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Mis-à-jour: 22-Aug-2001 OTAN Discours

Siège de l'OTAN
Bruxelles
22 août 2001
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Declaration

du Secrétaire général
à la suite de la décision prise par le Conseil de l'Atlantique Nord de lancer l'Opération Essential Harvest

La journée d'aujourd'hui est importante pour l'OTAN et encore plus importante pour l'ex-République yougoslave de Macédoine (1). Aujourd'hui, nous franchissons une étape historique en vue d'une stabilité et d'une sécurité plus larges dans les Balkans. A midi, le Conseil de l'Atlantique Nord a décidé d'autoriser le SACEUR à lancer l'ordre d'activation pour l'opération ESSENTIAL HARVEST.

Le 14 juin, il y a un peu plus de deux mois, j'ai reçu une lettre du Président de l'ex-République yougoslave de Macédoine, M. Boris Trajkovski, qui demandait l'aide de l'OTAN pour mettre en œuvre un plan de paix destiné à restaurer la paix et la stabilité dans son pays.

C'était un appel à l'aide d'un pays avec lequel l'OTAN entretient des rapports étroits. C'est un pays qui aspire à devenir membre de l'Alliance, un pays qui a généreusement offert son assistance lors de la crise du Kosovo, un pays qui était au bord d'une guerre civile sanglante.

L'OTAN a immédiatement réagi à la demande du Président et a établi, en une semaine, un projet de plan pour la collecte des armes des insurgés armés. Le Conseil de l'Atlantique Nord a approuvé le plan le 20 juin, et j'ai été en mesure de soumettre au Président Trajkovski une première proposition concernant la collecte des armes. A ce moment, nous étions toutefois convenus que quatre conditions préalables devraient être remplies pour que le déploiement de 30 jours ait lieu :

  1. la signature d'un accord politique par les principaux dirigeants parlementaires;
  2. la signature d'une convention sur le statut des forces (SOFA) avec l'ex-République yougoslave de Macédoine et l'approbation des conditions pour la Force spéciale;
  3. l'approbation d'un plan pour la collecte des armes, y compris l'accord explicite donné par les groupes armés albanophones pour leur désarmement;
  4. un cessez-le-feu durable.

Cette initiative a été entérinée par les dirigeants politiques de l'ex-République yougoslave de Macédoine et l'OTAN, à la demande du Président et du Parlement de ce pays, a commencé à préparer la suite des opérations, notamment l'ouverture de voies de communication avec les parties. Mon représentant personnel, M. Pieter Feith, a joué un rôle exceptionnel à cet égard.

Et c'est ainsi qu'aujourd'hui le Conseil de l'Atlantique Nord a donné l'autorisation au SACEUR de déployer la Force spéciale HARVEST et de commencer à recueillir et à détruire les armes des insurgés albanophones.

Cette décision n'apporte pas la solution définitive; elle s'inscrit dans un processus qui verra l'application de l'accord historique signé le 13 août par les dirigeants des partis politiques. La conclusion du processus, c'est-à-dire la ratification des changements constitutionnels proposés, est maintenant entre les mains des habitants de l'ex-République yougoslave de Macédoine et de leurs dirigeants. C'est à eux qu'il revient d'appliquer l'accord politique, et je ne doute pas qu'ils tiendront les engagements qu'ils ont pris. L'avenir du pays est entre leurs mains.

Aujourd'hui, l'Alliance a pris la bonne décision, mais ce fut une décision difficile. Elle comporte des risques, nous l'admettons, mais les membres de l'Alliance ont néanmoins décidé d'envoyer leurs troupes parce qu'ils savent que s'ils ne le font pas, les risques seront beaucoup plus grands. De l'avis du Commandant suprême des forces alliées en Europe, le général Ralston, et du Comité militaire de l'OTAN, la situation sur le terrain est favorable aux opérations et tout report du déploiement ne ferait qu'accroître les risques.

Nous connaîtrons sans aucun doute des moments éprouvants. Certains extrémistes et certains "purs et durs" tenteront de faire échouer l'opération.

Je voudrais transmettre un message aujourd'hui à ceux qui croient en l'avenir et ne veulent pas la guerre, à ceux qui veulent construire et non détruire. L'OTAN vient dans l'ex-République yougoslave de Macédoine pour les aider à bâtir un avenir meilleur dans une Europe moderne.

A ceux qui croient en une solution militaire violente, je déclare que la violence n'apporte pas de solution, seulement la mort, la destruction, la misère et la pauvreté. Une guerre civile serait un bain de sang et ne résoudrait rien.

La décision prise aujourd'hui par le Conseil est tout à fait positive. Les représentants démocratiques légitimes du peuple de l'ex-République yougoslave de Macédoine peuvent compter sur la volonté de l'OTAN de les aider sur la voie qui mène à la paix et à la stabilité.

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel.

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