Le coordinateur OTAN de la lutte contre la traite des êtres humains expose les priorités
Le Secrétaire général de l’OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer, a récemment désigné M. John Colston, Secrétaire général adjoint pour la politique et les plans de défense, comme coordinateur principal des activités de l’OTAN en matière de lutte contre la traite des êtres humains.
Son rôle consistera à renforcer la politique de « tolérance zéro » de l’Alliance vis-à-vis de la traite des êtres humains.
Cette politique a été adoptée par l’OTAN en juin 2004 et entérinée par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Alliance le 29 juin 2004, au Sommet d’Istanbul. Elle a également été entérinée par les quarante-six membres que comptait alors le Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA).
Elle engage les pays membres et partenaires de l’OTAN à renforcer les mesures destinées à prévenir la traite des êtres humains et à lutter contre ce trafic, en renforçant notamment les actions de formation et de sensibilisation menées à l’intention de tous les personnels civils et militaires et de tous les contractants qui participent aux opérations et aux missions de l'OTAN.
« Cette violation universellement condamnée des droits de l’homme affecte la stabilité et la sécurité dans les régions où l’OTAN est engagée politiquement et militairement, et l’Alliance, comme toutes les autres organisations compétentes, doit jouer son rôle dans la lutte contre cette forme de crime organisé », déclare M. Colston dans une interview vidéo diffusée sur le site Web de l’OTAN.
Renforcer les actions
M. Colston a également précisé que l’OTAN, qui n’est pas la principale instance chargée de la lutte contre la traite des êtres humains, s’efforcera d’établir des contacts et de coopérer avec d’autres organisations internationales et des organisations non gouvernementales, lesquelles possèdent une expérience beaucoup plus grande dans ce domaine.
Le coordinateur principal sera le point de contact pour la politique OTAN de lutte contre la traite des êtres humains, et il sera chargé de veiller à sa bonne application.
Il recevra les rapports annuels que les pays membres et partenaires lui soumettront, à titre volontaire, et il rendra compte régulièrement au Conseil de l’Atlantique Nord, la principale instance décisionnelle de l’OTAN, ainsi qu’au Conseil de partenariat euro-atlantique, des progrès dans la mise en œuvre de la politique.
Il sera aussi en liaison avec les autorités nationales, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales compétentes pour se tenir au fait des derniers développements en matière de lutte contre la traite des êtres humains, et il informera ses interlocuteurs sur la politique de l’OTAN et fera en sorte que l’application de celle-ci soit mieux coordonnée avec les activités des autres organismes internationaux.
Tous les pays membres de l’OTAN sont signataires du Protocole des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants.