Au terme des négociations sur un accord de paix intérimaire, la
délégation des Albanais du Kosovo a accepté de signer l'accord,
ce qu'a refusé la délégation de la République fédérale de Yougoslavie.
Depuis la suspension des pourparlers le 19 mars, l'Alliance est
proccupée par la montée de la violence au Kosovo et alentour et
par l'usage excessif et totalement disproportionné de la force
par les unités de sécurité serbes, ce qui pousse un nombre croissant
de civils à fuir leurs maisons et leurs villages.
En raison du désastre humanitaire qui se prépare et du refus persistant
de Belgrade de répondre aux demandes de la communauté internationale,
le Secrétaire général de l'OTAN a consulté tous les Alliés sur
le lancement d'opérations aériennes, conformément au pouvoir de
décision que le Conseil lui a donné le 30 janvier 1999. Le 22 mars,
devant l'évolution de la situation au Kosovo, le Conseil a aussi
autorisé le Secértaire général à prendre, sous réserve de nouvelles
consultations, une décision concernant une plus large gamme d'opérations
aériennes, si besoin est. M. Solana a annoncé le 23 mars qu'il
avait donné instruction au SACEUR de lancer des opérations aériennes
en République fédérale de Yougoslavie.
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