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| Mise à jour : 29 mai 2001 | Revue de l'OTAN |
Edition Web
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Analyse
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 Mme Holmberg: des possibilités uniques ( © Holmberg - 5KO) |
Ces dernières années, de nouveaux visages sont apparus
au siège de l'OTAN, des ressortissants des pays partenaires ayant
saisi l'occasion qui leur était offerte d'avoir une connaissance
directe des prises de décisions et du fonctionnement de l'Alliance.
Depuis 1999, une vingtaine de jeunes fonctionnaires des pays partenaires
ont bénéficié d'un programme de stages du Partenariat
pour la paix (PPP) leur permettant de travailler au cœur même
de l'Alliance.
Ce programme, qui a été inauguré lors d'une réunion
du Conseil de partenariat euro-atlantique tenue en novembre 1998, a connu
une popularité croissante depuis l'arrivée au siège
de l'OTAN des premiers stagiaires des pays partenaires, immédiatement
après le Sommet de l'Alliance qui s'est déroulé à
Washington en 1999.Au Secrétariat international de l'OTAN, huit
postes ont été créés pour le programme dans
des divisions participant aux activités liées au PPP, avec
une répartition en nombre égal entre les Plans de défense
et opérations,le Soutien de la défense, les Plans civils
d'urgence et les Affaires politiques.
Les coûts du programme de stages incombent aux pays partenaires.
Cependant, afin de permettre aux ressortissants de tous ces pays d'avoir
une chance égale de bénéficier du programme, plusieurs
membres de l'OTAN parrainent certains stagiaires. C'est ainsi qu'un stagiaire
ukrainien qui est sur le point d'arriver va recevoir un soutien financier
du Royaume-Uni.
Tous les postes désignés dans le cadre du PPP sont accessibles
aux ressortissants de l'ensemble des pays partenaires, mais les candidats
doivent avoir une bonne connaissance de l'une des deux langues officielles
de l'OTAN. En outre, les divisions d'accueil décident en dernier
ressort des nominations, en fonction des qualifications des candidats
et de l'équité de la répartition géographique
des postes. Afin d'offrir aux stagiaires la meilleure expérience
possible etd'assurer une rotation régulière des postes,
les stages sont proposés pour une période allant de quelques
mois à un an.
Les conditions dans lesquelles les ressortissants des pays partenaires
travaillent à l'OTAN sont déterminées par une politique
spéciale, qui vise à concilier les besoins d'information
des stagiaires et les règles de sécurité de l'OTAN.
Nombre des dispositions s'inspirent de celles que les Etats membres de
l'OTAN ont déjà prises en ce qui concerne leurs propres
stagiaires, mais les ressortissants des pays partenaires n'ont pas accès
aux informations classifiées, ni même à certaines
parties du siège de l'OTAN. Des laissez-passer pour visiteurs non
accompagnés ont donc été délivrés aux
stagiaires des pays partenaires pour leur permettre d'aller de leurs bureaux,
situés en dehors des zones de sécurité du Siège,
à leur division d'accueil. De plus, des arrangements spéciaux
ont été établis en vue de donner aux stagiaires un
accès aux informations à diffusion restreinte suffisant
à l'exécution de leurs travaux.
Eric de Labarthe, coordonnateur du programme de stages du PPP, a indiqué
que des autorisations spéciales avaient été accordées
pour permettre aux stagiaires d'assister à des réunions
en rapport avec leur activité quotidienne, et qu'en suite aux efforts
déployés pour harmoniser les classifications entre les documents
de l'OTAN et ceux du PPP, les stagiaires avaient déjà accès
à de nombreuses informations déclassifiées récemment.
Outre la formation pratique, les stagiaires bénéficient
de la possibilité d'apporter une contribution personnelle aux travaux
de l'Alliance. Avec l'accord de leur division d'accueil, ils peuvent être
chargés de différents projets, qui vont de la production
de publications de l'OTAN à la préparation d'analyses en
profondeur et d'études de cas sur des questions liées au
PPP. Selon Marie Holmberg, stagiaire suédoise qui a étudié,
pour la division Soutien de la défense, laparticipation des pays
partenaires dans le domaine des armements terrestres de l'OTAN et des
activités liées àla sécurité, les différents
projets mettent en évidence les possibilités uniques qu'offre
le Programme de stages du PPP.
L'expérience d'une coopération interculturelle et l'acquisition
d'une connaissance approfondie de la façon dont fonctionne l'OTAN
aident à dissiper les mythes qui entouraient l'Alliance. Mme Holmberg
a dit qu'à présent, elle voit l'Alliance sous l'angle des
19 pays qui la composent et elle apprécie la valeur du consensus
dans les prises de décisions.
Ne comptant jamais plus de huit stagiaires, le programme PPP est modeste
par rapport aux programmes similaires du domaine militaire.Il jouit néanmoins
d'une popularité certaine chez le personnel du siègede l'OTAN
comme chez les participants des pays partenaires, de sorte qu'il pourrait
être développé. SelonM. de Labarthe, cette idée
a été chaleureusement accueillie, mais sa mise en pratique
doit faire l'objet d'un complément d'examen.
