[ NATO SPEECHES ]

Signing
Ceremony of the
NATO-Russia
Founding Act,

Paris,
27 May 1997


Discours

de Mr. Jean-Luc Dehaene
Premier Ministre de Belgique


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Je tiens à mon tour à remercier la France pour l'accueil chaleureux qui nous est fait aujourh'hui et à exprimer la gratitude de mon gouvernement à l'égard du rôle très positif qu'elle a joué en vue de favoriser l'avènement de l'accord que nous signons aujourd'hui.

Il y a quelques mois encore, la possibilité de voir celui-ci devenir une réalité de manière si rapide et en des termes aussi favorables apparaissait fort aléatoire.

Je voudrais dès lors rendre hommage à l'admirable persévérance et à la grande compétence dont ont fait preuve les négociateurs des deux côtés, en particulier le Secrétaire général de l'OTAN Monsieur Javier Solana et le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Monsieur Evgueni Primakov, pour aboutir à ce remarquable résultat.

Celui-ci n'aurait pas été davantage possible sans une vision et une volonté politiques fortes des dirigeants de la Russie comme de l'Alliance.

Je souhaite dans ce contexte joindre ma voix à celle de nos alliés pour exprimer au Président Yeltsin l'appréciation et le soutien de nos pays pour le sens aigu des responsabilités et la fermeté de l'engagement qu'il a manifestés pour donner à la Russie sa juste place dans la nouvelle architecture de sécurité européenne et entreprendre les réformes internes qui doivent permettre à son pays de jouer pleinement le rôle qui lui revient dans le développement d'un continent européen plus prospère et plus stable, à l'aube du 21 ème siècle. Ce projet se base sur une communauté de principes où figurent de manière préeminente ceux de la démocratie et de l'état de droit, de la liberté des peuples à déterminer leur destin, de la coopération internationale et de la résolution pacifique des conflits.

Les défits auxquels nous devons faire face collectivement sont considérables L'accord que l'OTAN et la Russie signent aujourd'hui jette les bases d'un partenariat en vue d'assumer une responsabilité historique: celle de tout mettre en oeuvre pour éviter un retour aux anciennes divisions du continent européen et à en éliminer progressivement les racines.

Il s'agit d'abord de réduire de manière substantielle le niveau des armements conventionnels et de toute concentration déstabilisante de forces armées ainsi que de poursuivre l'objectif de l'élimination progressive des armes de destruction massive.

Mais au-delà de cette première démarche, nous envisageons ensemble de créer les conditions d'une sécurité continentale axée sur la coopération et la concertation au sein d'institutions où la voix de tous les états et de tous les peuples puisse être entendue sur pied d'égalité. Nous recherchons un ordre international, où la sécurité des uns n'est plus assurée au détriment de celle des autres.

L'OTAN entend assumer sa part de responsabilités dans ce contexte en se resttructurant pour s'adapter au nouvel environnement stratégique de notre continent. Cette tâche comprend l'admission en son sein de nouveaux membres Ceux qui y entreront le feront de leur plein gré, parce qu'ils estiment que cela constitue la meilleure manière de servir les intérêts de leur sécurité.

Pour l'Alliance il ne peut y avoir de doute que cette démarche d'ouverture n'est dirigée contre aucun état tiers et ne vise qu'à projeter au delà de ses frontières actuelles les bénéfices de la stabilité et de la défense des valeurs de liberté et de démocratie qui ont fait sa réussite au cours du dernier demi-siècle.

Nous nous réjouissons de voir aujourd'hui la Russie reconnaître que nous partageons un destin commun et accepter de mettre en oeuvre les mécanismes qui doivent assurer une coopération efficace en vue de son accomplissement.


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