L’OTAN adopte une voie à suivre pour
la défense antimissile
Les 26 pays membres de l’OTAN sont convenus d’évaluer d’ici février
2008 les incidences militaires et politiques, pour l’Alliance, du système
américain de défense antimissile.
Faisant suite aux décisions prises au Sommet de l’OTAN à Riga, en 2006,
cette évaluation devra notamment faire le point sur les menaces posées
par les missiles, en prenant en considération les discussions sur un
« troisième site » américain en Europe.
« La feuille de route de l’OTAN en matière de défense antimissile
est à présent claire », a déclaré le Secrétaire général de
l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, « elle est claire,
pratique et approuvée par tous ».
Approche en trois volets
Il s’agira essentiellement, pour l’Alliance, de suivre une approche
en trois volets : poursuivre le projet actuel qui vise à développer
d’ici 2010 une capacité de « défense contre les missiles de théâtre »
pour protéger des menaces posées par les missiles les troupes déployées
dans le cadre de missions ; évaluer toutes les incidences que le
système américain pourrait avoir sur l’Alliance ; poursuivre la
coopération actuelle avec la Russie en ce qui concerne la défense contre
les missiles de théâtre, ainsi que les consultations sur les questions
connexes.
Le Secrétaire général a annoncé cette décision le 14 juin, au premier
jour de la réunion des Ministres de la défense des pays membres de l’OTAN
au siège de l’Alliance, à Bruxelles.
Il a souligné que les discussions sur la défense antimissile obéissaient
à deux principes essentiels : le « caractère indivisible de
la sécurité », et le fait qu’il ne saurait y avoir de priorités
entre les pays membres de l’OTAN en ce qui concerne la protection contre
les menaces posées par les missiles.
Le Secrétaire général a précisé qu’il s’agirait en particulier, dans
le cadre de l’évaluation à mener, d’examiner la possibilité de « verrouiller »
le système OTAN de défense contre les missiles de théâtre sur le système
américain, afin de garantir que la totalité du territoire de l’Alliance
soit couverte.
La première journée de réunion a été consacrée à la poursuite de la
transformation des capacités opérationnelles de l’Alliance.