NATO HQ,
Brussels
7 Dec. 2001
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Intervention
par
le ministre des affaires étrangères de la Belgique,
Louis Michel
lors de la réunion du Conseil de Partenariat euro-atlantique
(CPEA) au niveau des ministres des affaires étrangères
Il y a quelques semaines fut célébré le 10ième
anniversaire de la création du Conseil de Coopératioh Nord-Atlantique,
prédécesseur du Conseil de Partneriat Euro-Atlantique (CPEA),
qualifié par notre Secrétaire Général, M.
Robertson, "la plus grande coalition permanente dans le monde, avec
une véritable influence dans la région euro-atlantique."
Il est vrai que le CPEA, tout en restant discret dans sa démarche,
a contribué à forger une Unité de vues dans toute
une série de domaines. Cette solidarité de fait fut soulignée
dès le lendemain des attaques aux Etats-Unis à travers la
déclaration de solidarité et de soutien adoptée par
le CPEA.
Les événements du 11 septembre ne touchent pas uniquement
l'Alliance propre. Ils sont aussi lourds de conséquences pour le
CPEA. Nous nous trouvons tous face aux mêmes menaces, aux mêmes
défis. Je suis heureux que la solidarité qui nous lie tous,
se reflète également dans le Plan d'Action pour la période
2002-2004 que nous adoptons aujourd'hui.
Le terrorisme est un véritable défi, non seulement pour
les Etats-Unis, mais aussi pour l'Europe. La Belgique, en exerçant
la Présidence de l'Union, s'est employée à ce que
l'Union réponde de façon adéquate et prompte événements.
Un plan d'action très ambitieux, adopté le 21 septembre,
est en cours d'exécution. En outre, sur la scène internationale,
l'UE a mené une intense activité diplomatique qui a contribué
à la consolidation de la coalition, internationale.
Sous la Présidence belge, l'Union Européenne a également
poursuivi les efforts engagés dans le cadre de la Politique Européenne
de Sécurité et de Défense (PESD). Ces efforts visent
à donner à l'Union les moyens d'assumer ses responsabilités
face aux crises, en développant une capacité autonome de
décision et d'action dans le domaine de la sécurité
et la défense. La conférence d'amélioration de capacités
au niveau ministériel du 19-20 novembre dernier a permis de franchir
une nouvelle étape dans le développement des capacités
militaires. Des capacités bien-entendu, qui pourront aussi être
mises à profit dans des opérations menées par l'OTAN.
L'instauration d'une relation permanente et efficace et d'un partenariat
stratégique entre VUE et l'OTAN constitue évidemment un
élément essentiel de la PESD. Il va de soi qu'il ne s'agit
pas de faire de la concurrence à l'OTAN, bien au contraire: l'Union
lancera et conduira des opérations militaires de gestion de crise,
là où l'OTAN en tant que telle n'est pas engagée.
L'action dirigée par l'OTAN dans les Balkans, en Bosnie, au Kosovo
et dans l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine,
est impressionante. De concert avec bon nombre de pays partenaires
et d'autres
organisations, telles que l'Union Européenne et l'OSCE, nous nous
efforçons à briser la logique de violence et de rendre
de l'espoir aux populations touchées.
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