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Mise à jour : 09-Nov-2005 | OTAN Hebdo |
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Un exercice OTAN a contribu au sauvetage des marins russes
L'équipe du Royaume-Uni qui a participé le 7 août au sauvetage des sept marins russes prisonniers d'un bathyscaphe en détresse a déclaré que l'exercice Sorbet Royal 2005 conduit par l'OTAN quelques semaines auparavant en Méditerranée l'avait fort bien préparée à l'opération qu'elle a eu à mener au large de la péninsule du Kamtchatka. Pendant ce sauvetage, le Scorpio 45, mini sous-marin télécommandé de la Royal Navy, a été utilisé pendant cinq heures pour couper le chalut et les câbles qui retenaient l'engin russe par quelque 190 mètres de profondeur. Les tentatives précédentes avaient échoué et, après trois jours passés sous l'eau, les sept hommes étaient sur le point de manquer d'oxygène et devaient supporter des températures très basses. La préparation à des situations d'urgence réelles
Quelques semaines auparavant seulement, du 17 au 30 juin, le Scorpio et l 'équipe du Royaume-Uni avait participé à un exercice intensif de sauvetage de sous-marins réalisé par l'OTAN. Cet exercice, pour lequel 14 pays avaient fourni sauveteurs et matériels, avait consisté à simuler le sauvetage de plus de 200 hommes prisonniers de sous-marins échoués au fond de la Méditerranée. "La réussite de ce type d'opérations dépend dans une grande mesure de l'habileté de celui qui manœuvre le Scorpio sous l'eau" , a déclaré Neil Hopkins, membre du projet d'évacuation et sauvetage de sous-marins mis en place au Royaume-uni. "Pendant l'exercice Sorbet Royal, le Scorpio a été dans l'eau pendant deux semaines, à réaliser des tâches complexes, d'un bout à l'autre de la journée." L'essentiel est dans la connaissance L'opération de sauvetage a bénéficié des activités du Groupe de travail Évacuation et sauvetage des sous-marins (GT SMER), qui facilite l'échange d'informations sur les techniques et les matériels disponibles en matière de sauvetage. Ce groupe, dont la Russie est membre, a créé un Bureau de liaison international pour l'évacuation et le sauvetage des sous-marins (ISMERLO) à Norfolk, Virginie (États-Unis). Ce bureau gère une base de données qui rassemble les informations sur les accidents survenus dans le monde et centralise les offres d'aide faites à l'échelle internationale. C'est ainsi que l'équipe du Royaume-Uni a pu obtenir les caractéristiques du sous-marin russe en détresse et qu'elle a su quels matériels seraient nécessaires pour mener à bien l'opération de sauvetage. "C'est une course contre la montre, aussi il est essentiel de connaître les caractéristiques du sous-marin et d'avoir le bon matériel sur place" , a déclaré le capitaine de frégate Gavin Short, spécialiste des sous-marins à l'État-major militaire international. "Parallèlement, les autorités russes savaient que le Royaume-Uni avaient ce qu'il fallait pour faire ce travail." L'Alliance va lancer plusieurs autres initiatives dans ce domaine, notamment une étude d'interopérabilité et la mise en place d'un système OTAN de sauvetage des sous-marins. |