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Modernisation
de l'OTAN
A Reykjavik,
les ministres des affaires trangres de l'Alliance dfinissent
la marche suivre
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Les questions clés de sécurité, notamment
l'adaptation de l'Alliance face aux nouveaux défis, figuraient
parmi les priorités du programme des ministres des affaires
étrangères des pays de l'OTAN et du Partenariat
rassemblés à Reykjavik (Islande) les 14 et 15
mai. Considérée comme une étape essentielle
avant le Sommet de l'OTAN à Prague et le Sommet OTAN-Russie
prévu pour le 28 mai à Rome, ces réunions
ont été axées sur la modernisation de l'OTAN
et son adaptation au nouvel environnement de sécurité.
En conférence de presse, le Secrétaire général
de l'OTAN, Lord Robertson, a expliqué que l'OTAN s'était
transformée après la Guerre froide pour bâtir
une nouvelle forme de sécurité en Europe. Elle
s'était à nouveau transformée pour apporter
une solution à l'instabilité dans les Balkans
et, à présent, elle devait s'adapter une fois
encore pour faire face aux menaces de ce nouveau siècle.
Lord Robertson a ajouté que les ministres avaient défini
le cadre dans lequel s'inscrirait la transformation de l'OTAN
: "lutte contre le terrorisme, élargissement,
nouvelles capacités et nouvelles relations".
- Terrorisme et nouvelles capacités - La nécessité
de combattre le terrorisme et d'adapter les capacités
des Etats membres pour faire face aux nouvelles menaces a
été la question clé au centre des discussions
sur l'évolution du rôle de l'OTAN. Outre le terrorisme,
les ministres ont discuté du risque posé par
la prolifération des armes de destruction massive et
le recours aux armes chimiques et biologiques. Les ministres
de la défense de l'OTAN étudieront aussi ce
dossier à leur réunion des 6 et 7 juin.
- Elargissement - Les ministres ont reçu un
rapport de synthèse sur les résultats du troisième
cycle du Plan d'action pour l'adhésion. Ils ont convenu
d'attendre le Sommet de Prague pour déterminer les
pays qui seront invités à rejoindre l'OTAN.
Dans l'intervalle, tous les pays candidats doivent continuer
activement à se préparer. Chaque pays soumettra
à l'automne, avant le Sommet de Prague, un programme
national annuel et les protocoles d'accession seront signés
au printemps 2003 au plus tard. La Croatie s'est associée
au Plan d'action pour l'adhésion et, au printemps prochain,
elle tiendra sa première réunion avec les pays
membres de l'OTAN.
-
Relations OTAN-Russie - Reykjavik a constitué
"une avancée historique dans les relations
OTAN-Russie" avec un accord sur le document concernant
la création du Conseil OTAN-Russie, qui remplacera
le Conseil conjoint permanent OTAN-Russie. La nouvelle instance
"fonctionnera sur le principe du consensus",
permettant à l'Alliance et à la Russie d'uvrer
en tant que "partenaires égaux dans des domaines
d'intérêt commun, en préservant la prérogative
d'action indépendante de l'OTAN". Le document
sera adopté et signé au Sommet OTAN-Russie du
28 mai à Rome ; la réunion du 14 mai aura donc
été la dernière du Conseil conjoint permanent.
-
Partenariat - Outre les relations avec la Russie, les
ministres des affaires étrangères se sont aussi
penchés sur les relations entre l'OTAN et ses 27 Partenaires
du Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA). A la réunion
tenue le 15 mai par le CPEA, les ministres de l'OTAN et des
pays partenaires ont étudié plusieurs propositions
visant à renforcer leur coopération et à
rendre le Partenariat pour la paix plus dynamique en vue du
prochain élargissement de l'Alliance. Ils ont aussi
souligné la nécessité de renforcer les
relations avec les pays participant au Dialogue méditerranéen.
- Relations OTAN-Ukraine - Durant la réunion
tenue le 15 mai par la Commission OTAN-Ukraine, les ministres
des affaires étrangères de l'OTAN et leur homologue
ukrainien, M. Zlenko, ont décidé de renforcer
dans les prochains mois leur coopération sur les questions
politiques, économiques et de défense, et de
présenter les résultats à Prague, en
novembre de cette année.
Les relations OTAN-UE ont aussi été abordées,
le 14 mai, au cours d'une réunion de "poursuite
des travaux". Les ministres ont examiné le partenariat
stratégique entre l'OTAN et l'UE, les opérations
en cours dans les Balkans, les moyens de renforcer la coopération
OTAN-UE pour faire face au terrorisme et aux nouvelles menaces
posées à la sécurité, et aussi la
coopération dans d'autres domaines. Ils ont aussi discuté
de l'engagement de l'OTAN envers l'Europe du Sud-Est et du maintien
de troupes dirigées par l'OTAN dans les Balkans.
Voici quel a été le calendrier des diverses réunions
: le 14 mai, réunion du Conseil de l'Atlantique Nord,
l'instance décisionnelle suprême de l'OTAN, suivie
l'après-midi d'une réunion du Conseil conjoint
permanent OTAN-Russie et d'une réunion OTAN-UE. Le 15
mai, réunion, le matin, du Conseil de partenariat euro-atlantique
et, l'après-midi, de la Commission OTAN-Ukraine.
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