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Mise à jour: 07-Jun-2002 OTAN Communiqués de presse

Communiqué
de presse
(2002)074
6 juin 2002

Déclaration sur les capacités

Réunion du Conseil de l'Atlantique Nord
en session des ministres de la défense

  1. Nous sommes déterminés à fournir à l'OTAN les capacités nécessaires à l'exécution de la gamme complète de ses missions. Ceci exige d'une part la poursuite de l'adaptation de nos moyens de défense et de nos moyens militaires, spécialement pour tenir compte de l'évolution de l'environnement de sécurité, et d'autre part le réexamen, le cas échéant, de nos structures et de l'attribution de ressources, y compris à l'intérieur des budgets militaires financés en commun. Les attaques du mois de septembre dernier contre les Etats-Unis et la lumière qu'elles ont jetée sur la menace que constitue le terrorisme ont rendu à la fois plus urgente cette adaptation et plus importants les aspects qui concernent les nouvelles menaces. L'OTAN doit pouvoir aligner, pour ses missions, des forces capables de se déployer rapidement partout où elles sont nécessaires, de mener des opérations soutenues, à longue distance et dans la durée, et d'atteindre leurs objectifs. La gamme des actions que l'OTAN sera en mesure de mener à l'avenir en réponse au terrorisme et à d'autres défis dépendra du succès de nos efforts de modernisation des capacités militaires de l'Alliance.
  2. Nous avons fait le point sur les travaux consacrés au concept militaire relatif à la défense contre le terrorisme, que nous avions demandé à notre dernière réunion. Une fois approuvé, le concept éclairera l'élaboration de politiques et de doctrines plus précises, ce qui pourrait nécessiter l'adaptation des structures et des capacités pour répondre à la menace que représente le terrorisme. Nous attachons par conséquent une importance particulière à ce que ce concept soit achevé en temps opportun, et donnons pour instruction qu'il soit finalisé dans les meilleurs délais. Nous attendons avec intérêt qu'un rapport sur ce sujet soit présenté à notre réunion de Varsovie et que le concept soit finalisé à temps pour être incorporé à l'ensemble de mesures qui sera soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement au Sommet de Prague et dont l'objectif est d'accroître l'efficacité de l'Alliance contre le terrorisme.
  3. Depuis la fin de la Guerre froide, l'Alliance a adapté tant son concept stratégique que ses structures de commandement et de forces en tenant compte de l'évolution de l'environnement de sécurité. La mise en œuvre de la nouvelle structure de forces de l'OTAN est en cours.Toutefois, pour que l'Alliance soit en mesure de remplir ses tâches de sécurité fondamentales, il est toujours nécessaire de l'adapter aux nouveaux défis, en particulier à ceux qui découlent du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, et de veiller à ce que l'OTAN et ses pays membres disposent de structures et de forces déployables aptes à réagir. Suite à la décision prise par le DPC ce jour, et à laquelle nous nous associons, les autorités militaires de l'OTAN feront progresser et développeront l'évaluation exhaustive en cours des arrangements de commandement de l'OTAN, en couvrant tous les niveaux de la structure de commandement de l'OTAN, y compris les quartiers généraux des Groupes de forces interarmées multinationales (GFIM), et de la structure de forces de l'OTAN, afin de définir un besoin militaire minimum concernant ces arrangements de commandement. Il sera fait rapport de ces travaux au Conseil de l'Atlantique Nord/Comité des plans de défense et à notre réunion de septembre pour nous permettre de donner de nouvelles orientations politiques pour la préparation de recommandations, en vue de leur approbation à Prague. Notre intention est de faire en sorte que les chefs d'Etat et de gouvernement soient en mesure, à Prague, de donner des orientations claires et d'établir un calendrier ferme pour mener à bien ces travaux, afin que des décisions sur les arrangements de commandement puissent être prises pour l'été 2003.
  4. Nous reconnaissons que l'aptitude de l'Alliance à s'acquitter de la gamme complète de ses missions dans l'environnement stratégique en évolution dépendra largement de notre capacité d'accroître de manière sensible la proportion de nos forces de combat et de nos forces de soutien pouvant être déployées pour des opérations menées en dehors du territoire national ou ne bénéficiant pas d'un soutien substantiel du pays hôte. Il s'agit là d'un défi significatif, et nous avons déjà commencé à y répondre en tenant compte du réexamen de la structure de forces. Nous nous engageons à le relever.
  5. Nous avons pris note des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'Initiative sur les capacités de défense lancée lors du Sommet de Washington, et avons convenu qu'un effort plus soutenu et mieux ciblé est maintenant nécessaire. Nous avons par conséquent donné pour instruction au Conseil en session permanente d'élaborer des recommandations concernant une nouvelle initiative sur les capacités, en tenant compte des avis militaires et des propositions des pays. Cette initiative devra se concentrer sur un petit nombre de capacités essentielles pour la gamme complète des missions de l'Alliance. Elle renforcera aussi nos capacités de défense contre le terrorisme. Les capacités devraient apporter une contribution à l'aptitude de l'Alliance à se défendre contre les attaques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires; à garantir la supériorité des systèmes protégés de commandement, de communications et d'information; à améliorer l'interopérabilité des forces déployées et les aspects essentiels de l'efficacité au combat; et à garantir le déploiement rapide et le maintien en puissance des forces de combat.
  6. La nouvelle initiative devrait reposer sur des engagements nationaux fermes, assortis de dates cibles précises, auxquels nos pays souscriront. Il conviendra d'assurer, à un niveau élevé, le suivi approprié de cette initiative. L'initiative devrait conduire à une coopération multinationale et à un partage des rôles accrus, y compris, le cas échéant, par l'intermédiaire de systèmes détenus et exploités en commun. Elle devra conduire à un renforcement mutuel et à une transparence totale, au travers des activités menées dans le cadre du plan d'action européen sur les capacités, en tenant compte de l'importance de l'esprit d'ouverture et en respectant l'autonomie des deux organisations, suivant des modalités restant à définir.
  7. La nouvelle initiative devra être réaliste et économiquement faisable, mais elle devrait également constituer un véritable défi. Nous notons dans ce contexte qu'il est possible de modifier encore les priorités dans les budgets de défense de nombreux Alliés, par exemple en réduisant les niveaux de forces et en orientant des ressources vers la modernisation des matériels. Toutefois, dans nombre de cas, des ressources financières substantielles seront également nécessaires. Il est bien évident que les Alliés doivent élaborer de nouvelles méthodes leur permettant de définir et de mettre en œuvre des solutions rentables pour combler les lacunes que présentent les capacités de défense, et de réduire la dispersion des efforts. A cet égard, la nouvelle initiative devrait encourager, le cas échéant, la mise en commun de capacités militaires, une spécialisation croissante des rôles, l'acquisition en coopération de matériels, ainsi que les financements communs et multinationaux. Des recommandations concernant l'initiative doivent être soumises pour approbation, à Prague, aux chefs d'Etat et de gouvernement. Nous avons invité le Conseil en session permanente à nous faire rapport sur l'avancement de ces travaux à la réunion informelle que nous tiendrons en septembre à Varsovie.
  8. La prolifération des armes de destruction massive (ADM) et de leurs vecteurs, et la menace qu'elles représentent pour les populations, le territoire et les forces de l'Alliance restent un grave sujet de préoccupation, compte tenu en particulier du risque d'utilisation de telles armes par des terroristes. Un travail précieux a été accompli grâce à l'initiative sur les armes de destruction massive lancée il y a trois ans au Sommet de Washington. Nous avons pris aujourd'hui de nouvelles mesures visant à renforcer l'aptitude de l'OTAN à défendre ses forces contre les armes chimiques, biologiques et radiologiques en entérinant un ensemble complet d'initiatives sur la capacité de défense ADM. Ces initiatives, dont la conception offre une possibilité de participation multinationale, comprennent notamment un prototype de laboratoire d'analyse NBC déployable, une équipe prototype de réaction aux incidents NBC, un centre d'excellence virtuel pour la défense contre les armes NBC, un stock OTAN de moyens de défense biologique et chimique, et un système de surveillance épidémiologique. Nous avons demandé que des mesures initiales soient prises afin que ces initiatives soient présentées au Sommet de Prague.
  9. Il existe actuellement un consensus au sein de l'Alliance sur la nécessité de mettre en place des défenses antimissiles de théâtre afin de protéger les forces déployées. Une fois achevée l'étude de faisabilité de l'OTAN sur la défense contre les missiles balistiques de théâtre, les Alliés devraient examiner des solutions leur permettant de constituer les capacités nécessaires. Le territoire et les centres de population de l'Alliance pourraient aussi être confrontés à une menace croissante liée aux missiles. Par conséquent, il faut que l'Alliance examine les solutions qui lui permettront de faire face à cette menace croissante de manière efficace par le biais d'une combinaison appropriée d'efforts politiques et de défense. Nos efforts dans ce sens doivent être compatibles avec l'indivisibilité de la sécurité des Alliés.

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