10 oct. 2006

Nouvelle technologie pour la protection des hélicoptères Historique Le programme de défense contre le terrorisme Les pays de l’OTAN ont franchi une nouvelle étape dans la mise en place sur leurs hélicoptères de protections supplémentaires contre les lance-roquettes, après la démonstration réussie d’un prototype le 10 octobre, en Bulgarie. Les résultats de cette démonstration ont donné une probabilité de protection d’environ 80%. « Les participants ont pu constater qu’un seul tir sur neuf a explosé », a déclaré le colonel Nikolaï Yankov, Directeur national des armements de la Bulgarie. « C’est une amélioration considérable par rapport aux essais de l’année dernière ». Cette technologie, qualifiée de « passive », est conçue pour être fixée sur les hélicoptères. Elle empêche les grenades lancées par roquette d’exploser, améliorant ainsi les niveaux de sécurité pour les passagers, les équipages et les aéronefs face à des attaques au lance-roquettes depuis le sol. Collaboration Cette technologie est le résultat d’une collaboration de deux ans entre le ministère de la défense et l’Académie des sciences de Bulgarie. Elle s’inscrit dans le programme OTAN de défense contre le terrorisme, au titre duquel les pays de l’OTAN mènent des projets visant à développer des technologies de pointe pour répondre aux besoins de sécurité actuels les plus urgents liés au terrorisme. « Les lance-roquettes constituent une menace extrêmement grave pour les hélicoptères au décollage, en vol stationnaire, en vol à basse altitude ou à l’atterrissage », a expliqué le lieutenant-colonel Krassi Kouzmanov, de la Division Investissement pour la défense de l’OTAN, qui observait les essais. « La nouvelle technologie aidera à diminuer cette menace ». D’autres essais doivent encore être effectués avant que la viabilité de l’utilisation de cette technologie par les forces de l’OTAN puisse être établie. Étape suivante Il s’agira ensuite de faire une démonstration pratique de cette technologie en l’installant sur un hélicoptère. On pourra ainsi mesurer l’impact des débris des grenades lancées par roquettes et l’influence des différents poids et formes de ces grenades. D’autres mesures, dites de protection « active », sont également à l’étude, notamment la détection lointaine des menaces par radar ou la destruction des grenades en vol. La Bulgarie est le chef de file des travaux de développement de technologies de protection des hélicoptères. La Grèce et la Pologne participent aussi à ces travaux, et la Pologne mène actuellement son propre programme d’essais en parallèle.