L'OTAN poursuit sa campagne aérienne contre des cibles de l'armée
et de la police et des centres de communications dans la République
fédérale de Yougoslavie (RFY) pour mettre fin aux violences des
forces du président Milosevic et enrayer la catastrophe humanitaire
dans la région. Depuis le 24 mars 1999, plus de 430 000 personnes
se sont réfugiées dans les pays voisins pour fuir l'armée et les
unités de police spéciales serbes.
L'Alliance fait face à la situation en apportant toute l'aide
possible aux dizaines de milliers de réfugiés chassés de leur
foyer. Les pays membres de l'OTAN accueillent temporairement un
grand nombre de réfugiés et organisent des ponts aériens.
Le Corps de réaction rapide du CAE (ARRC) de l'OTAN qui se trouve
déjà dans l'ex-République yougoslave de Macédoine (1) a dressé
un village de tentes afin d'aider les milliers de réfugiés qui
franchissent la frontière. De la nourriture, des fournitures médicales
et du matériel de purification de l'eau sont déjà fournis. En outre,
les Alliés expédient par avion des secours aux camps de réfugiés
en Albanie. Des plans sont en préparation en vue du déploiement
par les forces de l'OTAN d'un quartier général avancé en Albanie
pour seconder le HCR et d'autres organisations humanitaires. L'OTAN
a établi un pont aérien entre Tirana et Kukes à la frontière du
Kosovo afin d'acheminer des secours par hélicoptère.
Cette semaine, l'Ambassadeur Sergio Balanzino, Secrétaire général
adjoint délégué, s'est rendu sur place pour y rencontrer les dirigeants
de l'ex-République yougoslave de Macédoine(1), le général Sir
Michael Jackson, Commandant de l'ARRC, et pour évaluer la situation
des érfugiés. Il s'est également rendu en Roumanie, Bulgarie et
Albanie pour discuter avec de hauts représentants gouvernementaux
et pour visiter un camp de réfugiés à Kukes en Albanie.
L'OTAN a toujours pour objectif ultime de soutenir les efforts
diplomatiques de la communauté internationale afin de trouver
une solution politique à la crise. Le cessez-le-feu unilatéral
proposé par la RFY et le gouvernement serbe est jugé insuffisant.
Avant qu'un cessez-le-feu puisse être envisagé, a déclaé le Secrétaire
général de l'OTAN, M. Solana, le président Milosevic doit accepter
les exigences de la communauté internationale : un Kosovo démocratique
où les divers groupes ethniques pourront vivre dans la paix et
la sécurité. Cela signifierait le retour de tous les réfugiés
et donc le déploiement d'une force internationale de sécurité,
le retrait des forces militaires, paramilitaires et de police serbes
et la mise en place d'un cadre politique pour le Kosovo sur la
base des accords de Rambouillet.
1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom
constitutionnel.
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