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Partie I: La transformation de l'Alliance |
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Le défi de la prolifération |
La dimension de la défense
Version électronique
Les événements récents en Irak et en
Corée du Nord ont montré que les normes et accords
internationaux sur la non-prolifération n'empêchent
pas nécessairement les armes de destruction massive de
proliférer. En tant qu'alliance défensive, l'OTAN
doit donc examiner le potentiel militaire nécessaire pour
décourager la prolifération et l'utilisation
d'armes de destruction massive et au besoin, pour protéger
le territoire, les populations et les forces de l'OTAN.
En conséquence, l'OTAN :
- examinera en détail la menace existante et potentielle
que représente pour les Alliés la
prolifération des armes de destruction massive, en prenant
en considération les principaux développements
militaires et technologiques;
- examinera les incidences de la prolifération pour les
plans de défense et les capacités de défense
de l'OTAN et de ses membres, et cherchera à
déterminer quelles nouvelles mesures pourraient s'imposer
dans le domaine de la défense;
- cherchera, au besoin, à améliorer les capacités de défense
de l'OTAN et de ses membres pour protéger le territoire,
les populations et les forces de l'OTAN contre l'utilisation
d'armes de destruction massive, sur la base d'évaluations
des menaces (incluant des acteurs autres que des Etats), de la
doctrine et des plans militaires des Alliés, et de leurs
capacités militaires;
- examinera comment son dispositif de défense peut
appuyer ou autrement influencer les démarses
diplomatiques visant à prévenir la
prolifération ou, si elle devient effectivement une
menace, à en inverser le processus.
Ce cadre d'orientation sera maintenu à l'étude
afin de permettre de tenir compte des développements
intervenus dans le domaine de la prolifération et de
l'évolution des régimes de non-
prolifération.
L'adoption du cadre d'orientation décrit plus haut
marquait l'aboutissement des premiers travaux menés par
deux groupes d'experts qui avaient été
créés à la suite de la décision prise
au Sommet de janvier 1994 d'intensifier et d'étendre les
efforts politiques et les efforts de défense de l'OTAN
contre la prolifération. Les travaux de ces deux groupes,
le Groupe politico-militaire de haut niveau sur la
prolifération et le Groupe "défense" de
haut niveau sur la prolifération, sont rassemblés
au sein du Comité mixte sur la prolifération, qui a
présenté un rapport au Conseil de l'Atlantique Nord
en décembre 1994. Les Ministres des affaires
étrangères se sont félicités des
progrès accomplis par les deux groupes dans
l'exécution du mandat sur la non- prolifération
découlant du Sommet de janvier et ils ont donné des
instructions pour que les groupes poursuivent la mise en oeuvre
de leurs programmes de travail agréés, sans faire
double emploi avec les efforts engagés dans d'autres
enceintes. Le Comité politique de l'OTAN a tenu, avec les
partenaires de la coopération, des réunions sur la
non- prolifération des armes de destruction massive en
novembre 1993 et en octobre 1994.
A leur réunion de décembre 1994, les Ministres de
la défense des pays de l'OTAN ont rappelé que les
efforts diplomatiques visant à prévenir la
prolifération ou à en inverser le processus
demeuraient une première priorité. Ils ont
également fait valoir qu'en tant qu'alliance
défensive, l'OTAN devait étudier la gamme des
moyens nécessaires pour décourager la
prolifération et l'utilisation d'armes de destruction
massive et, au besoin, pour faire face à ce risque. Ils
ont pris note, entre autres, des risques croissants de
prolifération s'agissant des Etats situés à
la périphérie de l'OTAN, y compris le rôle
joué par leurs fournisseurs de technologies relatives aux
armes de destruction massive, et des risques permanents de
transferts illicites d'armes de destruction massive et des
matières connexes.
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