n’avais pas de quoi emballer toutes ces commandes, que je n’avais ni enveloppes ni timbres, et que je n’étais pas du tout préparé.
Le troisième jour, j’ai dû vendre pour environ 5 000 dollars d’autocollants, et c’est là que j’ai compris qu’il se passait quelque chose. Jusque-là, je connaissais au moins de nom les gens qui passaient commande, et puis les commandes ont commencé à affluer du monde entier.
Le quatrième jour, j’ai réalisé que j’avais récolté suffisamment de fonds pour faire un don de plus de 10 000 dollars et j’ai pris conscience de la responsabilité qui reposait sur mes épaules. Les jours suivants, je me suis entretenu avec un représentant de Help Us Help et nous avons décidé d’utiliser la somme récoltée pour financer des bourses d’étude au profit des enfants de soldats ukrainiens morts au combat. Selon l’association, la somme était suffisante pour financer les études d’au moins 15 enfants.
La campagne a continué de prendre de l’ampleur, donc j’ai contacté de vieux amis ukrainiens et j’ai mis sur pied une équipe de bénévoles. Ce sont ces bénévoles présents dès les premiers jours qui ont permis à l’entreprise sociale de croître aussi rapidement, car je n’aurais jamais pu répondre à la demande tout seul.
Après une semaine, la campagne avait pris des proportions surréalistes et l’icône était devenue virale. À ce stade, je me consacrais corps et âme à cette activité, à tel point que j’avais dû mettre entre parenthèses mon activité professionnelle, mes amis et mon hygiène de vie. Entre deux commandes, je discutais avec d’anciens collègues et avec des analystes, des militants, des soldats et des journalistes présents en Ukraine pour essayer de savoir ce qu’il se passait vraiment sur le terrain. Je me souviens qu’on m’a relaté des faits qui étaient autant de signes avant-coureurs, par exemple le fait que les Russes installaient des hôpitaux de campagne, et il m’a semblé évident qu’une guerre brutale allait bientôt éclater.
24 février 2022 : la Russie lance son invasion à grande échelle
Le 24 février 2022, lorsque Vladimir Poutine a lancé ses troupes à l’assaut de l’Ukraine, nous avons décidé que tout l’argent de Saint Javelin devait servir à répondre aux besoins urgents des Ukrainiens. Nous avons donc axé notre campagne sur les kits de premiers secours, les casques et gilets pare-balles, et le matériel humanitaire nécessaire à la survie.
Le jour de l’invasion, j’ai parlé à mon père, qui vit à Przemysl, en Pologne, une petite ville médiévale proche de la frontière avec l’Ukraine. Jusque-là, il ne croyait pas du tout à la possibilité d’une guerre et me disait que ce n’était qu’une théorie alarmiste des Occidentaux. Mais ce jour-là, il m’a appelé pour s’excuser et me décrire le chaos épouvantable qui régnait à la frontière.
À la mi-mars, un mois après le lancement de l’opération sainte Javelin, nous avions déjà reversé 500 000 dollars à Help Us Help.
À ce moment-là, je ne dormais que quelques heures par-ci par-là et je travaillais jour et nuit. J’ai eu tout un tas de problèmes à régler – comme lorsque ma banque a bloqué mes comptes parce que le volume de transactions avait déclenché une alerte pour blanchiment d’argent – et je donnais des dizaines d’interviews dans les médias au sujet de Saint Javelin, tout en continuant à publier des mèmes.
En mars, je me suis rendu deux fois en Pologne pour aider l’association Ukrainian World Congress à organiser la logistique d’un projet d’assistance qui est devenu par la suite la campagne Unite with Ukraine. Il s’agit aujourd’hui de l’un des projets humanitaires non gouvernementaux les plus importants au monde parmi ceux destinés à aider les forces armées ukrainiennes.
Et en plus de tout ça, ma fiancée était enceinte de notre premier enfant, tandis que l’entreprise Saint Javelin continuait de croître rapidement. Je postais « Demandez-moi ce que vous voulez » sur Instagram, et mes abonnés me disaient ce qu’ils désiraient. Nous étions submergés de demandes de gens du monde entier. Chacun voulait une sainte portant le système d’arme que son pays fournissait à l’Ukraine. Ainsi, la deuxième sainte que nous avons créée était sainte NLAW, du nom d’un missile britannique, le Royaume-Uni ayant très vite fourni à l’Ukraine des missiles de ce type.
Nous avons ensuite imaginé des saintes pour le Canada, la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la Slovaquie, et j’en passe.
De retour en Ukraine
En avril 2022, je suis retourné en Ukraine. C’était mon premier voyage dans le pays depuis le début de la guerre totale déclenchée par la Russie. Les forces russes venaient de se retirer de Kyïv et le monde découvrait les horreurs commises à Boutcha. Je suis arrivé à Kyïv à six heures du matin. À l’instant même où mon train entrait en gare, j’apprenais qu’un tir de missile de croisière russe venait de faire plusieurs victimes tout près de la gare centrale de Lviv, que nous avions quittée à peine quelques heures plus tôt. Une fois descendu du train, j’ai pris la voiture. Kyïv était devenue une ville fantôme qui n’avait plus rien à voir avec la capitale animée et bruyante que j’avais toujours connue. Des postes de contrôle tenus par de jeunes soldats ukrainiens étaient encore présents dans toute la ville. Les rues, qui auparavant étaient constamment embouteillées, étaient presque désertes. De nombreux commerces étaient fermés, car patrons et employés avaient fui.
J’avais entrepris ce voyage dans un but précis : entamer les démarches nécessaires pour lancer la production de vêtements de la marque Saint Javelin en Ukraine. Quitte à vendre des centaines de t-shirts et autres produits à travers le monde, il me semblait évident qu’ils devaient être fabriqués dans ce pays.
J’étais également à la recherche d’engins russes détruits, comme des chars, des BTR (véhicules blindés de transport de troupes), des BMP (véhicules de combat d’infanterie) ou encore des aéronefs. Mon idée était de retourner le matériel des Russes contre eux en recyclant ces pièces pour financer l’effort de guerre de l’Ukraine. Je comptais faire fondre le métal pour fabriquer des objets inspirés de l’artisanat de tranchée, qui seraient ensuite vendus aux enchères sur notre site web.
Au cours de ce voyage, j’ai retrouvé de vieux amis, notamment des journalistes ukrainiens. Parmi eux se trouvait le propriétaire de mon ancien appartement, Ievhen Malolietka, photojournaliste pour l’agence Associated Press et dont le travail vient d’être récompensé par plusieurs prix Pulitzer. Récemment revenu de Marioupol, alors assiégée par les Russes, il m’a raconté ce qu’il avait vécu là-bas. Depuis, son expérience bouleversante a donné lieu à un documentaire intitulé 20 jours à Marioupol, réalisé par son confrère, mon ami Mstyslav Tchernov, et nommé aux Oscar.
Mes échanges avec d’anciens collègues comme Ievhen Malolietka m’ont aidé à mieux comprendre où notre attention devait se porter et où l’argent collecté grâce à la marque Saint Javelin devait aller. De vieux amis, Kateryna Sergatskova et Roman Stepanovytch, qui ont créé le fonds 2402, m’ont ainsi expliqué la situation très difficile dans laquelle se trouvaient les journalistes ukrainiens. De nombreux reporters, en particulier en dehors de Kyïv, risquaient leur vie chaque jour pour faire leur travail, se rendant dans des endroits extrêmement dangereux sans aucun équipement de protection ou presque. Par l’intermédiaire du fonds 2402, l’entreprise Saint Javelin a contribué à fournir des gilets pare-balles aux journalistes ukrainiens et à organiser des formations de sensibilisation aux environnements hostiles et aux premiers secours (HEFAT) dans toute l’Ukraine. Ces formations étaient données par le photojournaliste Anton Skyba, un ami proche avec qui j’ai beaucoup travaillé.
Sainte Javelin et le président Zelensky
Le phénomène sainte Javelin a pris un tournant majeur la veille de mon départ de Kyïv, d’une façon toute à fait inattendue. Ce jour-là, je me suis rendu à Boutcha, à Irpine et à Borodianka pour voir de mes propres yeux les crimes perpétrés par les Russes. J’avais déjà été témoin de terribles scènes de destruction sur le front du Donbass entre 2015 et 2018, mais jamais je n’avais vu de tels ravages. Les souffrances que les Russes avaient infligées aux habitants étaient indescriptibles. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti face à ces immeubles coupés en deux par des bombes larguées depuis des avions ou hélicoptères russes. De là où j’étais, j’apercevais derrière les murs éventrés des vestiges d’appartements : une cuisine en ruine, la moitié d’un salon... Des vies entières exposées à la vue des passants. Dans l’aire de jeux qui se trouvait juste à côté gisait au sol un petit ours en peluche, qu’un enfant avait dû abandonner sur place.
Dans la voiture qui nous ramenait à Kyïv, loin de ces scènes de cauchemar, un ami a envoyé une photo d’un t-shirt avec l’inscription Saint Javelin au ministre ukrainien de la Défense de l’époque, Oleksiï Reznikov, en lui expliquant toute l’histoire. M. Reznikov a répondu qu’il lui fallait ce t-shirt... pour le lendemain.
Comme j’avais déjà distribué tous les vêtements, autocollants et écussons que j’avais emportés, je suis parti le soir-même à la recherche d’une imprimerie capable de reproduire l’image de sainte Javelin sur quelques t-shirts pour le lendemain matin. J’en avais même prévu un pour le président, Volodymyr Zelensky. Je comptais demander à M. Reznikov de le lui remettre en personne. Je ne m’attendais pas à ce qu’il le fasse, mais qui ne tente rien n’a rien.
Le lendemain, nous avons traversé Kyïv pour nous rendre dans le quartier des institutions de l’État. Notre rencontre avec M. Reznikov n’a pas duré plus de trois minutes, mais avant de partir, je lui ai donné le t-shirt que j’avais fait fabriquer pour le président Zelensky, et il m’a répondu : « C’est parfait, je le vois un peu plus tard dans la journée ! »
Je croyais qu’il se contenterait de le confier à l’un de ses collaborateurs et que ça n’irait pas plus loin, mais quelques heures plus tard, alors que j’attendais dans ma chambre d’hôtel, j’ai reçu un message de M. Reznikov qui disait :
« Pour information, j’ai bien donné votre t-shirt au président. »
Cinq minutes après, on pouvait voir sur le compte TikTok officiel du président une vidéo montrant M. Reznikov en train de lui remettre le t-shirt. C’est grâce à cette vidéo, qui a été vue par plusieurs millions de personnes, que la marque Saint Javelin a véritablement décollé.
Un phénomène qui a pris une ampleur mondiale
Dans le monde entier, des personnes se sont mises à décliner l’image de sainte Javelin. Le personnage a servi de modèle pour la fabrication de statuettes grâce à l’impression 3D. Il est apparu dans des jeux vidéos, sur des graffitis et sur des pancartes brandies lors de manifestations. Des figurines Lego et des NFT à son effigie ont été créés. Des gens se sont déguisés en sainte Javelin pour Halloween. Nous avons vu des photos d’autocollants de sainte Javelin prises au Venezuela, aux Philippines, à Taïwan et au Mali. Nous avons reçu des commandes de Chinois, ce que je n’aurais jamais cru possible. Nous avons même été contactés par des Russes qui souhaitaient nous passer commande mais ne pouvaient pas le faire car nous ne livrions pas en Russie. À Moscou, la police a arrêté une fillette de dix ans parce qu’elle utilisait une image de sainte Javelin comme avatar dans un groupe de discussion en ligne avec ses camarades de classe.
L’usage que nous avons fait du symbole de sainte Javelin et des mèmes a incité d’autres personnes à se servir de l’humour et de la force des réseaux sociaux pour aider les Ukrainiens au moment où ils en avaient le plus besoin.
Jusqu’à présent, la marque Saint Javelin nous a permis de reverser sous forme de dons plus de deux millions de dollars. Nous avons même réussi à lever encore plus de fonds au moyen de campagnes de financement participatif, comme celle que nous avons lancée à Noël dernier pour fournir aux forces ukrainiennes des drones à pilotage en immersion, grâce à laquelle nous avons récolté plus de 500 000 dollars.
Le personnage de sainte Javelin est devenu une lueur d’espoir dans l’obscurité la plus totale, et j’espère que nous demeurerons une source d’inspiration et un réel soutien pendant encore de nombreuses années. Notre activité a beaucoup évolué depuis ce premier jour de février 2022. Nous sommes sur le point de publier un livre. Nous avons produit un concert. Le Washington Post a fait un reportage sur notre marque. Nous avons ouvert puis fermé deux bureaux à Kyïv et à Toronto. Nous avons connu des hauts et des bas, mais nous continuons de poursuivre deux grands objectifs : pérenniser notre marque et fabriquer tous nos produits en Ukraine.
Toutes les pièces de notre nouvelle collection « Defender », qui inclut notamment des polaires, des chaussettes, des sweats et des t-shirts, ont été confectionnées en Ukraine. Par ailleurs, nous faisons don d’une grande partie de notre production de vêtements aux soldats ukrainiens. L’hiver dernier, nous leur avons ainsi fourni plus d’un millier d’articles : des polaires, des chaussettes, des bonnets ou encore des cagoules. Notre objectif pour 2024 est d’améliorer nos produits, de tous les fabriquer en Ukraine et de faire en sorte que notre marque se distingue par sa qualité. Et bien évidemment, nous continuerons à soutenir celles et ceux qui défendent leur pays au cours des prochaines années, car il faut regarder les choses en face : cette guerre est malheureusement loin d’être terminée. La Russie a eu tout le loisir de mettre un terme à sa guerre d’agression. À la place, les autorités russes ont préféré sacrifier des centaines de milliers de soldats, qu’elles ont envoyés à la mort pour tenter d’engranger de minuscules gains territoriaux. Elles ont perdu des dizaines de milliers de chars, d’engins de transport de troupes, d’aéronefs et d’autres véhicules. Elles ont anéanti l’économie de leur propre pays. Elles arrêtent quiconque prend ouvertement position contre cette guerre. Le pouvoir russe a mobilisé toute la Russie dans un seul but : détruire l’État souverain qu’est l’Ukraine. Et il a prouvé qu’il n’avait pas l’intention de renoncer. C’est la raison pour laquelle nous devons montrer que notre volonté est aussi forte que celle des Russes et que nous sommes déterminés à les arrêter coûte que coûte et à soutenir les Ukrainiens jusqu’à ce qu’ils l’emportent. C’est la seule solution.