
(Photo Belga) |
Des troupes continuent d'arriver au Kosovo déchiér par la guerre
pour se joindre à la force de maintien de la paix dirigée par
l'OTAN. Les unités de la KFOR poursuivent leurs patrouilles à un
rythme soutenu et maintiennent ouvertement une présence militaire,
ce qui commence à produire des résultats. A Pristina, des ouvriers
d'origine serbe comme albanaise sont venus reprendre leur travail
la à centrale électrique et, en général, on a signalé peu de troubles
au Kosovo récemment.
La KFOR continue d'établir un environnement sûr et d'appuyer la
Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK) chargée d'assurer
l'administration intérimaire, que dirige depuis peu le Secrétaire
d'Etat français à la santé, M. Bernard Kouchner.
La coopération étroite entre la MINUK et la KFOR s'est traduite
récemment par la nomination de juges et de procureurs devant lesquels
devront comparaître les personnes actuellement détenues par la
KFOR. Conformément à la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité
des Nations Unies, il incombe à la KFOR d'assurer le maintien
de la sécurité et de l'ordre publics au Kosovo, jusqu' à ce que
la MINUK puisse s'en charger.
La KFOR confirme que tous les grands axes de circulation sont
sûrs et que le principal camp de réfugiés de Kukes est désormais
vide. La situation humanitaire s'améliore et la vie est pratiquement
normale dans les villes. Afin de contribuer à la démilitarisation
de l'UCK, 8 000 tenues civiles ont été commandées pour remplacer
les uniformes de ceux qui n'ont pas d'autres vêtements.
Toutefois, à mesure que la situation se stabilise, les organisations
internationales découvrent sur place des preuves de la destruction
systématique et planifie des maisons et des récoltes des Albanais
du Kosovo. Plusieurs charniers ont été mis au jour, révélant l'étendue
des atrocités commises par le régime du président Milosevic.
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