Communiqué final
Réunion ministérielle du Conseil de l'Atlantique Nord tenue au siège
de l'OTAN le 7 décembre 2007
- À l'approche de son 60e anniversaire, qu'elle célébrera
en 2009, l'Alliance est déterminée à relever les défis de sécurité
du XXIe siècle, tout en conservant comme finalité première une défense
collective forte. Nous sommes pleinement déterminés à assurer la défense
collective de nos populations, de notre territoire et de nos forces.
L’OTAN préserve la liberté et protège nos valeurs communes grâce à
ses missions et à ses opérations ; elle modernise ses capacités
militaires pour répondre à de nouveaux besoins opérationnels et elle
fait progresser la paix et la stabilité au travers de son réseau de
plus en plus étendu de partenariats de sécurité avec divers pays et
organisations.
- Aujourd'hui, nous avons réaffirmé la pérennité du lien
transatlantique et l’indivisibilité de la sécurité des Alliés. Nous
avons fait le point sur le processus de transformation de l'Alliance.
Nous avons examiné la mise en œuvre des décisions prises par les chefs
d’État et de gouvernement au sommet qui les a réunis à Riga en novembre 2006.
Nous avons également donné des directives complémentaires sur les travaux
à achever en vue du prochain sommet de l’OTAN, qui se tiendra à Bucarest
en avril 2008.
- Nous avons aussi rendu hommage au professionnalisme
et au sens du devoir des femmes et hommes de pays de l'Alliance et
d'autres pays qui sont plus de cinquante mille à participer aux missions
et aux opérations de l'OTAN, et nous avons exprimé notre profonde sympathie
aux familles et aux proches de ceux qui ont été blessés ou qui ont
donné leur vie.
- Contribuer à la paix et à la stabilité en Afghanistan
est la première priorité de l'OTAN et il s’agit là pour elle d’un engagement
à long terme. Nous sommes déterminés à faire en sorte que la Force
internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), dirigée par l'OTAN
sous mandat des Nations Unies, dispose des forces, des ressources et
de la flexibilité nécessaires pour que la mission continue d’être un
succès, et nous apprécions les contributions que nos partenaires apportent
à cette mission. Nous soutenons le Gouvernement de la République islamique
d’Afghanistan dans l’action qu’il mène pour exercer le pouvoir de manière
résolue, notamment en étendant son autorité jusque dans les provinces,
en renforçant l’état de droit, en veillant au respect des droits de
l’homme et en prenant des mesures contre la corruption. Notre objectif
est de soutenir les forces de sécurité nationales afghanes dans la
prise en charge progressive de la sécurité dans le pays ; le rôle
de la FIAS évoluera à mesure que ce processus avancera. Nous allons
intensifier les efforts que nous menons pour contribuer à la formation
et à l’équipement de l’armée nationale afghane et pour en améliorer
l’efficacité opérationnelle. Nous réaffirmons également l’engagement
que nous avons pris dans le cadre du programme de coopération OTAN‑Afghanistan
d’aider le gouvernement afghan à développer l’interopérabilité de ses
forces et de soutenir la réforme de la défense, la mise en place d'institutions
de défense et le volet militaire de la réforme du secteur de la sécurité.
Nous continuerons aussi, outre les efforts que nous déployons à titre
individuel, de soutenir collectivement, dans les limites du mandat
de la FIAS, les efforts conduits par le gouvernement afghan en matière
de lutte antidrogue.
- Sur la base des progrès déjà accomplis, des travaux
sont en cours au sein de l’Alliance visant à établir, pour entérinement
par les chefs d’État et de gouvernement à leur réunion de Bucarest,
un plan politico-militaire stratégique global tourné vers l'avenir,
qui permette à l’OTAN d’atteindre ses objectifs en Afghanistan. Ces
travaux tiendront compte des progrès réalisés par l'OTAN au travers
du plan d'opérations et ils permettront d’optimiser la contribution
de l’Alliance à la mise en œuvre du Pacte pour l’Afghanistan ainsi
que de définir les moyens de mesurer les progrès qui seront accomplis
en vue de renforcer la sécurité et la coopération avec les autres organisations
internationales, chaque fois qu’il y aura lieu, et avec le gouvernement
afghan, afin d'atteindre nos objectifs stratégiques. Notre objectif
demeure la sécurité et la stabilité en Afghanistan, ainsi que l’unité
de dessein avec le gouvernement afghan et la communauté internationale
à l’approche d’échéances importantes. Nous appelons instamment toutes
les parties à œuvrer dans le sens de la satisfaction des critères définis
dans le Pacte pour l’Afghanistan, ce qui nous permettra de décider
de la suite de nos efforts pour la période ultérieure.
- Nous restons résolus à coopérer avec les autorités afghanes,
avec nos partenaires au sein de la FIAS et, chaque fois qu’il y aura
lieu, avec d’autres acteurs internationaux pour renforcer notre effort
commun et en améliorer l’efficacité. Il ne saurait y avoir de sécurité
en Afghanistan sans développement, ni de développement sans sécurité.
Les équipes de reconstruction provinciales demeurent le fer de lance
de la démarche des Alliés et illustrent bien le caractère global de
nos efforts. Les activités civiles et militaires doivent se compléter
dans le cadre d’un effort concerté qui tienne compte des différents
mandats des acteurs internationaux présents en Afghanistan. L'OTAN
jouera pleinement son rôle, mais la charge doit être dûment répartie.
Nous soulignons l’importance que revêt le renforcement du rôle directeur
et coordonnateur revenant, parmi les acteurs internationaux, aux Nations
Unies, à l'appui du gouvernement afghan. Nous appelons tous les pays
voisins de l'Afghanistan à intensifier le soutien qu’ils apportent
à l’action du gouvernement afghan pour faire de ce pays un État stable
et démocratique, à l’intérieur de frontières sûres. Nous encourageons
en particulier une coopération étroite entre l'Afghanistan, le Pakistan
et l'OTAN, notamment dans le cadre de la Commission tripartite.
- L’environnement informationnel d’aujourd'hui met en
relief le besoin d’une communication appropriée, souple et menée en
temps opportun sur ce qui a trait à l’engagement de l’OTAN dans des
opérations internationales. Nous avons décidé de continuer d’améliorer,
à tous les niveaux, les efforts que déploie l’OTAN auprès des publics
locaux et internationaux en matière de communication stratégique et
de diplomatie publique, en particulier à l’appui des opérations et
des missions que nous menons en Afghanistan, au Kosovo et ailleurs.
- Au Kosovo, la solide présence de la KFOR, dirigée par
l’OTAN sous mandat des Nations Unies, a été essentielle pour maintenir
la sécurité et appuyer le processus politique. Nous attendons avec
intérêt le rapport du Groupe de contact sur les négociations, menées
sous la direction de la troïka Union européenne–Russie– États-Unis,
concernant le statut futur du Kosovo. La KFOR restera au Kosovo en
vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, à moins
que ce dernier n’en décide autrement. Nous appelons instamment les
deux parties à s’abstenir de commettre des actes ou de tenir des propos
qui risqueraient de compromettre la sécurité au Kosovo ou dans toute
autre partie de la région. Nous réaffirmons notre engagement à maintenir
à leur niveau actuel, et sans nouvelles restrictions, les contributions
des pays à la KFOR sous forme de forces, y compris de réserve. L’OTAN
répondra de manière résolue à toute tentative d'atteinte à la sûreté
et à la sécurité des habitants du Kosovo, sans distinction.
- L'OTAN se tient prête à jouer son rôle dans l'application
de futures dispositions de sécurité. Nous attachons une grande importance
à l'application des normes au Kosovo, en particulier pour ce qui concerne
la protection des minorités et des communautés ethniques ainsi que
la protection des sites historiques et religieux, de même qu'à la lutte
contre la criminalité et la corruption. Nous continuerons de coopérer
étroitement avec la population du Kosovo, les Nations Unies, l'Union
européenne et d’autres acteurs internationaux, chaque fois qu’il y
aura lieu, pour contribuer à la poursuite de l’établissement d’un Kosovo
stable, démocratique, multiethnique et pacifique.
- L'expérience acquise en Afghanistan et dans les Balkans
montre que les défis d'aujourd'hui demandent une approche globale de
la part de la communauté internationale. Conformément aux instructions
données par nos chefs d’État et de gouvernement au sommet de Riga,
des travaux sont en cours afin d’établir des propositions permettant
une application plus cohérente des instruments de gestion des crises
propres à l'OTAN et une amélioration de la coopération pratique à tous
les niveaux avec d'autres acteurs dans la planification et la conduite
des opérations en cours et des opérations futures, chaque fois qu'il
y aura lieu. Nous entendons faire avancer ces travaux d’ici au sommet
de Bucarest. La mise en œuvre efficace d'une approche globale exige
que tous les acteurs importants y coopèrent et y contribuent.
- Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les
actes de terrorisme, quelles qu'en soient les motivations et les manifestations,
et nous réaffirmons la détermination de nos pays à combattre le terrorisme
individuellement et collectivement aussi longtemps qu'il le faudra,
dans le respect du droit international et des principes des Nations
Unies. Nous réitérons par ailleurs notre détermination à protéger nos
populations, nos territoires, nos infrastructures et nos forces contre
les conséquences d'attentats terroristes. Nous saluons l’importante
contribution qu’apportent à cet égard les initiatives de l’OTAN en
matière de défense contre le terrorisme. L'Alliance continue d'offrir
une dimension transatlantique essentielle à la réponse au terrorisme.
Nous demeurons résolus à renforcer encore le dialogue et la coopération
avec nos partenaires et nous nous félicitons des efforts visant à donner
un nouvel élan à la mise en œuvre du plan d’action du Partenariat contre
le terrorisme. L'opération Active Endeavour, notre opération maritime
en Méditerranée, continue d'apporter une contribution précieuse à la
lutte contre le terrorisme, et nous nous réjouissons du soutien offert
par des pays partenaires, qui en a encore renforcé l'efficacité.
- Nous restons profondément préoccupés par les actes de
violence et les atrocités qui continuent d’être perpétrés au Darfour
et nous appelons toutes les parties à s’engager à une cessation totale
des hostilités ainsi qu’à poursuivre, par le dialogue, leurs efforts
en faveur de la paix. L’OTAN est disposée, après avoir mené des consultations
avec les Nations Unies et l’Union africaine et obtenu leur accord,
à maintenir le soutien qu’elle apporte.
- La Mission OTAN de formation – Iraq, avec notamment
la nouvelle formation de type gendarmerie que dirigent les Carabiniers
italiens, continue d'apporter une contribution précieuse aux efforts
internationaux visant à former les forces de sécurité iraquiennes.
Pour l'avenir, nous attendons la formulation de propositions relatives
à de nouvelles activités qui pourraient être engagées après 2008.
- Dans les Balkans occidentaux, l’intégration euro-atlantique,
sur la base de la solidarité et des valeurs démocratiques, demeure
nécessaire pour garantir la stabilité à long terme. Cela passe par
la promotion de la coopération dans la région et des relations de bon
voisinage ainsi que par la recherche de solutions mutuellement acceptables
intervenant en temps opportun pour les questions en suspens. Nous félicitons
les trois pays du plan d’action pour l’adhésion (MAP) pour le niveau
de coopération qu’ils ont atteint et nous encourageons les pays partenaires
situés dans cette région à suivre leur exemple.
- Nous réaffirmons que l'OTAN reste ouverte à de nouveaux
membres européens, aux termes de l'article 10 du Traité de l'Atlantique
Nord. Nous prenons acte des importants efforts de réforme actuellement
déployés par les trois pays engagés dans le MAP, à savoir l’Albanie,
la Croatie et l’ex-République yougoslave de Macédoine ,
et nous les appelons instamment à intensifier leurs efforts respectifs.
Au sommet de Bucarest, nos chefs d'État et de gouvernement ont l'intention
d'adresser une invitation aux pays qui satisferont aux normes de l'OTAN,
axées sur les résultats, et qui seront désireux et capables de contribuer
à la sécurité et à la stabilité euro-atlantiques.
- Nous nous félicitons des progrès réalisés depuis le sommet
de Riga dans le développement de notre coopération avec la Bosnie-Herzégovine,
le Monténégro et la Serbie et nous sommes prêts à renforcer l'aide
que l'OTAN apporte aux efforts de réforme de ces pays. Nous attendons
de la Serbie et de la Bosnie-Herzégovine qu’elles coopèrent pleinement
avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Nous suivrons
de près leurs efforts respectifs à cet égard. Dans la perspective du
sommet de Bucarest, nous encourageons les gouvernements de chacun de
nos trois Partenaires des Balkans occidentaux à mettre pleinement à
profit les possibilités qu'offre le Partenariat euro-atlantique en
matière de dialogue, de réforme et de coopération, notamment au travers
de l'élaboration d'un plan d'action individuel pour le Partenariat.
Nous manifestons notre ferme soutien aux travaux menés par le haut
représentant et représentant spécial de l'UE en Bosnie-Herzégovine.
Nous avons été troublés par les initiatives récentes mettant en cause
l'Accord-cadre de Dayton, et nous nous félicitons de la solution qui
a été trouvée. Nous appelons les dirigeants de la Bosnie-Herzégovine
à continuer, sur cette base, de soutenir la mise en application de
l’Accord de paix de Dayton en faisant preuve de responsabilité. La
coopération entre l’OTAN et l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine
dans le cadre de l’opération Althea de l’UE, au travers des arrangements
Berlin Plus, contribue à la paix et à la sécurité.
- Nous suivons de près l'évolution de la situation en Géorgie
et encourageons les autorités géorgiennes à continuer de veiller au
déroulement de façon libre et régulière du processus électoral et au
respect de la liberté des médias. Nous nous félicitons des progrès
réalisés dans le cadre du dialogue intensifié que nous menons avec
la Géorgie, et nous l'engageons à continuer d’avancer sur la voie des
réformes en se conformant aux normes et aux valeurs de l'OTAN. Nous
apprécions la contribution croissante que la Géorgie apporte à la KFOR
et à la FIAS, ainsi que l’intention qu’elle a manifestée de participer
à l’opération Active Endeavour. Nos pays soutiennent la souveraineté
et l’intégrité territoriale de la Géorgie, ainsi que son engagement
en faveur du règlement pacifique des conflits sur son territoire, et
ils réaffirment qu’il est important que toutes les parties de la région
travaillent de manière constructive à la promotion de la paix et de
la stabilité au niveau régional. Nous continuerons de soutenir la Géorgie
dans la poursuite de ses aspirations euro-atlantiques, sans préjudice
de toute décision que pourrait prendre l'Alliance.
- Nous réaffirmons l'importance du Partenariat spécifique
OTAN-Ukraine ainsi que notre détermination à faire pleinement usage
de notre Dialogue intensifié et de la Commission OTAN-Ukraine en vue
de renforcer notre assistance pratique à ce pays. Nous continuerons
de soutenir l'Ukraine, le cas échéant, dans la poursuite de ses aspirations
euro-atlantiques, sans préjudice de toute décision que pourrait prendre
l'Alliance. Nous apprécions les contributions substantielles de l’Ukraine
à notre sécurité commune, notamment son soutien actif à l’opération
Active Endeavour et à toutes les autres opérations dirigées par l’OTAN,
et nous l’encourageons à poursuivre les efforts qu’elle mène pour promouvoir
la coopération régionale. Nous soulignons l’importance d’une campagne
d’information du public visant à faire en sorte que la coopération
OTAN-Ukraine soit mieux comprise et bénéficie d’un plus grand soutien.
Nous sommes déterminés à continuer d'aider l’Ukraine à mettre en œuvre
des réformes de grande envergure, en particulier dans les secteurs
de la défense et de la sécurité.
- Le partenariat OTAN-Russie doit demeurer un élément stratégique
pour promouvoir la sécurité dans la région euro-atlantique. Dix ans
après la signature de l’Acte fondateur OTAN-Russie, ce partenariat
traverse une phase délicate. Nous sommes préoccupés par certaines initiatives
récentes de la Russie, y compris sur des questions clés en matière
de sécurité, comme celle du Traité sur les forces conventionnelles
en Europe (FCE). Nous rappelons que le partenariat OTAN-Russie est
fondé sur un ensemble de principes, de valeurs et d'engagements communs,
que nous considérons comme contraignants, et qui comprennent la démocratie,
les libertés civiles et le pluralisme politique. Les Alliés sont attachés
au partenariat OTAN-Russie et voient dans le Conseil OTAN-Russie un
forum essentiel pour la recherche d’un terrain d'entente. Nous apprécions,
et nous souhaitons continuer, de pouvoir dialoguer de manière constructive
et franche avec la Russie, y compris sur les questions suscitant des
divergences de vues. Nous avons tous à gagner au renforcement de notre
coopération dans des domaines touchant à des intérêts de sécurité et
à des préoccupations que nous partageons, tels que la lutte contre
le terrorisme, la défense contre les missiles de théâtre et la maîtrise
des armements conventionnels. Le niveau de coopération déjà atteint
dans le cadre de notre partenariat nous a été bénéfique à tous. Nous
nous félicitons de la contribution de la Russie à l'opération Active
Endeavour et de sa coopération pratique avec nous dans la lutte contre
le trafic de stupéfiants en Afghanistan et en Asie centrale. Nous espérons
que la ratification par la Russie de la Convention sur le statut des
forces au titre du Partenariat pour la paix facilitera la poursuite
de notre coopération pratique, en particulier les projets entre militaires
et le soutien de la FIAS.
- Nous réaffirmons que la politique d’ouverture de l’OTAN,
au travers des partenariats, du dialogue et de la coopération, est
un élément essentiel à la réalisation de l’objectif et des tâches de
l’Alliance. Les partenariats de l’Alliance à travers le monde, dont
l’utilité ne se dément pas, contribuent à la stabilité et à la sécurité
dans l’ensemble de la région euro-atlantique et au-delà : aujourd’hui,
dix-huit pays extérieurs à l'Alliance fournissent des forces et apportent
un soutien dans le cadre de nos opérations et de nos missions. Dans
cet esprit, nous nous félicitons des progrès accomplis depuis le sommet
de Riga et réaffirmons notre engagement à entreprendre de nouveaux
efforts d’ici au sommet de Bucarest, comme indiqué ci-dessous, en vue
de renforcer la politique de partenariats et de coopération qui est
celle de l’OTAN.
- Nous apprécions vivement les contributions que nos partenaires
apportent aux missions et aux opérations menées par l'OTAN. Afin de
favoriser une plus grande interopérabilité entre nos forces et celles
des pays partenaires, nous communiquerons à ceux-ci, dans la mesure
du possible, les normes appropriées. Nous continuerons également de
fournir aux pays partenaires des avis et une assistance concernant
les aspects de la réforme liés à la défense et à la sécurité.
- Nous réaffirmons que le Conseil de partenariat euro-atlantique
et le Partenariat pour la paix (PPP) conservent toute leur valeur et
nous restons déterminés à en développer l'efficacité et la substance.
À cet égard, il conviendra d’accélérer les travaux de l’Alliance visant
à procéder, avec les Partenaires, à des consultations plus ciblées
et reflétant mieux les priorités, y compris par le recours à des
configurations souples, et nous chargeons le Conseil en session permanente
de formuler des propositions pratiques en ce sens. Nous nous réjouissons
à la perspective d'accueillir nos Partenaires du CPEA au sommet de
Bucarest.
- Nous nous réunissons aujourd’hui avec nos sept partenaires
méditerranéens pour passer en revue les progrès importants accomplis
dans le cadre du Dialogue méditerranéen depuis notre première réunion,
en 2004, et pour examiner comment approfondir encore notre relation
et parvenir à un meilleur équilibre entre les dimensions politique
et pratique de notre coopération. Le Dialogue méditerranéen a été élevé
au rang de véritable partenariat, notamment grâce à des arrangements
de liaison améliorés et à une focalisation accrue sur des objectifs
spécifiques tels que l'interopérabilité. Nous nous réjouissons de l'adoption
de programmes de coopération individuels avec l'Égypte et Israël et
de la création d’un fonds d’affectation spéciale du Dialogue méditerranéen
destiné à aider la Jordanie à éliminer les munitions obsolètes et inutilisables.
Nous apprécions les contributions des pays du Dialogue méditerranéen
qui apportent un soutien à la KFOR et à l’opération Active Endeavour.
- À la suite du sommet de Riga, nous avons offert à tous
nos partenaires du Dialogue méditerranéen ainsi qu'aux quatre pays
du Golfe participant à notre Initiative de coopération d'Istanbul,
de nouvelles possibilités d’approfondir leur dialogue politique et
de renforcer leur coopération pratique avec l’Alliance. Nous nous félicitons
de leur réaction, y compris en ce qui concerne l'initiative OTAN
de coopération en matière de formation, et nous sommes résolus à intensifier
encore notre collaboration dans ce domaine comme dans d’autres.
- Au sommet de Riga, nous avons décidé d’établir des relations
politiques et militaires plus étroites et de renforcer la capacité
de l’OTAN à travailler efficacement avec les pays de contact en ayant
manifesté le souhait et partageant nos intérêts et nos valeurs, afin
de relever les défis de sécurité communs. Depuis lors, nous avons tenu
des réunions fructueuses avec des pays non membres de l’OTAN dans diverses
configurations et dans le cadre de différentes consultations politiques.
Nous nous félicitons vivement de la contribution importante et concrète
qu’apportent plusieurs de ces partenaires aux côtés des Alliés en Afghanistan.
Nous nous réjouissons à la perspective de développer encore notre coopération
pratique avec l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République
de Corée et, sur approbation du Conseil de l’Atlantique Nord, avec
d’autres partenaires intéressés.
- Les Alliés attachent le plus grand prix au régime FCE
et soulignent l’importance stratégique du Traité FCE en tant que pierre
angulaire de la sécurité euro-atlantique. Ce traité, grâce à son régime
de limitations, de partage d’informations et de vérification, apporte
des avantages à tous les États parties et à l’Europe dans son ensemble
en permettant d’assurer la stabilité, la prévisibilité, la confiance
et une transparence sans précédent pour ce qui est des forces armées
des trente États parties.
- Nous restons fermement attachés au Traité FCE et souhaitons
l’entrée en vigueur dans les meilleurs délais de l’Accord d’adaptation
– laquelle constitue notre but commun et permettrait l’accession de
nouveaux États parties – d'une manière conforme à la position de principe de l'Alliance exposée au paragraphe 42 de la déclaration diffusée à
l'issue du sommet de l'OTAN tenu à Riga en 2006, dans la déclaration
finale des Alliés à la conférence extraordinaire des États parties
au Traité FCE tenue à Vienne et dans d’autres déclarations de l'Alliance
reflétant les développements intervenus par la suite. Les Alliés ont
pris bonne note des préoccupations exprimées par la Fédération de Russie
au sujet des conditions de fonctionnement du Traité. Aussi avons nous
engagé avec ce pays un dialogue multidimensionnel, notamment sous la
forme de discussions bilatérales États-Unis–Russie, qui a débouché
sur des propositions constructives quant à la voie à suivre, dans le
respect de l'intégrité du régime prévu par le Traité, dans tous ses
éléments. La voie à suivre doit répondre aux intérêts et aux préoccupations
légitimes de toutes les parties au Traité. Dans ce contexte, si la
Fédération de Russie devait prendre une mesure unilatérale susceptible
de compromettre la viabilité du régime FCE, il en résulterait une perte
regrettable pour toutes les parties. Nous déplorons que le président
de la Fédération de Russie ait signé un texte législatif visant à « suspendre »
l’application par son pays du Traité FCE à compter du 12 décembre
2007.
- Nous continuons de chercher à intensifier la concertation,
sur la base de l'ensemble d'actions parallèles, qui a le soutien de
tous les Alliés, afin de répondre aux préoccupations non résolues de
tous les États parties, d'exécuter les engagements restant à remplir
et énoncés dans l'acte final FCE de 1999 et ses annexes, y compris
ceux qui concernent la République de Moldova et la Géorgie, de jeter
les bases de la ratification de l'Accord d'adaptation par les trente
États parties, et de faire en sorte que le Traité soit pleinement appliqué
par l'ensemble des États parties. Nous appelons instamment la Fédération
de Russie à continuer d’appliquer le Traité tout en coopérant à la
résolution de ces problèmes complexes, et à éviter de prendre des mesures
qui compromettraient la viabilité à long terme du régime FCE et les
perspectives d’entrée en vigueur de l’Accord d’adaptation.
- Nous avons pris note des progrès accomplis dans le cadre
des travaux en cours à l’OTAN sur la défense antimissile pour la protection
des populations et des territoires, en particulier concernant
les incidences pour l’Alliance des éléments du système de défense antimissile
envisagés par les États Unis en Europe ainsi que le récent rapport
d'actualisation sur l’évolution de la menace liée aux missiles. Nous
espérons voir ces travaux achevés d’ici au sommet de Bucarest. Nous
restons attachés à la tenue de consultations sur la défense antimissile
au sein du Conseil OTAN-Russie, et nous appelons instamment la Fédération
de Russie à s’employer, aux côtés des États-Unis et de l’OTAN, à étudier
les possibilités de dégager une approche coopérative.
- Nous réaffirmons que la maîtrise des armements et la
non-prolifération continueront de jouer un rôle majeur dans le cadre
des efforts concertés que mène l’OTAN pour prévenir la dissémination
et l'emploi des armes de destruction massive et de leurs vecteurs.
Aujourd'hui, nous avons pris note d’un rapport cadre sur la maîtrise
des armements, le désarmement et la non-prolifération, qui contient
des recommandations sur les domaines méritant que l’OTAN explore plus
avant quelle valeur ajoutée elle pourrait apporter aux efforts menés
par d'autres grandes instances internationales, et sur une plus large
application de la résolution 1540 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Nous espérons voir cet examen achevé d’ici au sommet de Bucarest.
- Nous saisissons par ailleurs l’occasion de cette réunion
pour une fois encore demander instamment à l’Iran de se conformer aux
résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité de l’ONU et à la République
démocratique populaire de Corée de prendre part de manière coopérative
au processus de pourparlers à six et de se conformer à la résolution
1718 du Conseil de sécurité de l’ONU.
- Au sommet de Riga, nos chefs d'État et de gouvernement
ont noté que les intérêts de sécurité de l'Alliance peuvent être mis
en cause par la rupture des approvisionnements en ressources vitales.
Ils ont préconisé un effort international coordonné afin d'évaluer
les risques qui pèsent sur les infrastructures énergétiques et de promouvoir
la sécurité de ces infrastructures. Dans cette optique, ils ont chargé
le Conseil en session permanente de procéder à des consultations sur
les risques les plus immédiats en matière de sécurité énergétique.
Nous invitons le Conseil en session permanente à achever les travaux
qu’il a engagés pour déterminer les domaines dans lesquels l'OTAN pourrait
apporter une valeur ajoutée s'agissant de préserver les intérêts de
sécurité des Alliés et, sur demande, de contribuer aux efforts nationaux
et internationaux, et à définir sur cette base, d’ici au sommet de
Bucarest, des orientations qui viendront en complément des efforts
existants.
- Nos chefs d’État et de gouvernement réunis à Riga ont
donné leur aval à des travaux ayant pour but d'améliorer la protection
des systèmes informatiques clés de l’OTAN contre les cyberattaques.
Nous espérons voir agréer, d’ici au sommet de Bucarest, des orientations
issues de ces travaux.
- Nous sommes satisfaits des progrès qui ont été accomplis,
depuis notre dernière réunion, dans la réforme interne de l’OTAN, et
nous restons attachés à cette entreprise, laquelle constitue un élément
essentiel du processus général de transformation de l'OTAN. Nous encourageons
le secrétaire général à poursuivre ses efforts visant à améliorer l’aptitude
de l’OTAN à gérer un large éventail de besoins complexes ayant trait
aux opérations, au développement des capacités, au partenariat et à
la communication stratégique. Nous espérons de nouvelles propositions
dans ce domaine important d’ici au sommet de Bucarest.
- L’Alliance de l’Atlantique Nord reste la base de notre
défense collective et le forum transatlantique essentiel pour la sécurité.
Nous restons déterminés à jouer pleinement notre rôle dans le cadre
des efforts de la communauté internationale visant à promouvoir la
sécurité et la stabilité. À notre réunion de ce jour, nous avons pris
des décisions grâce auxquelles nous serons encore mieux à même, aujourd’hui
comme demain, de répondre à nos préoccupations de sécurité communes.
Nous avons clairement tracé la voie pour le sommet de l’OTAN qui se
tiendra à Bucarest en avril prochain et pour la suite de la transformation
de l’Alliance.
Tél: +32 (0)2 707 5041 - Télécopieur: +32
(0)2 707 5057
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