25-26
oct 2007
Lors de la réunion semestrielle de la Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA), les 25 et 26 octobre, les directeurs des armements des vingt six pays membres de l’OTAN ont réalisé des avancées sur trois initiatives essentielles concernant les capacités de l’Alliance : capacité alliée de surveillance terrestre, défense antimissile, capacités non létales .
Les décisions prises à cette occasion revêtent une importance particulière à la fois pour les opérations menées actuellement par l’OTAN et pour le sommet qui se tiendra à Bucarest en 2008.
Des progrès ont été réalisés en matière de défense antimissile. En ce qui concerne la défense active multicouche contre les missiles balistiques de théâtre (ALTBMD), l’OTAN s’achemine vers la livraison d’une capacité initiale à l’horizon 2010-2012. Les problèmes de calendrier sont actuellement examinés.
Plus largement, sur la question de la défense territoriale antimissile, le directeurs des armements ont pris connaissance des premiers résultats des études sur les tâches confiées lors du sommet de 2006 à Riga concernant les systèmes mobiles, et sur la tâche ultérieure consistant à identifier les centres de population et les parties du territoire allié qui bénéficieraient de la protection du système de défense antimissile que les États-Unis proposent d’installer en Europe.
Une fois mené à bien, le programme de capacité alliée de surveillance terrestre (AGS) permettra à l’OTAN de disposer d’une capacité facilitatrice indispensable. La CDNA a réaffirmé qu’il fallait livrer le système d’ici 2012, et que les pays membres étaient déterminés à acquérir une capacité AGS en faisant largement appel aux produits du commerce, à savoir un véhicule aérien sans pilote de haute altitude et de grande autonomie, équipé de la toute dernière génération de capteurs multiplateformes issus du « Radar Technology Insertion Programme (RTIP) » des États‑Unis et s’appuyant sur une station terrienne (qui reste à développer). L’objectif sera de parvenir à la signature du contrat d’ici le milieu de 2008.
Les discussions ont également porté sur le lancement d’une initiative relative à une capacité non létale permettant de répondre de manière souple au terrorisme, sur l’amélioration de la coopération industrielle transatlantique en matière de défense, sur la mise en œuvre rapide d’une capacité interarmées de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) pour la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dirigée par l’OTAN, et sur une éventuelle contribution de la CDNA en vue de pallier le manque critique d’hélicoptères dont souffre la FIAS sur le terrain.
Une exposition sur la protection des forces et la lutte contre les menaces asymétriques s’est tenue parallèlement à la réunion de la CDNA. Des technologies de pointe et des idées innovantes ont ainsi été présentées aux directeurs des armements ainsi qu’aux responsables de l’OTAN et aux représentants militaires et politiques de haut niveau des pays membres et partenaires de l’Alliance. Cette exposition a rassemblé des entreprises de seize pays membres et de quatre pays partenaires, qui ont présenté des brouilleurs pour la lutte contre les dispositifs explosifs de circonstance, des caméras thermiques et d’autres technologies pour la protection des forces.
Comme il est d’usage pour la réunion d’automne de la CDNA, les directeurs nationaux des armements de l’OTAN ont participé, le premier après-midi, à une séance avec leurs homologues des pays du Partenariat pour la paix. Ainsi, cette année, les directeurs des armements de onze pays partenaires ont participé aux discussions sur les moyens pratiques d’améliorer la coopération avec l’Agence européenne de défense, sur les possibilités de coopération en ce qui concerne les capacités non létales et les systèmes de sauvetage des sous-marins et, plus généralement, sur les moyens d’améliorer les processus de développement des capacités avec les Partenaires.
