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Partie IV: Un cadre institutionnel plus large |
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L'Union de l'Europe occidentale (UEO) |
Déclaration du Kirchberg
Version électronique
A l'issue de sa réunion du 9 mai 1994 à Luxembourg, le Conseil
des Ministres de l'UEO a diffusé la
«Déclaration du Kirchberg»
, qui accordait aux neuf pays d'Europe centrale et orientale, membres du Forum de consultation,
le statut d'«associé partenaire» (par opposition au statut de membre
associé de l'Islande, de la Norvège et de la Turquie). Suite à la
création de ce statut, le Forum de consultation a été suspendu.
La réunion du Kirchberg a ainsi créé un système
à géométrie variable, comprenant trois niveaux différents
de participation, plus un statut d'observateur :
- Membres (tous les membres de l'UEO sont également membres de l'OTAN et de l'UE)
- Membres associés (pays membres de l'OTAN mais non membres de l'UE)
- Associés partenaires (pays qui ne sont membres ni de l'OTAN ni de l'UE)
- Observateurs (membres de l'OTAN et/ou de l'UE)
Le 21 mai 1992, le Conseil de l'Union de l'Europe occidentale a tenu sa première
réunion officielle avec le Conseil de l'Atlantique Nord, au siège de l'OTAN.
En application des décisions prises par les deux organisations, cette réunion
avait pour objet de débattre de leurs relations, ainsi que des modalités
permettant de renforcer leur coopération et de resserrer leurs liens de façon
concrète. Le Secrétaire général de l'UEO assiste désormais
régulièrement aux réunions ministérielles du Conseil de
l'Atlantique Nord et le Secrétaire général de l'OTAN est invité
aux réunions ministérielles de l'UEO.
En juillet 1992, les pays membres de l'UEO ont décidé de mettre à
disposition des forces navales dans l'Adriatique afin de surveiller l'application des
résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations
Unies à l'encontre de la République fédérative de Yougoslavie
(Serbie et Monténégro). Des mesures analogues ont été prises
par le Conseil de l'Atlantique Nord, réuni en session ministérielle à
Helsinki, le 10 juillet 1992, en coordination et en coopération avec
l'opération décidée par l'UEO.
A leur session conjointe du 8 juin 1993, les Conseils de l'Atlantique Nord et de l'Union de
l'Europe occidentale ont approuvé le concept d'opérations conjointes OTAN/UEO
d'imposition de l'embargo placées sous l'autorité des deux organisations. La
direction de la force opérationnelle conjointe OTAN/UEO dans l'Adriatique a
été confiée à un commandant unique. La mise en oeuvre de cette
décision est décrite de manière plus détaillée dans la Partie I.
Le 5 avril 1993, le Conseil des Ministres de l'UEO a décidé d'aider la Bulgarie,
la Hongrie et la Roumanie à faire respecter l'embargo des Nations Unies sur le Danube.
Cette assistance a pris la forme d'une opération menée par les autorités
douanières et la police civile en coordination avec les autres organisations, en
particulier l'UE et la CSCE.
Un pas important vers une coopération plus étroite entre l'OTAN et l'UEO
a été fait lors du Sommet de l'OTAN de janvier 1994, lorsque les seize pays
membres de l'Alliance ont apporté leur plein appui au développement d'une
identité européenne de sécurité et de défense et au
renforcement du pilier européen de l'Alliance par le biais de l'UEO, en tant que
composante de défense de l'Union européenne. Afin d'éviter le redoublement
des capacités, l'OTAN a accepté de mettre à disposition ses moyens
collectifs, sur la base de consultations au sein du Conseil de l'Atlantique Nord, pour des
opérations de l'UEO menées par les Alliés européens en
application de leur politique étrangère et de sécurité commune.
En outre, les chefs d'Etat et de gouvernement ont souscrit au concept de groupes de forces
interarmées multinationales (GFIM), qui constitue un moyen de faciliter les
opérations dictées par les circonstances. Ce concept doit être mis en
oeuvre de manière que soient constituées des capacités militaires
séparables mais non séparées pouvant être employées par
l'OTAN ou par l'UEO, dans des situations qui ont une incidence sur la sécurité
européenne mais ne concernent pas l'OTAN proprement dite.
Les Ministres des affaires étrangères et de la défense de l'UEO se sont
réunis en Conseil ministériel le 14 novembre 1994 à Noordwijk, aux Pays-Bas,
avec la participation des neuf pays associés partenaires. Dans la Déclaration de
Noordwijk, publiée au terme de leur réunion, ils ont avalisé un document
d'orientation qui contenait les premières conclusions sur l'établissement d'une
politique européenne de défense commune (PEDC), indiquant qu'ils avaient pour
objectif de faire de ce document un énoncé complet de la PEDC dans la perspective
de la conférence intergouvernementale de 1996. La Déclaration de Noordwijk, entre
autres points, soulignait aussi l'intention des ministres de l'UEO de continuer de travailler
en étroite association avec les Alliés nord-américains, mettant en
évidence l'indivisibilité de la sécurité de l'Alliance et de l'Europe
dans son ensemble et la Communauté de valeurs et d'intérêts sur laquelle
repose le partenariat transatlantique. La Déclaration signalait aussi les progrès
accomplis en ce qui concerne la coopération avec les associés partenaires et
les membres associés, la coopération entre l'UEO et l'UE, le soutien de
l'UEO à la CSCE, et les travaux du Groupe armement de l'Europe occidentale (GAEO).
Les ministres de l'UEO ont en outre discuté de la situation à court et à
long terme s'agissant de mettre fin aux conflits armés régionaux, en particulier
dans le contexte des développements récents concernant l'ex-Yougoslavie.
Enfin, le Conseil ministériel de l'UEO a approuvé la nomination de l'Ambassadeur
José Cutileiro, du Portugal, au poste de Secrétaire général de l'UEO.
Pour toute information complémentaire, s'adresser à :
Union de l'Europe occidentale, Secrétariat général, 4 rue de
la Régence, 1000 Bruxelles, Belgique. Téléphone : 32/2-500 44 11;
télécopie : 32/2-511 32 70.
Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale, 43 avenue du Président Wilson,
75775 Paris Cedex 16, France. Téléphone : 33/1-47 23 54 32;
télécopie : 33/1-47 20 45 43
Institut d'études de sécurité, 43 avenue du Président Wilson,
75775 Paris Cedex 16, France. Téléphone : 33/1-47 23 54 32;
télécopie : 33/1-47 20 81 78.
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