Déclaration
du Secrétaire général
de l'OTAN Lord Robertson
sur l'ex-Rpublique yougoslave de Macdoine (1)
Le récent enlèvement d'un groupe de citoyens
dans l'ex-République yougoslave de Macédoine (1)
est un acte de violence déplorable qui porte atteinte
aux efforts de tous ceux qui uvrent pour la stabilité
à long terme dans le pays. Les provocations doivent cesser.
Je demande instamment aux auteurs de cet acte de libérer
les victimes immédiatement et sans condition. J'appelle
la population à rester calme et à ne pas céder
aux tentations de représailles et j'invite les autorités
à faire preuve de retenue.
Le 15 septembre, les citoyens de l'ex-République yougoslave
de Macédoine auront une occasion historique de maintenir
résolument leur pays sur la voie de l'intégration
européenne. Je suis convaincu que leurs représentants
démocratiquement élus continueront de prendre
les décisions qui garantiront une issue positive par
la conduite d'élections libres et équitables.
Toutefois, le pays ne pourra inscrire fermement son avenir
dans la démocratie que si les accords sont respectés
par tous ceux qui les ont signés, dans un esprit de compromis
et de réconciliation. On ne peut renoncer aux accords
auxquels on a souscrit dès qu'ils deviennent gênants.
Les électeurs doivent être convaincus et persuadés
par des arguments logiques et non pas par l'abus de pouvoir.
L'intimidation et le harcèlement, les entraves à
la liberté de mouvement et les barrages routiers ne sont
pas compatibles avec la notion d'élections libres et
équitables.
Il y a un an, je félicitais le parlement de l'ex-République
yougoslave de Macédoine, qui avait pris la décision
historique de procéder aux réformes constitutionnelles
prévues dans l'accord d'Ohrid pour ramener la paix et
la stabilité dans le pays.
Par ce vote, les représentants démocratiquement
élus du peuple de l'ex-République yougoslave de
Macédoine ont évité de justesse à
leur pays de sombrer dans une guerre civile sanglante et l'ont
rapproché de la famille des nations européennes.
Les changements constitutionnels ont jeté les bases d'une
nouvelle ère de confiance mutuelle entre toutes les communautés
et ont offert la possibilité de construire une démocratie
multiethnique pacifique.
Depuis, la recherche de compromis sur des questions délicates
et controversées s'est faite par la voie, légitime
et appropriée, des institutions démocratiques
du pays. Il s'agit là d'un progrès majeur. Les
élections législatives du 15 septembre seront
la prochaine étape importante de ce processus.
Dans ce contexte, je condamne fermement le regain de violence
de ces dernières semaines. Je pense tout particulièrement
aux familles des deux policiers tués le week-end dernier
et leur adresse mes condoléances. Aucun objectif politique
ne peut justifier de tels actes criminels.
- La
Turquie reconnaît la République de Macédoine
sous son nom constitutionnel.
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