26 mars 2002

Restructuration des forces armées en Bosnie-Herzégovine L'une des principales questions abordées lors de la visite de la Présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine au siège de l'OTAN le 13 mars 2002 a été la restructuration des forces armées de ce pays. La Force de stabilisation (SFOR) de l'OTAN assiste dans ce domaine le Comité permanent pour les questions militaires (SCMM) du pays depuis mai 2000, le Conseil de mise en œuvre de la paix (PIC) en session ministérielle ayant alors sollicité l'aide de l'OTAN. Depuis , la SFOR, en étroite coopération avec le Bureau du Haut Représentant (OHR) et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans le cadre de sa mission en Bosnie-Herzégovine, aide les autorités à rationaliser et à restructurer les forces armées, afin de les ramener à un niveau d'effectif abordable et de leur permettre de remplir leur rôle au service de l'Etat et de la communauté internationale. Ce travail, qui a soulevé d'énormes difficultés, aboutira à la définition et à l'approbation d'une politique de défense et de sécurité pour le pays, à la réduction de près de 75% des effectifs des forces armées, à la création d'une structure de commandement et de contrôle des forces armées au niveau de l'Etat, à la création de mécanismes de contrôle parlementaire des plans et des budgets de défense, et à la définition de normes communes pour l'entraînement et l'équipement des forces armées. L'objectif à long terme est d'aider la Bosnie-Herzégovine à adhérer au Partenariat pour la paix (PPP) de l'OTAN, et à d'autres institutions européennes et euro-atlantiques. Ce processus implique des changements profonds dans les secteurs politique, économique et de défense du pays. En matière de défense, la Bosnie-Herzégovine a réalisé des progrès notables au cours des deux dernières années. La Présidence collégiale a officiellement déclaré qu'elle souhaitait voir le pays adhérer au PPP et, lors de la réunion avec le Conseil de l'Atlantique Nord le 13 mars dernier, elle a fait état d'avancées dans cette direction. Une politique de défense nationale a été approuvée en 2001 et une politique de sécurité devrait être établie pour le milieu de 2002. Les effectifs des forces armées de Bosnie-Herzégovine ont diminué d'environ 25% en deux ans, essentiellement pour des raisons budgétaires. On devrait assister à une baisse supplémentaire d'environ 30% d'ici la fin de cette année. Cette diminution rapide a fait craindre le renvoi d'un grand nombre de soldats, qui iraient ainsi grossir les rangs des chômeurs. La communauté internationale a pleinement conscience de ce problème et, sous la direction de l'OSCE, collabore étroitement avec les autorités de Bosnie-Herzégovine afin d'aider les anciens soldats à acquérir les compétences nécessaires à leur réinsertion dans la vie civile. En ce qui concerne l'identité de défense nationale de la Bosnie-Herzégovine, la SFOR collabore avec l'OHR et le SCMM pour définir des concepts pour un Secrétariat renforcé du SCMM et pour un Comité des chefs d'Etat-major qui, à terme, deviendront des structures ministérielles et militaires unifiées, dotées de véritables pouvoirs et capables d'assurer les fonctions nécessaires au commandement et au contrôle des forces armées afin que celles-ci puissent oeuvrer avec l'OTAN ainsi qu'avec d'autres organisations internationales ou d'autres pays. La SFOR a mis en place une structure chargée de veiller à l'exécution coordonnée de ces tâches complexes. Il existe dans chaque domaine spécifique des groupes de travail, regroupés au sein de ce que la SFOR appelle le Comité directeur interarmées de la restructuration. Ce Comité, co-présidé par le Chef d'état-major adjoint de la Division des affaires militaires communes de la SFOR et par un représentant du Bureau de l'OSCE pour la coopération en matière de sécurité, comprend également des représentants de l'OHR, du Secrétariat du SCMM, et du Ministère de la défense et des forces armées de chaque entité. Le programme OTAN de coopération en matière de sécurité a contribué à ce processus en permettant d'organiser et de financer une série d'ateliers et de séminaires, et en offrant des avis au sujet de la compatibilité avec l'OTAN et le PPP. Le soutien et les encouragements politiques apportés par les visites et les réunions au plus haut niveau entre le Conseil de l'Atlantique nord et les responsables politiques et militaires de Bosnie-Herzégovine ont aussi contribué au processus. Cependant, malgré l'adhésion récente du pays auConseil de l'Europe, il reste encore beaucoup à faire pour bâtir une démocratie stable. Information supplémentaire Manuel de l' OTAN: L'avancement du processus de paix en Bosnie-Herzégovine NATO Hebdo: Première visite de la Présidence collégiale bosniaque au siège de l'OTAN - 13 mars 2002