Communiqué
de presse
M-NAC-
1(2002)59
14 mai 2002
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Communiqué
final
Réunion
ministérielle du Conseil de l'Atlantique Nord
tenue à Reykjavik le 14 mai 2002
- Depuis le 11 septembre 2001, l'OTAN agit en vertu des engagements
fondamentaux qu'elle a pris d'exercer une fonction de dissuasion
et de défense contre toute menace d'agression visant
l'un quelconque de ses pays membres, conformément aux
dispositions des articles 5 et 6 du Traité de Washington.
Les Alliés contribuent individuellement à la
lutte contre le terrorisme en Afghanistan. L'Alliance et ses
Etats membres jouent pleinement leur rôle dans la campagne
en cours contre la terreur, confirmant ainsi que l'OTAN a
une fonction essentielle dans la sécurité euro-atlantique,
y compris lorsqu'elle est confrontée à de nouvelles
menaces. Incarnant le lien transatlantique qui unit l'Amérique
du Nord et l'Europe au sein d'un partenariat de défense
et de sécurité unique en son genre, l'Alliance
doit s'adapter, et continuera à le faire, afin de mieux
pouvoir remplir ses tâches de sécurité
fondamentales et de renforcer la sécurité dans
la région euro-atlantique tout entière. Nous
intensifierons nos consultations sur ce processus d'adaptation
dans la perspective de la réunion que tiendront nos
chefs d'Etat et de gouvernement à Prague en novembre
prochain et qui marquera une étape décisive
dans la réalisation de cet objectif.
- En prévision du Sommet de Prague, nous avons donné
aujourd'hui des instructions concernant le développement
de nouvelles capacités essentielles, le processus d'élargissement
de l'OTAN, l'instauration d'une relation de sécurité
nouvelle avec la Russie et le développement de nos
relations avec l'Ukraine et tous les autres Partenaires. Nous
avons également réaffirmé l'attachement
de l'OTAN à une Europe du Sud-Est pacifique, stable
et démocratique ainsi qu'à l'établissement
de relations étroites et efficaces entre l'OTAN et
l'Union européenne.
- Nous réaffirmons notre détermination à
lutter contre la menace du terrorisme aussi longtemps qu'il
le faudra. Rien ne saurait justifier les actes de terrorisme.
Conformément à nos obligations au titre du Traité
de Washington, nous continuerons de renforcer nos capacités
nationales et collectives pour protéger nos populations,
notre territoire et nos forces contre toute attaque armée,
y compris toute attaque terroriste, dirigée de l'étranger.
Nous avons reconnu l'existence de ce défi dans le Concept
stratégique adopté au Sommet de Washington en
1999, où nous avons clairement dit que toute attaque
armée contre le territoire des Alliés, de quelque
direction qu'elle vienne, serait couverte par l'article 5
du Traité de Washington, et où nous avons spécifiquement
mentionné le terrorisme comme un risque pour les intérêts
de sécurité de l'Alliance. Répondre à
ce défi est fondamental pour notre sécurité.
Les mesures prises à cet effet seront en accord avec
nos décisions et en pleine conformité avec tous
nos engagements découlant du droit international ainsi
qu'avec les dispositions pertinentes de la Charte des Nations
Unies et des législations nationales.
- Nos pays coopèrent aussi pour faire face à
la menace de l'emploi éventuel d'armes de destruction
massive (ADM) et de leurs vecteurs, y compris à des
fins terroristes. Le désarmement, la maîtrise
des armements et la non-prolifération, de même
que la dissuasion et la défense, contribuent de façon
essentielle à prévenir l'emploi des ADM. L'Alliance
étudie des propositions visant à développer
des défenses critiques contre les armes biologiques
et chimiques. Nous attachons également de l'importance
au renforcement du rôle du Centre ADM de l'OTAN au sein
du Secrétariat international. En étudiant toutes
les options possibles, nous renforcerons également
notre capacité de soutenir, sur demande, les autorités
nationales pour la protection des populations civiles contre
les effets de toute attaque terroriste, et nous coopérons
avec nos Partenaires dans ce domaine, en tenant compte des
diverses propositions et initiatives qui ont été
mises en avant. Nous explorons la possibilité d'un
renforcement de la coopération avec l'Union européenne
dans ce domaine. De pair avec les Ministres de la défense,
nous élaborons une série de propositions à
mettre en place d'ici au Sommet de Prague, en vue de renforcer
ces capacités.
- Pour accomplir la gamme complète de ses missions,
l'OTAN doit pouvoir aligner des forces capables de se déployer
rapidement partout où elles sont nécessaires,
de mener des opérations soutenues, à longue
distance et dans la durée, et de réaliser leurs
objectifs. A cet effet, il faudra développer des capacités
nouvelles et équilibrées au sein de l'Alliance,
y compris des moyens de transport stratégique et des
capacités de frappe modernes, afin que l'OTAN puisse
plus efficacement faire face collectivement à toute
menace d'agression dirigée contre un Etat membre. Nous
attendons avec intérêt les décisions que
prendront les Ministres de la défense sur des recommandations
spécifiques concernant le développement de nouvelles
capacités, pour approbation par les chefs d'Etat et
de gouvernement au Sommet de Prague.
- A la réunion au sommet qu'ils tiendront à
Prague en novembre de cette année, nos chefs d'Etat
et de gouvernement lanceront le prochain cycle d'élargissement
de l'OTAN. Cela confirmera l'engagement de l'Alliance à
rester ouverte à l'adhésion de nouveaux membres
et renforcera la sécurité dans la région
euro-atlantique. Nous avons reçu aujourd'hui un rapport
de synthèse sur les résultats du troisième
cycle du Plan d'action pour l'adhésion (MAP). Nous
félicitons tous les pays candidats pour les progrès
notables qu'ils ont accomplis jusqu'ici dans la réalisation
de leurs objectifs au titre du MAP. Les chefs d'Etat et de
gouvernement attendront des pays invités qu'ils aient
prouvé leur attachement aux principes et valeurs de
base inscrits dans le Traité de Washington, leur capacité
de participer à la défense collective de même
qu'à tout l'éventail des missions de l'Alliance
ainsi que leur ferme volonté de contribuer à
la stabilité et à la sécurité,
spécialement dans les zones de crise et de conflit,
et qu'ils soient désireux et capables d'assumer les
responsabilités liées au statut de membre. Nous
encourageons tous les pays candidats à intensifier
leurs efforts dans les prochains mois et à les poursuivre
non seulement jusqu'au Sommet de Prague mais aussi dans les
années qui suivront.
- Nous nous engageons à continuer d'uvrer avec
les pays candidats afin de les aider à accomplir suffisamment
de progrès pour qu'ils soient invités, à
Prague, à entamer des négociations sur leur
adhésion. Le cycle 2002-2003 du MAP, que nous avons
lancé aujourd'hui et qui doit s'achever au printemps
2003, inclura tous les participants actuels et sera adapté
aux besoins de chacun. Nous attendons avec intérêt
la présentation, à l'automne prochain, des différents
programmes nationaux annuels. Après le Sommet de Prague,
le MAP conservera toute son utilité, tant pour les
pays candidats que pour les Etats invités à
entamer des pourparlers d'adhésion avec l'Alliance.
- Comme à Madrid, notre objectif est de faire en sorte
que tous les pays invités adhèrent à
l'Alliance à une même date avant le prochain
Sommet. Après Prague, nous attendrons des pays invités
qu'ils continuent de participer au MAP. Le processus d'accession
tiendra compte des travaux menés dans le cadre du MAP,
lequel sera utilisé pour aider les pays invités
à s'intégrer dans les structures de l'Alliance.
Pendant les pourparlers d'accession et sur la base du programme
national annuel du pays concerné, l'équipe d'experts
de l'OTAN, s'appuyant sur des orientations politiques restant
à élaborer, examinera avec chaque pays invité
les questions et réformes spécifiques pour lesquelles
de nouveaux progrès seront attendus de sa part, avant
et après l'accession, en vue d'accroître sa contribution
à l'Alliance. A cet égard, il sera tenu compte
des objectifs existants du MAP, des objectifs du Partenariat
ainsi que des autres questions qui auraient été
identifiées par les Alliés et de celles relatives
à l'intégration militaire qui auraient été
identifiées par les autorités militaires de
l'OTAN. Un calendrier devrait être établi pour
l'exécution de ces réformes, y compris celles
qui ne pourront probablement être réalisées
qu'après l'accession. Ce calendrier devrait figurer
dans une version révisée du programme national
annuel. Nous attendons avec intérêt les engagements
que les pays invités prendront dans le cadre de ce
processus. Nous espérons signer les protocoles d'accession
individuels au plus tard à notre réunion du
printemps 2003. Les pays invités participeront aux
cycles suivants du MAP jusqu'à la fin du processus
de ratification.
- Nous félicitons la Croatie pour les progrès
qu'elle a accomplis dans ses efforts de réforme, en
tirant pleinement parti des possibilités offertes par
le Partenariat pour la paix (PPP), le Conseil de Partenariat
euro-atlantique (CPEA) et le Dialogue intensifié. Nous
attendons de ce pays qu'il continue de contribuer à
la stabilité dans les Balkans. Nous saluons sa participation
au MAP et l'invitons à présenter son premier
programme national annuel à l'automne. Nous attendons
avec intérêt d'examiner à notre réunion
du printemps prochain les progrès réalisés
par la Croatie.
- L'OTAN se prépare sur le plan interne de façon
à pouvoir accueillir de nouveaux membres. Nous donnons
pour instruction au Conseil en session permanente d'établir
un rapport global sur les facteurs pertinents associés
aux décisions sur l'élargissement, aux fins
d'examen par les chefs d'Etat et de gouvernement à
Prague. Ces travaux, qui seront menés conformément
aux directives politiques fournies par le Conseil, n'imposeront
pas de conditions préalables ou de décisions
additionnelles concernant les nouveaux membres.
- Nous nous félicitons de l'approfondissement décisif
et substantiel des relations OTAN-Russie, qui marque une étape
historique vers la réalisation de l'objectif de l'Alliance,
poursuivi de longue date, consistant à assurer la sécurité,
la coopération et la démocratie dans la région
euro-atlantique. Nous nous réjouissons du fait que
le Conseil conjoint permanent approuvera cet après-midi
le document sur la création du Conseil OTAN-Russie,
au sein duquel les Etats membres de l'OTAN et la Russie uvreront
en tant que partenaires égaux dans des domaines d'intérêt
commun, en préservant la prérogative d'action
indépendante de l'OTAN. Ce document sera adopté
et signé à la session inaugurale du Conseil
OTAN-Russie, qui se tiendra à l'occasion d'un Sommet
des chefs d'Etat et de gouvernement devant se dérouler
à Rome le 28 mai. Nous sommes persuadés que
la création de ce Conseil donnera une impulsion et
une substance nouvelles à notre partenariat avec la
Russie, et qu'elle apportera une contribution substantielle
à la réalisation de notre objectif commun d'une
Europe stable, pacifique et sans division, conformément
aux dispositions inscrites dans l'Acte fondateur OTAN-Russie.
La tenue à Prague d'une réunion du Conseil OTAN-Russie
au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement offrirait une
occasion de faire le point sur nos relations nouvelles.
- Nous soutenons le droit de la Russie à protéger
son intégrité territoriale et reconnaissons
qu'il lui appartient de protéger tous ses citoyens
contre le terrorisme et la criminalité. Nous invitons
instamment la Russie à trouver rapidement et durablement
une solution politique et pacifique au conflit de Tchétchénie,
et à respecter et protéger les droits humains
et les droits légaux de la population. Nous appelons
la partie tchétchène à coopérer
de bonne foi à la recherche d'une solution politique
au conflit, à condamner le terrorisme et à prendre
des mesures contre celui-ci.
- Nous prenons note de la ferme détermination de l'Ukraine
à poursuivre sur la voie d'une intégration euro-atlantique
totale. Nous continuons d'engager l'Ukraine à mettre
en uvre les réformes nécessaires pour
atteindre cet objectif et sommes prêts à continuer
de l'y aider. Dans ce contexte, nous avons décidé
de donner une impulsion et une substance nouvelles à
notre partenariat avec l'Ukraine. A cette fin, nous avons
chargé le Conseil en session permanente de mettre au
point de nouveaux mécanismes et modalités faisant
fond sur la Charte de partenariat spécifique et permettant
de porter nos relations à un niveau qualitativement
nouveau. Nous comptons approfondir et élargir nos relations,
y compris par des consultations et une coopération
intensifiées sur des questions politiques, économiques
et de défense. Dans ce contexte, les Alliés
attendent avec intérêt que la Commission OTAN-Ukraine
tienne, au Sommet de Prague, une réunion au niveau
des chefs d'Etat et de gouvernement.
- Depuis le 11 septembre, l'importante contribution apportée
par les Partenariats de l'OTAN à la sécurité
euro-atlantique a été confirmée et renforcée.
Nous nous réjouissons à la perspective d'établir
avec les Partenaires des relations nouvelles, plus substantielles,
qui intensifieront notre coopération face aux nouveaux
défis pour la sécurité, y compris le
terrorisme. Compte tenu de l'évolution de l'environnement
de sécurité, le CPEA et le PPP s'adaptent pour
conserver leur utilité et leur efficacité. Nous
avons chargé le Conseil en session permanente de poursuivre
le réexamen de nos Partenariats, en vue de présenter
à nos chefs d'Etat et de gouvernement, lors de leur
réunion de Prague, des propositions concrètes
visant à développer encore le CPEA et le PPP
afin de mieux servir Alliés et Partenaires face aux
défis du XXIe siècle. Nous attendons avec intérêt
la réunion que le CPEA tiendra au niveau des chefs
d'Etat et de gouvernement à Prague.
- Nous avons décidé de renforcer les dimensions
politique et pratique de notre Dialogue méditerranéen,
notamment en menant des consultations avec les partenaires
méditerranéens sur des questions de sécurité
d'intérêt commun, y compris en rapport avec le
terrorisme, comme il conviendra. Ces efforts viseront à
rapprocher encore nos partenaires méditerranéens
de l'OTAN, et à donner une impulsion nouvelle au Dialogue
d'ici au Sommet de Prague.
- Nous réaffirmons notre volonté d'établir
entre l'OTAN et l'UE des relations étroites, transparentes
et cohérentes. Notre action conjointe dans les Balkans
a contribué à asseoir la paix et la stabilité
dans la région et a montré qu'une coopération
étroite apporte des avantages considérables.
Les événements du 11 septembre ont souligné
qu'il importe d'accroître la coopération entre
les deux organisations sur des questions d'intérêt
commun touchant à la sécurité, à
la défense et à la gestion des crises, afin
d'apporter à celles-ci la réponse militaire
la plus appropriée et de les gérer avec efficacité.
Un travail important reste à accomplir sur les arrangements
relatifs au soutien de l'OTAN à des opérations
dirigées par l'UE, conformément aux décisions
prises au Sommet de l'OTAN tenu à Washington en 1999
et lors des réunions ministérielles qui ont
suivi. Nous restons déterminés à progresser
sur chacun des divers aspects de nos relations, en notant
qu'il est nécessaire de trouver des solutions qui satisfassent
tous les Alliés sur la question de la participation
d'Alliés européens non membres de l'UE. Nous
nous félicitons des progrès accomplis récemment
en vue de finaliser les modalités relatives aux consultations
entre l'UE et le Canada et à la participation de ce
pays à des opérations dirigées par l'UE.
- Nous réaffirmons notre attachement à une Europe
du Sud-Est pacifique, stable et démocratique, de même
que notre soutien à l'intégrité territoriale
et à la souveraineté de tous les pays de la
région. Le maintien de forces dirigées par l'OTAN
démontre concrètement notre détermination
à nous opposer à tous les actes de violence,
que leurs motivations soient ethniques, politiques ou criminelles,
et à renforcer la paix, la tolérance, la primauté
du droit et les institutions démocratiques dans la
région. En collaboration avec nos Partenaires au sein
de la SFOR et de la KFOR, et avec d'autres institutions internationales,
nous continuerons de promouvoir la réconciliation et
la coopération au niveau régional, la protection
des droits des membres de tous les groupes ethniques et de
toutes les minorités, les mesures de confiance et une
solution durable au problème des réfugiés
et des personnes déplacées. Nous continuons
de participer activement aux opérations de sécurité
aux frontières et de lutte contre la contrebande, et
réaffirmons l'importance d'une approche régionale
plus large de ces questions.
- A la lumière des progrès accomplis sur la
voie d'une paix durable ayant sa dynamique propre, nous avons
examiné la situation en ce qui concerne les opérations
de l'OTAN dans les Balkans. Les Ministres de la défense
feront le point sur la mise en uvre d'une restructuration
des forces qui tient compte d'une approche plus régionale
et qui vise à rationaliser la présence militaire
de l'OTAN, à mesure que les autorités civiles
assument davantage de responsabilités. La pleine coopération
avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY) reste une priorité. Toutes les personnes accusées
de crimes de guerre par le TPIY doivent être traduites
en justice à La Haye.
- Nous restons déterminés à appuyer encore
les efforts consentis pour la sécurité et la
stabilité dans l'ex-République yougoslave de
Macédoine (1). L'OTAN
continue de contribuer à la sécurité
en assurant le soutien des observateurs de l'UE et de l'OSCE
grâce à la présence de la force opérationnelle
Fox. Nous trouvons encourageants les progrès accomplis
dans la mise en uvre de l'accord-cadre d'Ohrid et soulignons
que l'adoption des dernières lois découlant
de cet accord et la tenue d'élections générales
libres et équitables en septembre constitueront, ensemble,
des pas importants vers la paix et la stabilité.
- Nous restons attachés à une paix ayant sa
dynamique propre en Bosnie-Herzégovine, en pleine conformité
avec les principes de l'Accord-cadre général,
et appelons les autorités locales du pays à
assumer une plus grande part de responsabilité dans
le processus de mise en uvre de l'Accord de paix de
Dayton et à prendre ce processus plus à leur
charge. Nous approuvons sans réserve les efforts déployés
respectivement par la SFOR et le TPIY pour arrêter et
juger les personnes inculpées de crimes de guerre.
Dans ce contexte, nous répétons que c'est aux
Entités qu'incombe au premier chef la responsabilité
de traduire en justice les personnes inculpées de crimes
de guerre, et nous leur demandons instamment de coopérer
plus efficacement avec la SFOR à cette fin. Nous attendons
avec intérêt la tenue, à l'automne prochain,
des élections générales, qui marqueront
une étape importante vers une Bosnie-Herzégovine
unitaire, multiethnique et démocratique.
- Nous espérons voir se développer encore les
relations de l'Alliance avec la République fédérale
de Yougoslavie (RFY) et comptons sur la prompte mise en application
de l'accord conclu entre la Serbie et le Monténégro
pour la redéfinition de leurs relations. Nous saluons
l'intérêt manifesté par la RFY pour une
adhésion au PPP et nous réjouissons à
la perspective d'uvrer avec les dirigeants de ce pays
afin qu'il accomplisse les progrès nécessaires
à sa participation au PPP. Une coopération totale
et durable avec le TPIY, une réforme et un contrôle
démocratiques du secteur militaire ainsi qu'une mise
en uvre intégrale et transparente des Accords
de paix de Dayton sont essentiels à l'approfondissement
des relations avec l'Alliance.
- S'agissant du Kosovo, nous réaffirmons notre engagement
en faveur de l'application intégrale de la Résolution
1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies
et saluons la mise en place d'institutions autonomes provisoires
associant des représentants de toutes les communautés.
Nous appelons ces institutions provisoires et les dirigeants
de ces communautés à assumer leurs responsabilités
et à coopérer pleinement avec la MINUK, la KFOR
et la communauté internationale en vue de promouvoir
un Kosovo pacifique, multiethnique, multiculturel et démocratique.
Nous attendons avec intérêt les élections
locales prévues au Kosovo à l'automne prochain,
qui marqueront une nouvelle étape importante vers un
Kosovo pacifique, multiethnique, multiculturel et démocratique,
où chacun, indépendamment de son origine ethnique
ou de son appartenance religieuse, pourra vivre en paix et
en sécurité et jouir des libertés et
des droits de l'homme universels sur une base d'égalité,
notamment en participant aux institutions démocratiques.
- La politique de soutien de l'Alliance à la maîtrise
des armements, au désarmement et à la non-prolifération
continuera de jouer un rôle majeur dans la réalisation
de ses objectifs de sécurité. Nous continuerons
à travailler ensemble afin d'adapter la stratégie
globale de l'Alliance pour pouvoir faire face aux menaces
que représente la prolifération des ADM et de
leurs vecteurs, en adoptant une combinaison appropriée
d'efforts politiques et de défense. Nos efforts dans
ce sens doivent être compatibles avec l'indivisibilité
de la sécurité des Alliés. L'Alliance
souligne qu'il est important de respecter et de renforcer
les régimes multilatéraux existants de non-prolifération
et de contrôle des exportations et les accords internationaux
de maîtrise des armements et de désarmement.
Nous continuerons de contribuer activement à l'élaboration
d'accords et de mesures dans ce domaine et poursuivrons les
actions en faveur de nouvelles initiatives en matière
de réduction des armements, de transparence, et de
mesures de confiance et de sécurité. Dans ce
contexte, nous nous félicitons que les Etats-Unis et
la Russie aient convenu de signer un traité visant
à ramener les charges nucléaires stratégiques
déployées à un nombre compris entre 1
700 et 2 200. Nous réaffirmons notre détermination
à contribuer à la mise en uvre des conclusions
de la Conférence d'examen 2000 du Traité sur
la non-prolifération nucléaire et nous nous
félicitons que toutes les questions aient été
débattues, en avril 2002, à la Conférence
préparatoire de la Conférence d'examen 2005.
Par ailleurs, nous appuyons les efforts menés pour
mettre au point, avant la fin de 2002, un code de conduite
international contre la prolifération des missiles
balistiques. La maîtrise des armements, le désarmement
et la non-prolifération, de même que la dissuasion
et la défense, jouent un rôle essentiel dans
le renforcement de la sécurité face à
ces menaces et à ces défis nouveaux. Dans ce
contexte, le rôle que pourrait jouer la défense
antimissile est activement étudié tandis que
nous continuons nos consultations avec les Etats-Unis sur
cette question. A cet égard, nous nous félicitons
que l'OTAN poursuive des travaux sur la défense contre
les missiles de théâtre.
- S'agissant du Traité FCE, nous nous félicitons
que la Fédération de Russie ait déclaré
en décembre qu'elle respecte désormais les niveaux
d'armement et d'équipement agréés. Nous
encourageons la Russie à intensifier sa coopération
avec l'OTAN afin de faciliter nos efforts visant à
vérifier l'exactitude de cette déclaration dans
les plus brefs délais. Nous ne pouvons cependant envisager
la ratification du Traité FCE adapté que si
tous les Etats parties respectent pleinement les limites agréées
dans le Traité, conformément aux engagements
souscrits dans l'Acte final FCE. Nous appelons à un
règlement rapide des problèmes qui subsistent
au sujet des engagements pris à Istanbul, y compris
en ce qui concerne la Géorgie et la Moldova. Reconnaissant
les contributions qu'apporte le Traité FCE à
la sécurité et à la stabilité
européennes, nous rappelons que l'entrée en
vigueur du Traité FCE adapté permettrait à
des Etats qui ne sont pas parties au Traité FCE d'y
accéder. Nous nous félicitons de l'entrée
en vigueur du Traité Ciel ouvert le 1er janvier 2002.
- Nous sommes profondément reconnaissants au gouvernement
islandais d'avoir accueilli cette réunion.
- La
Turquie reconnaît la République de Macédoine
sous son nom constitutionnel.
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