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Mise-à-jour: 09-Dec-2004 OTAN Communiqués de presse

Communiqué
de Presse
(2004)170

9 déc. 2004

Communiqué final

Réunion ministérielle du Conseil de l’Atlantique Nord
tenue au siège de l’OTAN, le 9 décembre 2004

  1. Aujourd'hui, nous avons fait le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des décisions prises au Sommet d'Istanbul, passé en revue les principaux défis de sécurité auxquels l'Alliance doit faire face, et approuvé des mesures visant à renforcer les opérations de l'Alliance. Nous réaffirmons que le lien transatlantique conserve toute sa valeur et que l'OTAN reste la base de notre défense collective et le forum essentiel de consultation sur les questions de sécurité entre l'Europe et l'Amérique du Nord pour la défense de notre sécurité commune et de nos valeurs partagées. Nous condamnons avec force le terrorisme, quelles qu'en soient les motivations ou les manifestations, et nous le combattrons ensemble aussi longtemps qu'il le faudra.
  2. Contribuer à la paix, à la stabilité et à la démocratie en Afghanistan grâce à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) dirigée par l'OTAN et agissant sous mandat des Nations Unies reste la priorité essentielle de l'Alliance. Nous saluons les progrès déjà accomplis dans la mise en œuvre de notre décision d'étendre la présence de la FIAS à l'ouest du pays, et nous sommes résolus à accélérer le processus afin d'aider le Gouvernement afghan à relever les défis liés aux élections législatives qui doivent avoir lieu au printemps prochain. Comme pour les élections présidentielles du 9 octobre, nous avons également décidé de fournir un soutien supplémentaire pour les élections législatives. Notre engagement, dans le cadre du mandat de la FIAS et en coopération avec d'autres organisations internationales et avec l'opération Enduring Freedom, est essentiel pour aider et encourager le Gouvernement afghan à améliorer la sécurité du peuple afghan et à faire face aux défis que représentent le trafic des stupéfiants, les insurgés et le désarmement de toutes les milices locales, tout en poursuivant le processus de reconstruction, de mise en place d'institutions et de réconciliation nationale. Nous sommes prêts à maintenir cet engagement après l'actuel processus de Bonn.
  3. Le Kosovo est entré dans une période critique de son évolution. Nous demandons instamment à toutes les communautés du Kosovo de s'impliquer dans les institutions de la province et d'assumer leur part de responsabilité dans la construction d'un avenir meilleur en commun. Pour satisfaire aux normes établies par la communauté internationale, le Kosovo, et en particulier les institutions provisoires autonomes, doivent faire des progrès concrets, qui seront examinés l'an prochain. L'environnement de sécurité restant fragile, nous avons décidé que la KFOR maintiendrait ses capacités opérationnelles jusqu'à ce que nous estimions que la situation politique et les conditions de sécurité permettent un changement. Une KFOR robuste continuera de contribuer efficacement à l'émergence d'un Kosovo sûr, stable et multiethnique, sur la base de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous continuerons aussi de coopérer étroitement avec d'autres acteurs de la communauté internationale, notamment avec la MINUK, l'OSCE et l'Union européenne. Nous estimons que l'OTAN doit rester engagée dans la région non seulement sur le plan opérationnel mais aussi sur le plan politique, y compris en participant au Groupe de contact élargi.
  4. Comme nous en sommes convenus à Istanbul, nous restons unis dans notre soutien au peuple iraquien et offrons notre entière coopération au Gouvernement intérimaire iraquien dans ses efforts visant à renforcer la sécurité intérieure et à préparer la tenue d’élections nationales en 2005. Conformément à la résolution 1546 du Conseil de sécurité des Nations Unies, nous aidons, à sa demande, le Gouvernement intérimaire iraquien en assurant la formation et en contribuant à l'équipement de ses forces de sécurité, afin que le pays puisse assumer pleinement la responsabilité de sa propre sécurité le plus tôt possible. Notre mission est distincte, mais néanmoins complémentaire, d'autres initiatives internationales. Nous avons déjà commencé notre travail de formation dans le pays et à l'étranger, et nous avons décidé aujourd’hui de renforcer notre aide. Ce soutien renforcé consistera notamment à aider le Gouvernement à mettre en place, près de Bagdad, son centre d'entraînement, de formation et d'enseignement de la doctrine, et à coordonner les offres de matériel faites par les pays de l'OTAN et d'autres pays en réponse aux demandes de l'Iraq. Nous continuons à apporter un soutien à la Pologne pour la direction de la division multinationale dans le centre﷓sud de l'Iraq.
  5. L'engagement à long terme de l'OTAN envers la Bosnie-Herzégovine reste entier. La mission de la SFOR dans ce pays, première opération de maintien de la paix jamais menée par l'Alliance, est arrivée à son terme et a été couronnée de succès. La reprise par l'Union européenne du rôle principal de stabilisation de la paix dans le cadre de son opération Althea, menée sur la base des arrangements Berlin Plus, marque une étape dans le développement des relations entre l'OTAN et l'UE. Le quartier général conséquent que l'OTAN maintient à Sarajevo donne des orientations pour la réforme de la défense et accomplit, en coordination avec l'UE, les tâches de soutien opérationnel qui restent les siennes, selon ce qui a été indiqué précédemment.
  6. Nous réaffirmons notre soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de tous les pays des Balkans occidentaux, et nous restons attachés au développement d'une région pacifique, stable et démocratique, pleinement intégrée dans les structures euro-atlantiques. Ces pays doivent continuer à coopérer au sein de leur région et à développer des relations de bon voisinage, trouver des solutions mutuellement acceptables et parvenir à des accords sur les questions en suspens. Ils doivent prendre en main le processus de réforme et construire des démocraties multiethniques durables, lutter contre la criminalité organisée et la corruption, et asseoir l'état de droit. Ils doivent aussi coopérer pleinement avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), en particulier pour la traduction en justice à La Haye de toutes les personnes mises en accusation par le Tribunal, notamment Radovan Karadzic et Ratko Mladic ainsi qu'Ante Gotovina, conformément aux résolutions 1503 et 1534 du Conseil de sécurité des Nations Unies. À cet égard, nous jugeons très préoccupante l'évaluation faite par le Procureur du TPIY, dans son tout dernier rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, sur le degré de coopération des pays concernés.
  7. Nous appelons la Bosnie-Herzégovine et la Serbie et Monténégro à faire de nouveaux progrès en vue de remplir les conditions fixées pour l'adhésion au Partenariat pour la paix (PPP). Nous continuons de penser que des améliorations doivent être apportées aux structures de sécurité et de maintien de l'ordre en Bosnie-Herzégovine, comme cela a été demandé à Istanbul. Même si la Bosnie-Herzégovine et la Serbie et Monténégro ont progressé dans la réforme de leur défense depuis Istanbul, aucun des deux pays ne remplit ses obligations internationales en ce qui concerne la pleine coopération avec le TPIY. Nous partageons les préoccupations exprimées récemment par le Haut Représentant pour la Bosnie-Herzégovine devant l'attitude de ceux qui font que la Republika Srpska continue de se soustraire à ses obligations, y compris celles découlant des Accords de Dayton/Paris. Nous restons prêts à poursuivre un dialogue politique avec ces deux pays sur tous les aspects de notre relation et à les associer à certaines activités du Partenariat, mais nous envisagerons leur adhésion au PPP après qu'ils auront rempli les conditions fixées.
  8. Nous saluons les progrès accomplis par l'Albanie, la Croatie et l'ex-République yougoslave de Macédoine(1) dans la mise en œuvre de leurs programmes nationaux annuels adoptés au titre du Plan d'action pour l'adhésion, et nous les encourageons à poursuivre les réformes nécessaires pour progresser sur la voie de l'adhésion à l'OTAN.
  9. Nous sommes reconnaissants à nos Partenaires de la contribution continue qu'ils apportent à nos opérations. Nous nous réjouissons de l'accueil réservé par bon nombre d'entre eux aux nouvelles possibilités de coopération avec l'OTAN qui ont été agréées au Sommet d'Istanbul, y compris le Plan d'action du Partenariat pour l'établissement d'institutions de défense, ainsi que des progrès accomplis dans l'élaboration de plans d'action individuels pour le Partenariat. Nous nous félicitons que le Secrétaire général ait désigné un représentant spécial pour l'Asie centrale et le Caucase et que la nomination d'agents de liaison de l'OTAN dans ces régions soit en bonne voie. Nous voulons renforcer encore le Partenariat euro-atlantique et nous attendons avec intérêt le premier forum du CPEA sur la sécurité, qui se tiendra en Suède en mai 2005 et marquera une nouvelle étape importante dans notre coopération.
  10. Nous sommes résolus à tirer parti de l'intensification du dialogue politique et de la dimension plus pratique que prend la coopération entre l'OTAN et la Russie dans le cadre du Conseil OTAN-Russie. Nous encourageons la Russie à accéder rapidement à la Convention sur le statut des forces applicable au PPP. Nous nous félicitons de l'adoption du Plan d'action du COR contre le terrorisme et du soutien de la Russie à l'opération Active Endeavour, opération maritime menée par l'OTAN en Méditerranée afin d'aider à décourager et à déjouer les actes de terrorisme aussi bien qu'à s'en défendre et à s'en protéger.
  11. Nous réaffirmons notre attachement au Traité FCE, pierre angulaire de la sécurité en Europe, ainsi qu'à l'entrée en vigueur rapide du Traité adapté, qui permettrait l'accession de nouveaux États parties. Nous rappelons que l'exécution des engagements d'Istanbul restant à remplir au sujet de la République de Géorgie et de la République de Moldova créera les conditions requises pour que les Alliés et les autres États parties aillent de l'avant s'agissant de la ratification du Traité FCE adapté. Compte tenu de l’absence de progrès en 2004 concernant le retrait des forces militaires russes de la République de Moldova, il est essentiel que les efforts soient intensifiés en vue d'un achèvement du retrait dès que possible. Nous appelons instamment à la reprise de négociations de fond entre la Géorgie et la Fédération de Russie afin de régler les problèmes qui subsistent au sujet de leur déclaration commune faite à Istanbul le 17 novembre 1999.
  12. Nous attachons une importance particulière aux relations entre l'OTAN et l'Ukraine, comme nous l'avons réaffirmé à Istanbul, et nous suivons de près l'évolution de la situation dans le pays. Nous engageons toutes les parties à prendre rapidement les mesures nécessaires pour mettre en œuvre la réforme de la loi électorale adoptée par la Verkhovna Rada et signée par le président Koutchma le 8 décembre, et pour garantir, lors du nouveau second tour du scrutin présidentiel qui aura lieu le 26 décembre, la tenue d'élections libres et équitables, dont le résultat reflète fidèlement la volonté du peuple ukrainien, sans ingérence dans les affaires intérieures du pays. Nous soutenons l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et nous exhortons toutes les parties en présence à éviter la violence et à promouvoir la démocratie. Les autorités ukrainiennes ont une responsabilité particulière à cet égard.
  13. Hier, nous avons célébré le dixième anniversaire du Dialogue méditerranéen, et nous avons tenu la toute première réunion au niveau ministériel avec nos partenaires méditerranéens. Nous nous réjouissons de leur intérêt, que nous partageons, pour la mise en place d'un partenariat plus ambitieux et plus large, grâce à l'approfondissement de nos consultations politiques et de notre coopération pratique dans un esprit de coappropriation et d'inclusivité. Nous nous félicitons de l'intérêt qu'ont exprimé plusieurs partenaires méditerranéens pour un soutien à l'opération Active Endeavour.
  14. Nous apprécions l'intérêt croissant qu'un certain nombre de pays du Conseil de coopération du Golfe montrent pour l'Initiative de coopération d'Istanbul. Nous nous réjouissons à la perspective de nouer des relations avec les pays intéressés, dans un esprit de coappropriation, et d'établir et de mettre en œuvre avec eux des programmes de travail axés sur les domaines dans lesquels l'OTAN peut apporter une valeur ajoutée, sur la base de ce qui a été convenu à Istanbul.
  15. Le soutien des parlements de nos pays reste essentiel pour la mise en œuvre de l'agenda de l'Alliance. Nous nous félicitons de la tenue à Venise, en novembre dernier, de la réunion conjointe de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN en session plénière et du Conseil de l'Atlantique Nord en session permanente.
  16. Au Sommet d'Istanbul, les dirigeants des pays de l'Alliance ont mis en chantier un vaste programme de transformation. Nous nous félicitons des travaux entrepris pour faire avancer cette transformation, notamment par l'amélioration des mécanismes de gestion et de financement de l'OTAN. En outre, nous sommes reconnaissants au Gouvernement belge de prendre la direction du projet de construction du nouveau siège de l'OTAN, qui offrira à l'Alliance un cadre approprié pour mener ses travaux dans l'avenir.

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel.
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Fax:
+32 (0)2 707 50 41
+32 (0)2 707 50 57
B-1110 Brussels/Bruxelles
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