Communiqué
de presse
(2002)072
6 juin 2002
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Communiqué
final
Réunion
du Conseil de l'Atlantique Nord
en session des Ministres de la défense
- Le Conseil de l'Atlantique Nord s'est réuni à
Bruxelles en session des Ministres de la défense le
6 juin 2002.
- L'OTAN continue d'apporter une contribution essentielle
à la sécurité dans la région euro-atlantique.
Dans les Balkans, l'OTAN est l'un des garants de la stabilité
et d'un environnement sûr. A notre réunion de
ce jour, nous avons accordé une attention particulière
à la situation dans les Balkans et avons diffusé
une déclaration distincte sur ce sujet.
- Cependant, les événements qui se sont déroulés
depuis le 11 septembre ont montré la manière
dont l'environnement stratégique évolue. Les
dangers découlant des nouvelles menaces asymétriques
se précisent. Les méthodes que les pays ont
choisies pour les combattre marquent de nouveaux progrès
dans la conduite des opérations et dans la promotion
de la sécurité. Nous estimons que l'OTAN elle-même
doit continuer à s'adapter en conséquence et
à réexaminer ses structures et ses procédures
en fonction de ces évolutions. Il faut, par-dessus
tout, que les pays membres soient prêts à adapter
leurs capacités militaires afin d'assurer qu'elles
pourront contribuer à répondre aux nouvelles
exigences, y compris celles résultant du terrorisme.
Nous avons diffusé une déclaration distincte
sur le développement des capacités et des structures
au sein de l'Alliance.
- Nous nous réjouissons vivement de la création
du Conseil OTAN-Russie, qui s'est réuni pour la première
fois la semaine dernière, au niveau des chefs d'Etat
et de gouvernement, à Rome. Ce Conseil, auquel nous
participons très activement en tant que Ministres de
la défense, témoigne de la détermination
de tous ses Etats membres à coopérer encore
plus étroitement en tant que partenaires égaux
afin de relever les défis et de faire face aux menaces
auxquels ils sont tous confrontés. Nous sommes persuadés
qu'en instaurant un niveau de coopération nouveau,
les Alliés et la Russie, uvrant en commun, amélioreront
de manière décisive la sécurité
dans la région euro-atlantique. Tout en préservant
la prérogative d'action indépendante de l'Alliance,
nous contribuerons pleinement à la réussite
du Conseil OTAN-Russie. Le programme de travail agréé
à Reykjavik constitue une base solide pour intensifier
la coopération. Nous attendons avec intérêt
la première réunion ministérielle du
Conseil, qui se tiendra ce jour, et qui sera l'occasion de
rencontrer notre collègue russe, M. Sergueï Ivanov.
Nous nous félicitons que les Etats-Unis et la Russie
aient signé un traité visant à ramener
les charges nucléaires stratégiques déployées
sur le plan opérationnel à un nombre compris
entre 1700 et 2200.
- 5. Nous avons examiné les autres activités
de coopération menées par l'Alliance, notamment
dans le cadre du Conseil de Partenariat euro-atlantique, du
Partenariat pour la paix, du Dialogue méditerranéen
et de nos relations avec l'Ukraine. Nous nous réjouissons
à la perspective d'établir avec les Partenaires
des relations nouvelles, plus substantielles, qui intensifieront
notre coopération face aux nouveaux défis pour
la sécurité, y compris le terrorisme. Nous prenons
note de la ferme détermination de l'Ukraine à
avancer sur la voie d'une totale intégration au sein
de la communauté euro-atlantique. Nous continuons d'encourager
l'Ukraine à mettre en uvre les réformes
nécessaires pour atteindre cet objectif et sommes prêts
à poursuivre notre aide à cet effet. Dans ce
contexte, nous avons décidé de donner une impulsion
et une substance nouvelles à notre partenariat avec
l'Ukraine.
- Prenant pour base le rapport de synthèse que nous
avons reçu sur les résultats du troisième
cycle du Plan d'action pour l'adhésion (MAP), nous
avons fait le point sur la préparation d'un nouvel
élargissement de l'Alliance. Nous saluons la participation
de la Croatie au MAP. Nous félicitons les candidats
pour les progrès considérables accomplis jusqu'à
présent en direction des objectifs qui leur ont été
proposés dans le cadre du MAP. Les chefs d'Etat et
de gouvernement de nos pays, qui lanceront les prochaines
invitations à l'occasion du Sommet de Prague en novembre,
attendront des pays invités qu'ils aient prouvé
leur attachement aux principes et valeurs de base inscrits
dans le Traité de Washington, leur capacité
de participer à la défense collective de même
qu'à la gamme complète des missions de l'Alliance,
ainsi que leur ferme volonté de contribuer à
la stabilité et à la sécurité,
spécialement dans les zones de crise et de conflit,
et qu'ils soient désireux et capables d'assumer les
responsabilités liées au statut de membre. Nous
encourageons tous les pays candidats à intensifier
leurs efforts dans les prochains mois et à les poursuivre
non seulement jusqu'au Sommet de Prague mais aussi dans les
années qui suivront. Nous continuerons de nous associer
à leur travail de préparation par le biais du
MAP. En tant que Ministres de la défense, nous accorderons
une attention particulière à leurs progrès
en ce qui concerne les objectifs du Partenariat, et, après
Prague, aux questions touchant à l'intégration
militaire.
- L'OTAN se prépare sur le plan interne de façon
à être prête à accueillir de nouveaux
membres. Le Conseil en session permanente établira,
à l'intention des chefs d'Etat et de gouvernement,
qui l'examineront à Prague, un rapport global sur les
facteurs pertinents associés aux décisions relatives
à l'élargissement, qui portera notamment sur
les mesures nécessaires pour que l'Alliance soit capable
d'exécuter, après l'élargissement, la
gamme complète de ses missions. Ces travaux seront
menés conformément aux directives politiques
données par le Conseil, et n'imposeront pas de conditions
préalables ou de décisions additionnelles aux
nouveaux membres.
- Nous avons également examiné l'état
d'avancement des travaux consacrés à l'Identité
européenne de sécurité et de défense
et aux relations OTAN-UE, et avons réaffirmé
que nous sommes déterminés à établir
des relations étroites, transparentes et cohérentes
entre les deux organisations. Notre action conjointe dans
les Balkans a contribué à asseoir la paix et
la stabilité dans la région et a montré
qu'une coopération étroite apporte des avantages
considérables. Les événements du 11 septembre
ont souligné qu'il importe d'accroître la coopération
entre les deux organisations sur des questions d'intérêt
commun touchant à la sécurité, à
la défense et à la gestion des crises, afin
d'apporter à celles-ci la réponse militaire
la plus appropriée et de les gérer avec efficacité.
Un travail important reste à accomplir sur les arrangements
relatifs au soutien de l'OTAN à des opérations
dirigées par l'UE, conformément aux décisions
prises au Sommet de l'OTAN tenu à Washington en 1999
et lors des réunions ministérielles qui ont
suivi. Nous restons déterminés à progresser
sur chacun des aspects de nos relations, et notons qu'il est
nécessaire de trouver des solutions qui satisfassent
tous les Alliés sur la question de la participation
d'Alliés européens non membres de l'UE.
- Nous nous associons sans réserve aux déclarations
que nos collègues des Affaires étrangères
ont faites, sur ces questions entre autres, le mois dernier.
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