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Où tout cela a-t-il commencé ? Même s’il ne s’agissait pas d’un pays arabe et si les manifestations n’ont pas débouché sur un renversement du régime en place, les soulèvements que l’Iran a connus en 2009 ont fait souffler un vent de rébellion au Moyen-Orient. Et ils portaient déjà, à de nombreux égards, la marque que l’on allait retrouver dans les révolutions à venir – une couleur particulière, l’utilisation des réseaux sociaux et une répression sévère des forces de sécurité nationales.

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Dégage ! La Tunisie a été le berceau arabe du Printemps arabe et la réussite du soulèvement tunisien allait être déterminante pour la suite des événements. Le gouvernement du président Zine El-Abidine Ben Ali présentait toutes les caractéristiques des dictatures de la région, notamment la corruption, la répression des opposants, et des forces de sécurité aux méthodes musclées. Avec le renversement de ce régime – en janvier 2011 – un message était adressé au reste du monde arabe. © Reuters

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La révolution poursuit sa route… Non seulement les contestataires égyptiens furent des millions à manifester pendant le soulèvement de 2011, souvent en se mettant en danger, mais ils ont encore manifesté à différentes reprises depuis lors. Ici des Égyptiens protestent contre la condamnation à la prison à vie de l’ancien dictateur Hosni Moubarak, estimant qu’il devrait subir le même sort que celui qu’ont subi plus de 800 de leurs camarades lors du soulèvement – la mort. Des manifestations ont également eu lieu pour protester contre le rôle de l’armée et l’adoption de décrets autocratiques. © Reuters

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La révolution complexe… Le Yémen était déjà un pays qui connaissait bien des complications (notamment le fait que ses ressources en eau sont en train de s’épuiser et qu’il sert de base à une nouvelle franchise d’Al-Qaïda). Sa révolution s’est révélée presque aussi compliquée - d’abord une phase de transition apparemment pacifique qui n’a pas abouti, ensuite une phase violente au cours de laquelle le président Ali Abdallah Saleh fut blessé mais échappa à la mort, puis une période de vide du pouvoir, et, enfin, la fuite du dictateur et l’organisation d’élections présidentielles démocratiques. © Reuters

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Ce n’est pas fini… Nombreux était ceux qui considéraient que la Syrie pourrait échapper au Printemps arabe. Dans ce pays gouverné par un régime particulièrement impitoyable, connaissant une forte diversité ethnique et religieuse, et allié de pays tiers qui lui apportent leur soutien, les contestataires n’allaient, selon la plupart des observateurs, pas avoir la tâche facile – et cela s’est confirmé. Aujourd’hui la révolution syrienne est sans doute celle qui s’apparente le plus à une guerre civile. © Reuters

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Twitterevolution ? Le Printemps arabe a parfois été décrit comme la révolution des réseaux sociaux. Si les appels à rallier le mouvement lancés via les pages Facebook, la diffusion d’informations sur Twitter et l’organisation de manifestations par SMS sont autant d’éléments qui ont joué un rôle, on n’a pas encore tranché la question de savoir dans quelle mesure les réseaux sociaux ont été déterminants. Les sceptiques font par exemple valoir que le nombre des manifestants égyptiens a en fait [u]augmenté[/u] après la coupure de l’accès à Internet par le président Moubarak. © Reuters

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De quoi s’agissait-il… Dans certains pays, le simple acte que nous voyons ici – écrire liberté sur un mur – était hautement risqué il y a à peine deux ans. © Reuters

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Pourquoi l’histoire continue… Beaucoup de pays qui se sont libérés du joug de la dictature au cours des dernières décennies ont connu une transition difficile. Les choses ne sont pas différentes pour les nouveaux pays arabes démocratiques. Et les attentes peuvent prendre le pas sur le réalisme. Mais la réalité est là : près de deux ans après l’évincement du premier dictateur, les pays du Printemps arabe - leurs populations et, dans une large mesure, leurs gouvernements - s’efforcent toujours d’aller de l’avant et non de faire machine arrière.
© Rytis Daukantas