Le
10 juin 1999, le général Jackson, Commandant de la Force internationale
de sécurité (KFOR), et des représentants de l'état-major général
des forces armées yougoslaves et du Ministre de l'intérieur de
la République serbe ont signé un accord militaro-technique en
vue du retrait de toutes les forces serbes du Kosovo
Le 11 juin, le Secrétaire général a annoncé la suspension de la
campagne aérienne, le SACEUR ayant confirmé le début du retrait
total des forces serbes. Le soir même, le Conseil de sécurité
des Nations Unies a adopté la résolution 1244 (1999), qui autorise
les Etats membres et les organisations internationales compétentes
à établir une présence internationale de sécurité au Kosovo, sous
un commandement et un contrôle unifiés, avec une participation
substantielle de l'OTAN.
Le 12 juin, les premiers éléments de la KFOR, sous le commandement
du général Jackson , ont commencé à se déployer au Kosovo. La
KFOR oeuvrera en étroite coordination avec la Mission des Nations
Unies pour une administration provisoire au Kosovo (UNMIK).
Le rôle premier de la KFOR, lorsque les forces serbes se seront
conformées à l'accord militaro-technique et retirées du Kosovo,
est de créer un environnement sûr pour la reconstruction du Kosovo.
Toutefois, en attendant que les autorités civiles ou les agences
internationales appropriées prennent la relève, il faut assurer,
dans l'immédiat, une aide humanitaire urgente, la sécurité publique,
l'administration civile initiale et la réparation des infrastructures
essentielles.
Dix-huit pays, dont treize partenaires, ont exprimé le souhait
de participer à la KFOR (Argentine, Autriche, Azerbadjan, Bulgarie,
Estonie, Finlande, Irlande, Jordanie, Lettonie, Lituanie, Maroc,
Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Emirats arabes unis
et Ukraine). L'OTAN est aussi en discussion avec la Russie au
sujet de la participation de ce pays.
Les forces de l'OTAN poursuivent par ailleurs leur contribution
aux missions humanitaires en Albanie. De même, des éléments arrière
de la KFOR restent dans l'ex-République yougoslave de Macédoine
(1) pour aider les agences humanitaires et appuyer les forces
de l'OTAN au Kosovo.
1. La Turquie reconnaît la République de Macédonie
sous son nom constitutionnel.
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