Les ambassadeurs en poste à l’OTAN visitent les provinces d’Ukraine

Dans chacune des villes, les hauts diplomates ont eu la possibilité de dialoguer avec des responsables locaux, des membres de la société civile, des étudiants et des journalistes. Leur principale priorité était d’écouter l’avis et les préoccupations des gens sur l’aspiration de leur pays à une plus grande intégration euro-atlantique et à une éventuelle adhésion à l’OTAN. Les ambassadeurs ont cherché à réfuter les idées reçues et les clichés qui existent encore sur l’OTAN et l'influence qu'elle exerce sur la sécurité régionale de l'Ukraine. Certains ont insisté sur le rôle que joue l’OTAN pour la défense collective et expliqué pourquoi leur propre pays est devenu membre de l’Alliance et l’impact qu’a eu cette adhésion.

Ces visites ont aussi permis d’attirer l’attention sur des projets concrets entrepris par l’OTAN et différents Alliés en Ukraine et avec l’Ukraine. On a pu ainsi mettre en exergue deux projets faisant appel à un fonds d’affectation spéciale du Partenariat pour la paix – l’un pour la reconversion de militaires dégagés des cadres et l’autre pour la destruction de stocks d'armes légères et de petit calibre. La coopération menée dans le cadre du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), qui est aussi une priorité pour l’Ukraine, concerne tout particulièrement Dnipropetrovsk et Kharkiv, deux villes renommées pour leurs compétences scientifiques, en particulier dans le domaine de l’industrie de défense.

La visite des ambassadeurs a suscité un grand intérêt en Ukraine; la presse nationale et régionale, en particulier la télévision, en ont largement rendu compte. Il y a eu des manifestations pour et contre l’OTAN, et le secrétaire général de l’OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer, y a vu un signe de « la démocratie à l’oeuvre ».

Dnipropetrovsk

Les ambassadeurs de la République tchèque, du Danemark, de la Lituanie, de la Slovaquie et du Royaume-Uni, ainsi que des représentants de la Hongrie et de l'Italie ont visité Dnipropetrovsk. Le maire de la ville et de hauts représentants de l’administration régionale ont expliqué les tendances et les difficultés que connaît la région, qui compte plusieurs millions d’habitants. La région, qui est l’un des centres industriels et technologiques du pays, produit des lanceurs de satellites en collaboration avec des entreprises de pays de l’OTAN.

Les ambassadeurs ont participé à une réunion organisée par le Centre pour l’intégration euro-alantique, ouvert récemment grâce au soutien du gouvernement tchèque. Ils se sont ensuite rendus au Centre national d'études aérospatiales où ils ont eu un dialogue animé avec environ deux cents étudiants de différents établissements, des ingénieurs travaillant dans l’industrie de la défense et de jeunes militants politiques.

Kharkiv

À Kharkiv, les ambassadeurs de l’Estonie, de l’Allemagne, de l’Islande, de la Norvège, du Portugal et de la Roumanie, ainsi que des représentants de l’Espagne et des États-Unis ont pris le petit déjeuner avec le gouverneur de la région, M. Arseniy Avakov. Ils ont ensuite participé à une table ronde à l’université nationale Karazine de Kharkiv.

Ils se sont aussi rendus à l’Institut des monocristaux, où ils ont entendu des exposés sur le soutien qu’apporte de programme SPS de l’OTAN à la collaboration scientifique. (Voir l’article consacré à ce sujet).

Lviv

Les ambassadeurs de la Belgique, du Canada, de la France, de la Grèce, de la Lettonie, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Slovénie et de la Turquie, ainsi qu’un représentant du Luxembourg étaient à Lviv. À l’occasion d’un séminaire organisé par l’Institut pour la transformation de la société à l’université nationale Ivan Franko, les ambassadeurs ont répondu à de nombreuses questions portant sur les relations entre l’OTAN et l’Ukraine. Ensuite, des étudiants de l’université polytechnique et des cadets de l’école militaire Sahaydachny ont pu également entendre des informations de première main sur l’OTAN.