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Partie I: La transformation de l'Alliance |
Le défi de la prolifération
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Malgré toutes ces avancées de la maîtrise
des armements, la prolifération à l'échelle
mondiale des armes de destruction massive et de leurs vecteurs
inquiète sérieusement les gouvernements de
l'Alliance, car elle compromet la sécurité
internationale. Les Ministres des pays de l'OTAN ont plusieurs
fois exprimé leurs préoccupations en la
matière, soulignant que la non- prolifération des
armes nucléaires est un élément essentiel de
la stabilité internationale et de la
sécurité dans la coopération. Ils ont
insisté sur la nécessité de mesures
empêchant l'exportation non autorisée de
matériels et de technologies liés aux armes de
destruction massive, et plusieurs Alliés apportent un
concours technique et financier pour l'élimination des
armes nucléaires en ex-Union soviétique. Les
délibérations sur ces programmes d'aide
bilatéraux ont lieu au sein d'un Groupe ad hoc pour les
consultations sur les armes nucléaires de l'ex-Union
soviétique, créé en février 1992 par
le Conseil de l'Atlantique Nord. Tous les membres du Conseil de
coopération nord-atlantique ont exprimé, dans leurs
déclarations, leurs préoccupations à
l'égard de la prolifération, en soulignant
l'importance qu'ils attachent aux efforts déployés
dans ce domaine.
Les transferts, en particulier dans des régions de
tension, de quantités d'armements conventionnels qui
dépassent les besoins légitimes de la
défense augmentent eux aussi les risques de conflit et
font obstacle au règlement pacifique des
différends. C'est pourquoi l'Alliance apporte son plein
appui au registre des transferts d'armes conventionnelles des
Nations Unies, créé en 1992 en vue de restreindre
les ventes d'armes de ce type à l'échelle mondiale.
Dans le cadre de la CSCE, les Alliés de l'OTAN ont
également montré l'exemple en présentant des
propositions relatives à la non-prolifération en
général et aux transferts d'armes conventionnelles
en particulier.
La Convention sur les armes chimiques, ouverte à la
signature à Paris le 13 janvier 1993, représente un
résultat important des efforts de non-
prolifération déployés dans le monde. Quand
elle entrera en vigueur (elle a déjà
été signée par plus de 150 pays), elle
interdira la fabrication, l'acquisition, le transfert, le
stockage et l'emploi des armes chimiques. D'autres faits positifs
sont à signaler dans un domaine apparenté, avec le
renforcement de la Convention sur les armes biologiques et
à toxines, décidé à la
troisième Conférence d'examen de 1991, et les
travaux poursuivis afin d'explorer les possibilités
pratiques de vérification dans ce secteur.
A leur réunion de décembre 1994, les Ministres des
affaires étrangères des pays de l'OTAN ont remis
l'accent sur l'importance qu'ils attachent à
l'exécution de ces tâches essentielles de
maîtrise des armements, ainsi qu'à l'adoption d'une
interdiction universelle de la production de matières
fissiles pour la fabrication d'armes.
On trouvera en appendice XIII une liste chronologique des principaux traités et
accords de maîtrise des armements intéressant
l'Alliance qui ont été signés entre 1963 et
1994.
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