Communiqué
de presse
M-DPC/NPG-1
(2001)87
7 juin 2001
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Communiqu
final
Runions du Comit des plans de
dfense et du Groupe des plans nuclaires
en session ministrielle tenues
Bruxelles
- Le Comité des plans de
défense et le Groupe des
plans nucléaires de l'Organisation
du Traité de l'Atlantique
Nord se sont réunis en session
ministérielle à Bruxelles
le 7 juin 2001.
- La planification de la défense
collective est au cur des
travaux de l'Alliance. Elle permet
à celle-ci de faire en sorte
de posséder les capacités
militaires dont elle a besoin pour
préparer et accomplir la
gamme complète de ses missions,
de la défense collective
aux opérations de réponse
aux crises et de soutien de la paix.
Cet effort commun constitue en outre
le fondement de la cohésion
politique de l'Alliance et du lien
transatlantique. Par notre processus
de planification de la défense
collective, nous nous efforçons
également de réaliser
les améliorations de capacités
primordiales décidées
dans le cadre de l'initiative sur
les capacités de défense.
- Une part essentielle de la tâche
qui nous incombe, en tant que Ministres
de la défense des pays alliés,
consiste à veiller à
ce que les travaux de planification
de l'OTAN soient précisément
axés sur les résultats
à atteindre. Par conséquent,
nous avons aujourd'hui fait le bilan
des travaux en cours en vue de mettre
en uvre la Directive ministérielle
que nous avions approuvée
à notre dernière réunion.
Nous avons examiné avec une
attention particulière la
façon dont cette directive
est traduite par les autorités
militaires de l'OTAN en objectifs
de planification détaillés,
destinés à nos pays,
que nous serons invités à
approuver en tant qu'objectifs de
forces de l'OTAN l'an prochain,
à notre réunion du
printemps. Ces objectifs de forces
devront amplifier l'élan
déjà pris dans la
mise en uvre de l'initiative
sur les capacités de défense.
Nos pays devront pour cela utiliser
au mieux les ressources disponibles
pour la défense, notamment
par l'adoption de projets à
financement multinational, conjoint
et commun, et, dans de nombreux
cas, dégager des crédits
supplémentaires. Les objectifs
de forces devront également
jouer un rôle majeur dans
la mise en place de la nouvelle
structure des forces de l'OTAN.
- A notre réunion en Groupe
des plans nucléaires, nous
avons réaffirmé la
validité de l'objectif fondamentalement
politique et des principes sur lesquels
s'appuient les forces nucléaires
des Alliés, tels qu'ils sont
énoncés dans le Concept
stratégique adopté
par l'Alliance en 1999. Nous soulignons
à nouveau que les forces
nucléaires basées
en Europe et destinées à
l'OTAN constituent toujours un lien
politique et militaire essentiel
entre les membres européens
et les membres nord-américains
de l'Alliance.
- Il y a dix ans, avec l'adoption
du Concept stratégique de
1991, l'Alliance a entrepris un
certain nombre de modifications
décisives de sa stratégie
et de sa politique pour s'adapter
à la situation de sécurité
de l'après-Guerre froide.
Nous constatons que, depuis lors,
la nouvelle stratégie alliée
de dépendance réduite
vis-à-vis des armes nucléaires,
qui a été réaffirmée
dans le Concept stratégique
de 1999, a été intégralement
traduite en doctrine de l'OTAN,
et que le dispositif de forces nucléaires
radicalement réduit de l'OTAN
est pleinement conforme aux grands
principes de l'Alliance. Les forces
nucléaires sont une composante
crédible et efficace de la
stratégie alliée de
prévention de la guerre;
elles sont maintenues au niveau
minimum suffisant à préserver
la paix et la stabilité,
dans des conditions qui continuent
de répondre aux normes de
sûreté et de sécurité
les plus strictes.
- Faisant le point sur la situation
des forces nucléaires de
l'OTAN et sur les développements
qui y sont liés, nous avons
reçu avec satisfaction des
informations du Secrétaire
à la défense des Etats-Unis
sur une série de questions
d'actualité. Nous avons manifesté
de l'intérêt pour des
consultations avec les Etats-Unis
sur leurs délibérations
visant à adapter les concepts
et les forces de dissuasion aux
défis de sécurité
futurs et avons pris note de la
perspective de nouvelles réductions
connexes des forces nucléaires
stratégiques. Nous avons
reçu du Secrétaire
à la défense des Etats-Unis
des informations sur les réexamens
des dispositifs de dissuasion et
de forces nucléaires en cours
dans ce pays, y compris en ce qui
concerne la défense contre
les missiles, et sommes satisfaits
de l'assurance qui nous a été
donnée au sujet de la tenue
de consultations suivies et substantielles
au sein de l'Alliance sur ces questions.
- L'OTAN est depuis longtemps attachée
à la maîtrise des armements,
au désarmement et à
la non-prolifération, qui
continueront de jouer un rôle
majeur dans la réalisation
des objectifs de sécurité
de l'Alliance. Le Traité
sur la non-prolifération
des armes nucléaires (TNP)
est la pierre angulaire du régime
de non-prolifération nucléaire
et constitue le fondement essentiel
de la poursuite du désarmement
nucléaire. Nous réaffirmons
notre résolution à
uvrer en faveur de la poursuite
des réductions des armements
nucléaires, et notre détermination
à contribuer à la
mise en uvre des conclusions
de la Conférence d'examen
2000 du TNP. Nous prenons acte des
résultats obtenus jusqu'ici
dans le cadre du processus START,
et nous soutenons fermement le processus
en cours qui doit aboutir à
de nouvelles réductions du
nombre d'armes nucléaires
stratégiques déployées
par les Etats-Unis et par la Russie.
Nous invitons instamment tous les
Etats à maintenir leurs moratoires
sur les essais nucléaires
aussi longtemps que le Traité
d'interdiction complète des
essais nucléaires (TICE)
ne sera pas entré en vigueur.
- Sur la base de l'initiative concernant
les armes nucléaires prise
par le président Bush en
1991, l'OTAN a décidé
de réduire de plus de 85%
le nombre d'armes nucléaires
disponibles pour ses forces substratégiques
en Europe. La réalisation
de cette mesure s'est achevée
en 1993. Compte tenu de la nécessité
de réduire les incertitudes
qui entourent la question des armes
nucléaires non stratégiques
de la Russie, nous pensons que la
réaffirmation des initiatives
présidentielles de 1991-1992
pourrait constituer une première
mesure, quoique non définitive,
dans cette direction. Dès
lors, nous réitérons
notre appel à la Russie afin
qu'elle mène à leur
terme les réductions de son
arsenal nucléaire non stratégique,
pour l'achèvement desquelles
la date cible avait été
fixée à fin 2000.
- Nous soulignons la valeur des
échanges avec la Fédération
de Russie sur une série de
questions relatives aux armes nucléaires,
sous les auspices du Conseil conjoint
permanent OTAN-Russie, et attendons
avec intérêt que soient
menées des consultations
sur les propositions que l'OTAN
a formulées concernant des
mesures de confiance et de sécurité
dans le domaine nucléaire,
et qui visent à accroître
la transparence avec la Russie sur
les questions liées aux armes
nucléaires, dans un esprit
de réciprocité. Nous
voyons dans ces propositions la
base d'une compréhension,
d'une confiance et d'une coopération
accrues. Nous exprimons l'espoir
que des consultations substantielles
avec la Russie sur ces questions
serviront notre objectif déclaré
- un partenariat authentique et
fiable avec la Fédération
de Russie.

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