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Mise à jour: 29-Mar-2005 12:14 | OTAN Hebdo |
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Lutter contre la prolifération nucléaire et protéger l'environnement : le démantèlement des sous-marins nucléaires russes
Élaborer un schéma directeur en vue du démantèlement des sous-marins nucléaires d'attaque et des sous-marins porteurs de missiles de croisière qui appartenaient anciennement à la flotte russe du Pacifique, tel a été le but du séminaire de recherche avancée parrainé par l'OTAN qui s'est tenu à Vladivostok les 17 et 18 mars. Cet atelier s'inscrivait dans le cadre du programme OTAN "La sécurité via la science". Les efforts déployés pour achever le démantèlement des sous-marins nucléaires soviétiques constituent une question qui suscite un vaste intérêt à l'échelle internationale. Le partenariat mondial du G8 contre la prolifération des armes de destruction massive, qui a été adopté en juin 2002, prévoit d'engager quelque 20 milliards de dollars, d'ici à 2012, dans le but de sécuriser et de détruire des armes et des matières nucléaires, chimiques et biologiques en ex-Union soviétique. Ceci englobe les matières nucléaires se trouvant à bord des sous-marins nucléaires déclassés de la flotte russe . Des progrès ont certes été réalisés s'agissant du déclassement et du démantèlement des sous-marins nucléaires excédentaires des forces navales de la Russie, mais c'est en ce qui concerne la flotte de sous-marins stratégiques, capables de transporter des missiles balistiques intercontinentaux, que les avancées ont été les plus marquantes. Il reste du travail à accomplir s'agissant des sous-marins polyvalents, c'est-à-dire les sous-marins d'attaque et les sous-marins porteurs de missiles de croisière. En mai 2003, la Russie avait à la mer 87 sous-marins déclassés contenant du combustible nucléaire. 77 de ces sous-marins sont des sous-marins polyvalents qui ne sont pas en état de naviguer et qui continuent à se détériorer, ce qui accentue la menace d'une libération dans l'environnement de matières qui pourraient être hautement radioactives. Par ailleurs, le combustible nucléaire irradié représente un grave risque de prolifération et un outil potentiel pour des terroristes qui envisageraient de perpétrer un attentat au moyen d'agents radiologiques. De plus, la plupart des efforts menés précédemment par les États-Unis et par l'Europe ont été axés sur la flotte du Nord, basée à Mourmansk, à proximité de la Norvège, mais les plans de démantèlement de la flotte du Pacifique sont beaucoup moins avancés. Les 38 participants à l'atelier ont examiné les problèmes qui restent à résoudre des points de vue scientifique et technique et sur le plan de l'organisation pour démanteler les sous-marins nucléaires de la flotte du Pacifique ; ils se sont aussi penchés sur les méthodes à mettre en œuvre pour mieux coordonner le travail de démantèlement de la flotte du Pacifique et de la flotte du Nord. Avant l'atelier, les membres du comité de planification avaient visité les installations sous-marines de Petropavlovsk et de Vladivostok dans le but de comparer leurs observations lors des échanges de vues. Cet atelier a réuni des experts de la Russie, des nouveaux états indépendants, d'Europe occidentale, du Japon et des États-Unis.
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