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Mise à jour: 16-Nov-2006 Discours

Siège de l'OTAN

13 nov. 2006

Entrevue vidéo

avec le général Ray Henault, Président du Comité militaire

Historique
Président du Comité militaire
Multimédia
Entrevue vidéo
Enregistrement audio
(.MP3/7405kb)

Q: Général Hénault, vous venez de rencontrer les chefs d'état-major des pays membres et des partenaires... Sur quoi ont porté les discussions?

Henault: Et bien, merci bien pour... pour cette question, et merci pour l'intérêt que vous avez dans nos discussions pour les chefs de défense et avec tous nos partenaires. C'était une période très importante pour nous d'avoir ce meeting, cette rencontre des chefs de défense, car c'est environ deux semaines avant le Sommet de Riga et c'est important pour nous de regarder ce que nous avons fait, ce que nous avons atteint comme objectif et notre succès, ou peut-être notre manque de succès pour être capable de formuler et de produire au côté politique les meilleurs avis possibles pour générer la discussion du côté militaire au Sommet de Riga.

Alors, c'était des discussions à tous les points de vue, que ce soit avec les chefs de défense de l'OTAN ou nos partenaires sur une série de choses qui ne seraient pas une surprise pour vous, c'est à dire les opérations, la transformation ou l'amélioration de nos capacités opérationnelles et aussi sur les partenariats.

Pour nous, le focus premier de nos discussions sur les opérations étaient sur l'Afghanistan, qui est quand même notre priorité numéro un, et une opération qui est très importante pour l'Alliance: donner l'expansion que nous venons de faire en Afghanistan, allant du secteur nord et ouest maintenant aux secteurs sud et est, incluant aussi la capitale, qui nous amène maintenant avec tout près de 31 000 troupes sous le drapeau de l'OTAN en Afghanistan. Une opération d'envergure et une opération qui demande quand même une attention continuelle.

C'est une opération, aussi, qui demande le "commitment", c'est à dire que les nations soient toutes très impliquées et fassent l'équilibrage de besoins pour assurer que nous avons tout ce qui est nécessaire en Afghanistan pour fournir aux commandants la flexibilité nécessaire pour entreprendre les opérations et atteindre un succès assuré avec l'Afghanistan qui est... qui est absolument crucial pour l'OTAN.

Et ça veut dire que nous avons discuté des choses difficiles, c'est à dire le "statement of requirement", la donnée des besoins et le fait que nous avons quand même des lacunes en Afghanistan et surtout dans le secteur sud, qu'il faut absolument remplir, et ça a été une discussion approfondie et difficile dans bien des cas, mais c'était absolument sûr et certain que nous devrions le discuter et essayer de développer entre les chefs de défense les mécanismes avec lesquels nous allions répondre aux besoins.

Aussi, nous avons discuté les limitations qui sont placées parfois sur les troupes par les nations, délimitations encore qui... qui forcent le commandant de réduire sa flexibilité, une chose qui est absolument cruciale dans une opération comme l'Afghanistan, où nous avons non seulement des opérations de paix et de maintenance de sécurité et stabilité mais aussi des défis du point de vue Talibans et les... les opposants de l'autre côté, les opposants militants, qui nous causent quand même le besoin de réagir. Et réagir avec la force, ça veut dire que nous avons besoin d'une flexibilité opérationnelle absolument certaine.

Alors, les limitations, surtout les limitations géographiques doivent être enlevées autant que possible, et tous les chefs ont reconnu ce que nous avons... ce que nous avons mis de l'emphase et se sont commis quand même à essayer de minimiser ces limitations, ces "caveats" autant que possible.

Aussi, nous avons regardé l'importance de nos opérations d'appui à la reconstruction et le développement, surtout ce qu'on appelle des PRT, les équipes de reconstruction provinciales, et le besoin de coordonner avec ces équipes pour assurer la sécurité et la stabilité dans laquelle ces équipes peuvent faire autant que possible de bien. Et encore, c'est un équilibrage, de l'effort et c'est une connaissance, une reconnaissance de la part des chefs de défense, du besoin de non seulement fournir le besoin militaire, mais que nous ayons aussi une opération très rapprochée avec nos partenaires civils pour assurer le succès à long terme.


Parce que le militaire ne peut pas accomplir la tâche en Afghanistan tout seul. Alors, c'était le focus premier de nos discussions sur les opérations. Nous avons aussi discuté de nos opérations au Kosovo, qui sont très importantes pour nous, surtout dans cette période où les pourparlers se continuent. Alors, nous avons regardé aussi bien cette période de pourparlers aussi bien que le suivi et peut-être nos responsabilités à long-terme au Kosovo et ce que ça veut dire pour nous. Et on a aussi discuté un peu nos opérations dans la Méditerranée, notre mission d'entraînement en Irak et aussi notre appui au Darfour.

Alors, quand même assez large en terme de discussions.

Par la suite, nous avons regardé le côté capacité opérationnelle, la transformation, la modernisation de nos forces, ce que ça veut dire pour nous du côté de la Force de réponse rapide, c'est à dire le NRF, NATO Response Force. Tout ce que nous devons faire pour maximiser notre appui au côté politique en ce concerne les avis politiques qui sortiront de notre discussion à Riga, et aussi on a regardé tout le contexte de modernisation, que ce soit l'interopérabilité, que ça soit l'implantation ou le développement de notre capacité de projection de forces, surtout par  le côté aérien, c'est à dire la projection pour voie aérien stratégique.

On a regardé nos besoins à tous les points de vue en ce qui concerne les communications, et en fait, tout ce qui raccorde l'interopérabilité, qui est la chose la plus importante pour nous, surtout avec l'OTAN et ses partenaires parce que quand même, en Afghanistan par exemple, nous avons 37 nations qui sont impliquées, alors les 26 nations de l'OTAN plus plusieurs partenaires. Et la même chose se produit, peut-être pas les mêmes chiffres mais au Kosovo et ailleurs dans nos opérations quand même assez lointaines de la région traditionnelle euro-atlantique.

Finalement, nous avons regardé le contexte politique et comment nous pouvons harmoniser nos efforts avec le côté politique dans le contexte des partenariats -parce que c'est très important pour nous de s'assurer que nous avons... des discussions, des dialogues, un appui qui permet la participation pratique ou les opérations pratiques, militaires, qui supportent aussi le côté partenariat -que ça soit avec la Russie, l'Ukraine, avec nos partenaires euro-atlantiques, ou avec le Dialogue Méditerranéen.

Alors, encore, une discussion qui était très large et très importante du point de vue appuis et aussi, l'équilibrage de l'effort que nous entreprenons à ce point de vue.

Finalement, nous avons eu une discussion quand même assez importante et très utile avec le Secrétaire général, avec les chefs de défense, et nous avons regardé toute la gamme dessus que nous avions regardés durant notre discussion avec les chefs de défense de l'OTAN, regardant vers Riga et regardant l'importance du partenariat, encore une fois, entre cette fois-ci, entre l'OTAN et l'Union européenne, mais aussi entre le côté politique de l'OTAN et le côté militaire.

Alors, c'était une journée... premièrement, la première journée très intense; la deuxième journée était une journée quand même dédiée à nos meetings avec nos partenaires du Conseil euro-atlantique, les 20 autres nations, le côté Ukraine, le côté la Russie, et finalement, le Dialogue Méditerranéen
Alors, c'était une période très importante, et finalement, et la chose peut-être la plus importante, une opportunité pour nous de formuler les avis militaires nécessaires pour assister à toutes les discussions qui se feront à Riga du côté militaire dans deux semaines.

Q: D'un point de vue militaire justement, qu'attendez-vous du sommet?

Hénault: Le sommet nous arrive à un moment très important, comme de raison, parce que nous sommes dans une évolution continuelle, à l'OTAN. Je pense que le côté politique, c'est à dire les chefs de nations, vont vouloir se rassurer que l'OTAN est une organisation bien équipée, bien équipée... bien supporté, et qui puisse fournir autant que possible, et d'une façon très professionnelle, la sécurité et la stabilité là où elle est appelée, où l'Alliance est appelée à fournir -et ce sera pour eux la chose la plus importante, à mon avis.

Ce sera pour eux aussi une période importante en ce qui concerne la transformation, de s'assurer que le côté aussi bien politique que militaire sont harmonisés pour essayer de mettre en place les capacités opérationnelles et la transformation nécessaires, c'est à dire la modernisation des forces et des structures politiques où c'est nécessaire pour assurer le succès continu de l'Alliance.

Et ce sera les... j'en suis sûr, pour les chefs de l'Alliance, les chefs de gouvernement de l'Alliance de pouvoir s'assurer que dans les opérations qui sont très importantes pour nous, et qui fournissent un besoin absolument essentiel pour la sécurité et la stabilité sur l'échelle internationale, que les... les missions sont atteignables, sont bien gérées, et aussi qu'ils ont toutes les forces et aussi les équipements nécessaires pour atteindre le succès assuré.

Alors, ce sera un des éléments clé. Et finalement, je suis sûr que les chefs de nations vont vouloir aussi s'assurer que les partenariats que nous avons sont bien... sont bien, encore, équilibrés, et comme nous regardons vers un... sur notre futur, aussi, de regarder toutes les implications politiques de nos partenariats, que ça soit du côté politique ou du côté militaire.

Alors pour nous, finalement, du côté encore militaire et surtout du côté du comité militaire, nous avons hâte de voir quelles seront les décisions prises par les chefs de gouvernements, et quelles seront les directives qui nous seront données pour continuer à poursuivre nos buts aussi bien politiques que militaires. Et pour nous, de mettre en place un plan qui va supporter au maximum les objectifs politiques de l'Alliance.

Alors, ce sera une période et un sommet absolument crucial pour nous pour le long terme, c'est à dire de mettre en place tout ce qui est nécessaire pour... pour faire la tâche dont l'OTAN est si bien renommée, c'est à dire assurer la stabilité et la sécurité sur l'échelle internationale.

Q: Quels sont les principaux sujets que vous avez abordés avec les chefs d'État-major lors de votre... de vos discussions sur la FIAS?

Hénault: Et bien la FIAS, comme vous l'avez bien noté maintenant, c'est quand même notre priorité numéro 1. Pour l'Alliance, c'est une opération qui en fait forme l'Alliance aussi bien d'aujourd'hui que... que de demain; c'est notre première opération hors-théâtre, si on peut le dire, c'est une opération qui demande énormément de "commitment", du point de vue de l'Alliance; ça fait déjà environ 5 ans que nous sommes là... Nous avons vu des progrès depuis que nous sommes là, mais c'était très important pour nous, du point de vue politi... du point de vue militaire et aussi, être sûr que c'est harmonisé du côté politique, de voir quels sont les succès mais aussi quels sont les besoins et peut-être les lacunes que nous avons en Afghanistan.

Alors, une des choses qui a pris quand même beaucoup d'ampleur et qui a demandé beaucoup de notre temps durant notre discussion sur l'Afghanistan, était la question de fournir les équipements et le personnel nécessaire pour atteindre notre mission, et comme j'ai bien dit, nous avons encore des lacunes, surtout dans le sud du pays, et c'est des lacunes qui limitent grandement la flexibilité du commandant de la FIAS et lui donnent quand même un élément de risque, et lui assurent un élément de risque que nous voudrions amoindrir et réduire autant que possible.

Alors, nous avons discuté quelles étaient ces lacunes et comment peut-être fournir, avec l'équilibrage du point de vue de toutes les nations, comment fournir ces besoins, aussi bien en personnel qu'en équipement.

Nous avons aussi... aussi regardé le contexte de "caveats", et vraiment, ça veut dire des limitations sur l'utilisation des troupes qui sont en théâtre, parce que des "caveats", c'est limitations, encore limitent la flexibilité du commandant, et surtout des "caveats" géographiques, qui ne permettent pas aux commandants de la FIAS de redistribuer ces troupes telles que nécessaires, et pour répondre aux défis que nous avons, surtout d'un Taliban et aussi... aussi de forces opposantes qui sont quand même très déterminées, et des fois très violentes. Alors... c'était une des choses dont tous les chefs se sont commis, surtout du côté limitations, de... de minimiser autant que possible et de regarder où ils pouvaient peut-être ingérer une flexibilité de leur part encore plus accrue que nous le connaissons dans le moment.

Et finalement -et c'était pas les seuls sujets, mais les sujets importants- nous avons regardé le côté civil - militaires, c'est à dire la coopération entre le côté militaire et toutes les organisations, que ça soit des organisations gouvernementales ou non-gouvernementales, les Afghans eux-mêmes en théâtre pour assurer que nous puissions supporter la reconstruction et le développement en pays -une chose qui est quand même assez difficile à gérer, dans le moment parce que c'est tellement diffus, mais pour lequel(sic) nous mettrons beaucoup d'emphase parce que nous savons que le côté militaire n'est pas le seul auteur de succès en Afghanistan.

Ça prend quand même une participation et aussi un "commitment" accru du côté civil aussi bien que militaire, et ça veut dire qu'il faut mettre en place tous les éléments qui puissent nous assurer le succès à long-terme. Alors, nous avons regardé l'harmonisation de toutes ces équipes et aussi comment nous pouvions coordonner avec tous les acteurs civils en théâtre.

Finalement, nous avons regardé ce que ça implique pour nous, l'Afghanistan à long-terme, et comment nous pouvions soutenir, avec toutes les demandes qui sont placées sur nos troupes et sur nos pays, comment nous pouvions assurer la soutenance de l'opération à long-terme, ne sachant pas comment longtemps l'opération va se dérouler, mais étant réellement commis d'être là jusqu'à ce que ce soit un grand succès.

Alors, des discussions très approfondies, très intéressantes, très intenses, mais très productives.

Q: Merci, Général Hénault, et bonne chance à Riga.

Hénault: Merci beaucoup.

 
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