Revue de l'OTAN

Edition Web
No. 4 - Juillet 96
Vol. 44 - pp. 25-29

Du PfP à l'IFOR,
l'expérience tchèque

Jaromír Novotný
Directeur général de la section Relations extérieures,
Ministère de la défense de la République tchèque.

M. Novotny
La République tchèque est une démocratie européenne qui met tout en oeuvre pour rejoindre les autres pays au sein de l'Europe. Les forces armées tchèques participent à cet effort en établissant des relations étroites avec les forces des pays voisins et des pays de l'OTAN, essentiellement à travers le Partenariat pour la paix. Elles connaissent actuellement une restructuration fondamentale pour se conformer aux normes de l'Alliance en vue de l'adhésion, à terme, du pays à l'OTAN. Le PfP joue un rôle important à cet égard et la République tchèque considère ce programme comme mutuellement bénéfique: elle en recueille le fruit mais elle y contribue aussi. Par ailleurs, les Tchèques participent à l'opération de l'IFOR conduite par l'OTAN en Bosnie, preuve de la réalité concrète de la coopération entre la République tchèque et l'OTAN.


Nous vivons une époque en rapide mutation. Il y a à peine quelques années, la réalité actuelle aurait été perçue comme un rêve impossible par les millions de gens qui vivaient sous le régime communiste. Mais l'histoire a sa logique propre et l'impossible en apparence est devenu réalité: le monde bipolaire a cessé d'exister, l'Union soviétique s'est désintégrée, le système communiste s'est effondré et la Guerre froide a pris fin. De surcroît, l'Allemagne s'est réunifiée, la partition de la Tchécoslovaquie s'est effectuée pacifiquement, la Yougoslavie a éclaté et de nouveaux Etats sont apparus sur la carte de l'Europe. Plus étonnant encore, l'armée de la République tchèque est devenue un partenaire respecté de l'OTAN en ce qui concerne les questions de sécurité en Europe et nous organisons ensemble des exercices conjoints ainsi que diverses autres activités - ce qui aurait certainement relevé de la science-fiction avant 1989.

L'euphorie initiale qui a suivi la fin de la période d'hostilité entre les Etats du Pacte de Varsovie et l'OTAN semble cependant avoir cédé la place à la réalité quotidienne. Le Pacte de Varsovie et le COMECON (1) ont été dissous et des Etats souverains sont sortis de l'ombre des deux blocs et ont commencé à chercher à se faire leur place au soleil.

Il ne peut plus y avoir de «pays isolés» en Europe. Qui plus est, la République tchèque ne souhaite pas devenir une voie de passage entre l'est et l'ouest. Nous sommes des Européens en train de bâtir leur démocratie et d'essayer de rejoindre les autres pays au sein de l'Europe. A cette fin, les forces armées de la République tchèque s'efforcent d'établir les meilleures relations possibles avec les forces des pays voisins et des pays de l'OTAN. Dès 1993, nous avons commencé à planifier avec les forces des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne des exercices militaires qui ont eu lieu l'année suivante. C'est pourquoi nous avons accueilli chaleureusement l'initiative du Partenariat pour la paix (PfP), annoncée début 94 par le Président Bill Clinton.

Lorsque nous avons avancé, en 1994, l'idée de disposer d'un bureau au siège de l'Alliance, à Bruxelles, afin d'avoir des contacts quotidiens avec le personnel de l'OTAN, nous sommes passés pour des rêveurs. Or, nous avons maintenant en Belgique non seulement nos bureaux de liaison dans l'aile Manfred Wörner de l'OTAN, à Bruxelles, mais également des locaux à la Cellule de coordination du Partenariat, à Mons, où nos couleurs flottent depuis déjà deux ans. Qui aurait osé prévoir cette évolution, ne serait-ce qu'il y a cinq ans?

Nous considérons le PfP comme une sorte de «test de maturité» pour les nouveaux membres potentiels de l'OTAN, et nous le prenons très au sérieux. Il nous offre en effet non seulement un moyen de comparer nos capacités à celles qui sont requises des membres de l'Organisation, mais aussi un programme qui nous permet de modeler nos procédures sur celles de l'OTAN. De surcroît le PfP permet à chaque pays de déterminer l'étendue et la profondeur de la coopération qu'il souhaite instaurer avec l'OTAN. Il rassemble, en effet, non seulement les pays qui désirent adhérer à l'Alliance, mais aussi ceux qui recherchent seulement une coopération dans des domaines choisis, ou ceux qui, sans vouloir devenir membres de l'OTAN, aspirent à instaurer une relation spéciale avec elle. Un autre aspect positif du PfP est qu'il facilite la coopération entre les pays participants eux-mêmes. De notre point de vue, le Partenariat pour la paix a véritablement introduit une nouvelle dimension de sécurité. Il a forgé une structure au sein de laquelle tous les pays d'Europe peuvent communiquer dans le domaine militaire.

Le PfP crée un climat de confiance entre des pays qui n'ont pas nécessairement d'intérêts communs. Outre les nombreuses activités qu'il prévoit, un certain nombre de contacts bilatéraux dans l'esprit du PfP ont également été établis. Ce programme a ainsi une influence directe sur les relations bilatérales entre les Partenaires. Selon nous, ses résultats ont dépassé de loin toutes les espérances; le PfP est vraiment une grande réussite.


Gén. Joulwan
M. Vilem Holan, Ministre tchèque de la défense, avec le général George Joulwan, Commandant suprême des forces alliées en Europe, lors de la visite du SACEUR à Prague le 13 mai. (EPA/BELGA 31Kb)

Les forces armées tchèques

La participation au PfP a eu une incidence directe sur la transformation en cours des forces armées de la République tchèque. En effet, la restructuration actuelle de nos forces s'effectue conformément aux normes et pratiques habituelles des pays de l'OTAN. Nous éviterons ainsi de recommencer l'opération lors de notre adhésion à l'OTAN. La restructuration touche désormais à sa fin, puisque nous en sommes à l'étude de l'équipement de défense dont nous avons besoin. Ce faisant, nous nous appuyons au maximum sur le PfP afin de garantir les meilleurs résultats.

Les forces armées de la République tchèque se composent de forces terrestres, de forces aériennes, de forces de défense aérienne et d'unités de logistique. Le Service médical et la Police militaire jouissent d'un statut relativement indépendant. Nous avons également créé une nouvelle composante, les Forces de déploiement rapide, qui ont pour mission d'intervenir rapidement en cas de crise imprévue. Les Forces de défense territoriale sont chargées de défendre et protéger des installations, voies et zones vitales, ainsi que des centres administratifs et économiques essentiels, mais aussi de combattre des équipes de reconnaissance et des troupes aéroportées ennemies.

Nos forces armées étant apolitiques, toute activité politique est interdite au sein de l'armée tchèque.

Le système de commandement et de contrôle comporte, depuis le mois de janvier dernier, trois degrés de compétence: le niveau stratégique, le niveau opérationnel et le niveau tactique. Dans chacun d'eux, il y a une corrélation directe entre responsabilité et autorité.

Au niveau stratégique se trouve le Ministère de la défense. Élément de l'appareil exécutif de l'Etat, le ministère est responsable de la défense du pays, de la mise en oeuvre de la politique nationale de défense et de l'administration de l'Etat dans les zones spécifiées par les lois en vigueur. L'Etat-major général fait partie intégrante du ministère. Il assure le commandement et le contrôle directs des troupes.

Au niveau opérationnel, on trouve des commandements de corps individuels, pour le temps de paix et les situations d'urgence militaire. Ces commandements sont placés sous la responsabilité directe du Chef d'Etat-major général par l'intermédiaire des inspecteurs des forces terrestres, des forces aériennes, des forces de défense aérienne et de la logistique.

Le niveau tactique, en temps de paix comme dans les situations d'urgence militaire, se compose des brigades et bataillons des forces terrestres, des forces de défense aérienne et de la logistique ainsi que des commandements des bases des forces aériennes et de défense aérienne, de zones d'entreposage et de diverses autres installations servant la logistique.

Il devrait ressortir clairement de ce qui précède qu'en revoyant la planification et le contrôle de ses forces armées, la République tchèque s'efforce de s'adapter aux normes de l'OTAN en matière de doctrine et d'équipement. On peut citer à cet égard l'accord que nous sommes sur le point de signer avec l'Agence OTAN d'entretien et d'approvisionnement (NAMSA), qui nous aidera à harmoniser nos normes d'approvisionnement.


Le maintien de la paix

Le Partenariat pour la paix accorde une importance particulière à la coopération dans le domaine du maintien de la paix. Nous avons une solide expérience en la matière, tant dans le cadre de missions d'observation que d'opérations de maintien de la paix. Ces dernières années, la République tchèque a participé à un certain nombre de missions des Nations unies, comme: l'UNGCI en Irak (en cours); l'UNOSCOM en Irak (mission d'experts pour l'élimination des armes chimiques; 1992-1993); la FORPRONU dans l'ex-Yougoslavie (1992-1995); l'UNCRO en Croatie (jusqu'en 1995); l'ONUMOZ au Mozambique (1993-1995); la MONUL au Libéria (depuis 1993); et la MONUG en Géorgie (depuis 1993). En outre, début 1996, nous avons transféré notre équipe chirurgicale de campagne de Zagreb en Slavonie orientale, où elle intervient dans le cadre de la mission de l'ATNUSO. Des officiers tchèques servent également en Moldova et en Abkhazie sous l'égide de l'OSCE.

Notre engagement au sein de la FORPRONU et de l'UNCRO, sur le territoire de la Croatie, où nous avons eu jusqu'à 1100 hommes, a été le plus important du point de vue militaire. En proportion de la population, notre contribution à la FORPRONU et à l'UNCRO a été comparable à celle d'un pays comme la France.

Le grand potentiel du PfP

Exercice IFOR
Des soldats tchèques de l'IFOR démontrant leur aptitude au combat lors d'un exercice en Bosnie.
(EPA/Belga 38Kb)
Notre participation au PfP tire sa force et sa stabilité du consensus de la coalition politique au pouvoir sur cette question, ainsi que du soutien d'une grande partie de l'opposition parlementaire. L'acceptation de cette participation par la plupart des membres du Corps des officiers et du Commandement des forces armées tchèques constitue également un facteur positif.

Nous avons pris part à divers exercices PfP, dont les tout premiers qui ont eu lieu en 1994 en Pologne et aux Pays-Bas. En 1995, nos troupes ont participé à 17 exercices internationaux - PfP ou dans l'esprit du PfP. Le plus grand des exercices organisés par la République tchèque a été Cooperative Challenge '95, qui a rassemblé des troupes de14 pays. Cette année, nos troupes participent à 39 exercices.

En outre, conséquence directe du programme du PfP, plus de 640 officiers tchèques ont suivi différents cours dans des pays de l'OTAN ces dernières années. Nous ne voyons cependant pas le Partenariat comme une voie à sens unique: nous ne nous contentons pas de rechercher une assistance, nous offrons également la nôtre. Nous avons, par exemple, proposé des zones d'entraînement pour la préparation militaire de forces de l'OTAN, et les forces néerlandaises et britanniques ont déjà accepté cette proposition.

Nous avons aussi mis en place un cours international apprécié à l'intention des jeunes commandants affectés à des missions de maintien de la paix, dont peuvent bénéficier, depuis 1993, tous les pays membres du PfP et de l'OTAN. La base de préparation de forces de maintien de la paix de Cesky Krumlov est désormais bien connue des pays de l'OTAN. Quant au cours pour les officiers affectés aux Centres de vérification de l'OTAN, que nous organisons à Komorni Hradek, il est en train de se faire une réputation analogue. Cette année, il a été organisé à l'intention d'inspecteurs des Etats signataires du Traité sur les forces conventionnelles en Europe. C'est également à Komorni Hradek que nous préparons nos officiers aux tâches de liaison avec les agences de l'OTAN.

Le PfP offre d'autres possibilités de coopération dans des domaines comme la promotion de la collaboration entre les industries de défense, dont l'importance ne devrait pas être négligée. Il est à noter, à ce sujet, que la première réunion du Groupe consultatif industriel OTAN (NIAG)(2) tenue du territoire de l'OTAN a eu lieu à Prague, en 1995, avec la participation de représentants des pays de l'ouest et de l'est. Sans le Partenariat pour la paix, cet événement aurait été impensable. Cette année, nous préparons une autre réunion importante, cette fois-ci dans le domaine de la médecine liée à l'aéronautique.

Le PfP offre encore d'autres secteurs de coopération, comme la science, la culture et l'éducation, mais à notre sens, son aspect le plus important est sa dimension politique. La participation au PfP favorise, selon nous l'adhésion aux principes fondamentaux de la démocratie et des relations pacifiques entre les Etats.

Nul n'ignore que nous souhaitons adhérer à l'OTAN, mais cela ne nous empêchera pas de coopérer avec des Etats qui, pour une raison ou une autre, ne seront pas admis lors de la première phase de l'élargissement de l'Alliance, ou avec ceux qui ne désirent tout bonnement pas intégrer l'OTAN. C'est pourquoi nous avons entamé des entretiens au niveau des états-majors militaires avec 19 pays, dont des pays neutres (Autriche et Suède), mais aussi la Russie et l'Ukraine. Nous considérons que le PfP est un instrument permettant de coopérer avec tous ceux qui le désirent, sous réserve de réciprocité.

Il va sans dire qu'après plus de deux années de coopération au sein du PfP, la République tchèque s'est félicitée de la publication de l'Etude sur l'élargissement de l'OTAN en septembre dernier. Notre Ambassadeur à Bruxelles a présenté la réaction tchèque à ce document le 14 mars 1996. Nous avons commenté chacune des sections de l'étude et signalé six points sur lesquels nous souhaiterions avoir de plus amples informations. Le Secrétaire général adjoint délégué de l'OTAN pour les affaires politiques a déclaré que cette rencontre marquait le début du dialogue bilatéral entre la République tchèque et l'Alliance. Je pense qu'au niveau concret, ce dialogue avait déjà été engagé avec la présentation de douze objectifs d'interopérabilité dans notre Programme de partenariat individuel et avec nos discussions sur le processus de planification et d'examen du PfP, lequel requiert notre participation directe à la planification de systèmes interopérables avec ceux de l'OTAN.


La participation à l'IFOR

Notre profond engagement dans le programme du PfP et notre étroite coopération avec les forces françaises et canadiennes au sein de la FORPRONU et de l'UNCRO, dans l'ex-Yougoslavie, ont très logiquement débouché sur notre décision de rejoindre la Force de mise en oeuvre (IFOR) conduite par l'OTAN en Bosnie.
Le parlement tchèque a approuvé notre participation à l'IFOR à la majorité requise par la constitution grâce à l'accord des partis politiques dans la coalition au pouvoir comme dans l'opposition.

Notre bataillon, qui compte 800 hommes et sert dans le secteur britannique sous le commandement de la brigade canadienne, est déployé entre l'enclave de Bihac et Banja Luka. Son quartier-général se trouve à Dolni Ljubna. Nos troupes sont régulièrement en contact avec toutes les parties à l'accord de paix et ont réussi à assurer la liberté de mouvement de la population civile à travers la ligne de démarcation entre les quartiers musulmans et serbes de la ville d'Otok.

C'est là, dans les rudes conditions de la Bosnie, qu'apparaît véritablement la nature de la coopération entre nos forces et celles des pays de l'OTAN. Le degré de coopération entre nos collègues canadiens, britanniques, américains et nous-mêmes au sein de l'IFOR est excellent. Et, comme l'a dit le Commandant de la brigade lui-même, nous pouvons être fiers de nos soldats en Bosnie. Quant au Commandant du secteur britannique, il n'a pas tari d'éloges sur les activités de nos troupes.

L'ossature de notre bataillon est constituée par les soldats et officiers de notre nouvelle Brigade de déploiement rapide. Même les plus jeunes des chefs de sections et des commandants de compagnies peuvent s'exprimer sans difficulté en anglais. En outre, nos techniciens du contrôle aérien avancé ont été entraînés en collaboration avec les forces néerlandaises et américaines.

L'opération menée par l'IFOR illustre concrètement la coopération entre la République tchèque et l'OTAN. Depuis sept mois, nous prouvons qu'elle est possible non seulement en théorie, mais aussi en pratique. Il est évidemment satisfaisant d'assister à la récupération d'un véhicule blindé britannique à l'aide de matériel tchèque, sous la protection aérienne d'un hélicoptère américain assurée, le cas échéant, par l'état-major canadien. La devise «une équipe, une mission» paraît ici parfaitement appropriée.

Cette opération s'avère en fait un cours intensif d'une année permettant d'acquérir les compétences nécessaires pour coopérer dans des situations difficiles où des soldats doivent compter les uns sur les autres quelle que soit leur nationalité. Sur le plan politique intérieur, nous nous sommes également rendu compte que cette opération est une occasion, pour des partis politiques opposés, de trouver un terrain d'entente et de s'unir derrière nos troupes.

A travers les activités communes menées au sein de l'IFOR, nous nous rapprochons encore de l'OTAN. Après six mois de travail côte à côte, nous avons le sentiment d'être devenus un partenaire à part entière des forces de l'OTAN. Et je suis convaincu que nos partenaires canadiens, britanniques et américains se sont d'ores et déjà forgé une meilleure idée de nous qu'ils n'auraient pu le faire du temps de la Guerre froide, où nous n'aurions été présentés que comme des adversaires.


M. Novotny
M. Novotný (deuxième à partir de la gauche) rendant visite au bataillon tchèque de l'IFOR en Bosnie, en conversation avec le général Bruce Jeffries, Commandant de la brigade canadienne. (Photo MDN tchèque / 42Kb)

Une participation plus poussée

Après plus de deux années de coopération dans le cadre du PfP et au vu de la très grande expérience acquise au sein de l'IFOR, il serait peut-être opportun, maintenant, d'envisager de faire participer des représentants des Partenaires les plus actifs aux organes de l'OTAN chargés de la question de l'élargissement, à terme, de l'Alliance.

A travers le programme du PfP et l'opération conduite par l'IFOR, nous resserrons notre partenariat, non seulement dans le domaine militaire, mais aussi sur le plan politique - comme l'expérience le confirme. Notre décision de nous engager sur la voie menant à l'appartenance pleine et entière à l'OTAN était justifiée, et les faits viennent étayer cette opinion. En outre, notre histoire et notre héritage rendent cette décision incontournable. C'est peut-être le premier président tchécoslovaque, T.G. Masaryk, qui demeure une personnalité politique tchèque et européenne très estimée, qui a le mieux exprimé cette idée: «Nous ne devons jamais oublier que nous sommes un petit pays occupant une position géographique défavorable, ce qui nous met pratiquement dans l'obligation d'être plus courageux, de réfléchir plus profondément et de réussir mieux que d'autres.»

Notes:

(1) Le COMECON, ou Conseil d'aide économique mutuelle, avait été créé par l'Union Soviétique afin de favoriser la coopération économique entre les Etats membres du Pacte de Varsovie.
(2) Organisme consultatif des industriels de la défense auprès de la Conférence des directeurs nationaux des armements.


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