Gestion des marchés et des budgets
de défense
Des experts et des responsables de Russie et des pays de l’OTAN ont participé le 3 juillet à Oslo (Norvège) à un séminaire sur les marchés de défense, l’affectation des ressources de défense et le contrôle démocratique de l’exécution des budgets de la défense.
La délégation russe était dirigée par Mme Lioubov Kondratievna Koudelina, chef du service économie et finances au Ministère de la défense.
Ce séminaire était organisé sous les auspices du Groupe de travail du Conseil OTAN-Russie (COR) sur la réforme et la coopération en matière de défense. C’était le dernier d’une série d’ateliers consacrés à l’examen de diverses questions macroéconomiques, financières et budgétaires en rapport avec la réforme de la défense et au cours desquels des données d’expérience ont été échangées.
Les participants ont examiné le pour et le contre de différentes formes d’intervention du secteur privé dans les activités de défense, comme l’externalisation, les partenariats public-privé et les initiatives financières privées. L’importance de l’instauration d’alliances stratégiques avec le secteur privé pour l’achat de matériels de défense s’accroît en raison de l’évolution rapide des technologies, des coûts immédiats et de l’incertitude concernant le coût global de possession des projets relatifs à la défense. Les débats ont aussi porté sur la concurrence, qui doit être encouragée lors du processus d’acquisition, une solution consistant prévoir des mesures incitatives dans les contrats pour essayer d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix.
Les débats sur l'affectation des ressources de défense et sur la gestion des flux financiers ont porté sur divers logiciels d’aide à la prise de décisions qui peuvent contribuer à tenir compte d’événements imprévus, comme l’évolution des opérations de gestion des crises. Les participants ont également étudié comment intégrer la gestion des risques financiers et comment tenir compte de l’inflation, qui a tendance à être plus élevée dans le secteur de la défense en raison de la complexité technologique des projets, de l'échelle réduite de la production, de la concurrence limitée et des coûts élevés de fabrication.
Plusieurs exposés ont aussi été faits sur la façon d’assurer la transparence, l’obligation redditionnelle et le contrôle démocratique en matière de dépenses de défense pour que l’argent du contribuable ne soit pas gaspillé. On a particulièrement insisté sur le fait qu’il importe d’adhérer à un ensemble clair de valeurs du service public et de gérer en fonction des résultats pour que les dépenses soient responsables.