Communiqué de presse
(2006)063
8 juin 2006 |
Communiqué
final
Réunion du
Comité des plans de défense
et du Groupe des plans nucléaires en session ministérielle
tenue à Bruxelles le jeudi 8 juin 2006
- Le Comité des plans de défense et le Groupe des plans nucléaires
se sont réunis en session ministérielle le 8 juin 2006.
- Dans la perspective du Sommet de Riga, nous avons réaffirmé notre
détermination à utiliser les disciplines de planification de la défense
afin d’aider l’Alliance et les forces de nos pays à poursuivre la
transformation en vue de développer encore les capacités qui nous permettront
de relever les défis auxquels nous serons confrontés à l’avenir. Dans
ce contexte, et sur la base de la Directive politique globale agréée,
qui définit les priorités pour la poursuite de la transformation de
l’OTAN, nous avons approuvé une nouvelle Directive ministérielle destinée
à fournir un cadre pour l’établissement des plans de défense de l’Alliance
et des pays au cours des dix prochaines années.
- Cette directive comporte un examen des capacités et des forces
nécessaires pour assumer toute la gamme des missions que les forces
de l’Alliance seront probablement appelées à entreprendre, et réaffirme
notre attachement à la défense collective. Dans le nouvel environnement
de sécurité, compte tenu en particulier des risques liés au terrorisme
et de la nécessité de pouvoir déployer des forces sur de grandes distances
et opérer dans des conditions rigoureuses, nous constatons qu’il faudra
dorénavant mettre l’accent sur l’aptitude à mener davantage d’opérations
de moindre ampleur, mais exigeantes et de nature diverse, que nous
n’en prévoyions par le passé. Nous n’en conserverons pas moins notre
aptitude à mener des opérations de plus grande envergure, y compris
des opérations de forte intensité.
- Il faut également, dans le nouvel environnement de sécurité, avoir
la capacité et la souplesse voulues pour mener des opérations dans
des circonstances où il est nécessaire de coordonner les efforts de
plusieurs autorités, institutions ou pays afin de parvenir aux résultats
souhaités, et aussi d'entreprendre, entre autres, des opérations de
stabilisation et d’apporter un soutien militaire aux efforts de reconstruction.
Nos pays et l'Alliance dans son ensemble doivent améliorer leurs capacités
dans ces domaines comme dans d'autres. Nous nous attacherons à adapter
nos forces de manière à accroître leur employabilité. Conscients
qu’il s’agira là d’une entreprise ardue, nous nous efforcerons également
de faire en sorte que des ressources suffisantes soient mises à disposition
pour répondre aux besoins de la transformation, et que ces ressources
soient utilisées de manière efficace.
- Nous avons aussi adopté la mise à jour des objectifs de forces
que nous avions approuvés à Istanbul en 2004. Nous attendons avec intérêt
l’élaboration en 2008 d’un ensemble complet de nouveaux objectifs
de forces, qui seront définis en fonction de la Directive ministérielle.
- À notre réunion en tant que Groupe des plans nucléaires, nous
avons examiné la situation des forces nucléaires de l'OTAN, ainsi que
d'autres questions et activités connexes. Nous avons réaffirmé que
l'objectif fondamental des forces nucléaires des Alliés est de nature
politique : il s’agit de préserver la paix et de prévenir la coercition
ainsi que toute forme de guerre. Dans cet esprit, nous continuons d'accorder
une grande valeur aux forces nucléaires basées en Europe et destinées
à l'OTAN, qui constituent un lien politique et militaire essentiel
entre les membres européens et nord américains de l'Alliance. Nous
avons rappelé que les forces nucléaires de l’OTAN sont maintenues au
niveau minimum suffisant à préserver la paix et la stabilité. Nous
avons pris note avec satisfaction de la contribution que les forces
nucléaires indépendantes du Royaume Uni continuent d’apporter à la
dissuasion ainsi qu’à la sécurité globale des Alliés, et nous avons
réaffirmé la valeur de cette capacité. Les dangers inhérents au risque
croissant de prolifération nucléaire confirment l’importance que revêt
le maintien par l’OTAN d’un dispositif de dissuasion crédible et flexible.
- À cet égard, nous notons que la dissuasion et la défense, au même
titre que la maîtrise des armements et la non prolifération, continueront
de jouer un rôle majeur dans la réalisation des objectifs de sécurité
de l'Alliance. Nous avons réaffirmé notre attachement sans réserve
au Traité sur la non prolifération des armes nucléaires, pierre angulaire
des efforts menés dans ce domaine à l’échelle mondiale et fondement
essentiel de la poursuite du désarmement nucléaire. Dans ce contexte,
nous avons exprimé notre profonde préoccupation quant aux conséquences
que pourraient avoir, pour la sécurité et la stabilité, les cas de
non respect du Traité. Nous appelons de nouveau tous les pays à respecter
leurs engagements en la matière.
- Nous avons pris note de l'importance de la relation qu'entretient
l’OTAN avec la Russie s'agissant des questions liées aux armes nucléaires,
et nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre les consultations
et la coopération sous les auspices du Conseil OTAN Russie.
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