Communiqué
de presse
M-NAC-1
(2001)077
29 mai 2001
|
Communiqué
final
Runion
du Conseil de l'Atlantique Nord
en session ministrielle tenue Budapest
le 29 mai 2001
- A notre réunion d'aujourd'hui, nous avons
fait le point sur les progrès accomplis en vue
de promouvoir la sécurité et la stabilité
dans la région euro-atlantique et avons donné
des orientations dans le but de faire progresser encore
la mise en uvre des décisions prises au
Sommet de Washington. Nous avons en particulier :
- réaffirmé notre attachement à
une Europe du Sud-Est pacifique, stable et démocratique,
et notre détermination à nous opposer
à tous les actes de violence, que leurs motivations
soient ethniques, politiques ou criminelles;
- poursuivi nos efforts destinés à
établir des relations étroites et
efficaces entre l'OTAN et l'UE, afin de renforcer
le partenariat transatlantique;
- décidé d'intensifier nos discussions
sur les défis de sécurité du
XXIe siècle, y compris la prolifération
des armes de destruction massive et de leurs vecteurs,
et sur la meilleure façon de les relever.
- Nous réaffirmons le ferme engagement de l'OTAN
en faveur de la sécurité, de la stabilité,
de la paix, de la démocratie et du respect des
droits de l'homme en Europe du Sud-Est. L'Alliance continuera
de poursuivre cet objectif avec énergie, principalement
au travers des opérations de maintien de la paix
dirigées par l'OTAN en Bosnie-Herzégovine
et au Kosovo, et par une coopération en matière
de sécurité avec les pays de la région.
- Nous rendons hommage aux femmes et aux hommes de tous
les pays qui servent au sein de la SFOR et de la KFOR
pour leur professionnalisme et leur dévouement
au service de la paix et de la stabilité. Nous
exprimons notre profonde sympathie aux familles de ceux
qui ont donné leur vie ou ont été
blessés dans l'accomplissement de leur mission.
Nous savons gré aux Partenaires de l'OTAN et
aux autres pays de leurs contributions substantielles
à notre effort commun.
- Nous réaffirmons notre soutien à l'intégrité
territoriale et à la souveraineté de tous
les pays d'Europe du Sud-Est. Nous soulignons que nous
sommes déterminés à promouvoir
la stabilité à long terme grâce
à la réconciliation et à la coopération
au niveau régional, aux relations de bon voisinage,
à des frontières stables et sûres,
à la protection des droits des membres des groupes
ethniques et des minorités, à des mesures
de confiance, à une solution durable au problème
des réfugiés et des personnes déplacées,
et à la coopération pleine et entière
avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY).
- Nous nous réjouissons de l'amélioration
continue de nos relations avec la République
fédérale de Yougoslavie (RFY) et espérons
les voir se développer encore. Nous jugeons encourageantes
les mesures positives qui ont été prises
par le gouvernement démocratiquement élu,
et sommes convaincus que l'attitude constructive de
ce dernier contribuera à la stabilité
à long terme dans l'ensemble de la région
et qu'elle offrira de nouvelles possibilités
de coopération régionale et d'intégration
dans les structures euro-atlantiques. Nous nous félicitons
des progrès accomplis par la RFY en vue d'améliorer
ses relations avec ses voisins et de coopérer
à l'application intégrale de l'Accord-cadre
général de paix en Bosnie-Herzégovine
et de la résolution 1244 du Conseil de sécurité
des Nations Unies. Nous prenons note avec satisfaction
de l'attitude plus coopérative de la RFY à
l'égard du TPIY et des mesures positives qu'elle
a déjà prises, et nous attendons d'elle
qu'elle continue d'avancer sur la voie d'une coopération
pleine et entière avec le Tribunal dans les travaux
qu'il mène à La Haye, y compris par l'adoption
d'un cadre légal approprié. Tous les inculpés
doivent être rendus comptables de leurs actes
en pleine conformité avec la résolution
827 du Conseil de sécurité des Nations
Unies sur l'établissement du TPIY. A cet égard,
nous nous félicitons de l'arrestation de l'ancien
président Milosevic.
- Nous appelons Belgrade et Podgorica à reprendre
un dialogue constructif sur leurs relations constitutionnelles
et à chercher des solutions mutuellement acceptables.
Nous décourageons fermement toute mesure unilatérale
susceptible de menacer la stabilité politique
non seulement de la RFY, mais aussi de la région
tout entière. Nous réaffirmons notre soutien
à un Monténégro démocratique
au sein d'une République fédérale
de Yougoslavie démocratique.
- Nous soutenons les efforts déployés
actuellement pour parvenir à régler pacifiquement
les problèmes qui se posent dans le sud de la
Serbie, compte tenu du plan de paix des autorités
de la RFY/Serbie, qui cherche à répondre
aux griefs légitimes de la communauté
albanophone. Nous nous réjouissons que les efforts
du Représentant personnel du Secrétaire
général et la coopération étroite
avec l'Union européenne aient joué un
rôle dans ce domaine. L'OTAN restera impliquée
dans ce processus, et nous comptons bien poursuivre
la coopération avec les autorités de la
RFY/Serbie à cet égard. Nous jugeons encourageants
les développements positifs intervenus récemment
suite à la décision de l'OTAN d'autoriser,
comme nouvelle étape vers l'abolition, à
terme, de la zone de sécurité terrestre,
le retour contrôlé de forces de la RFY
dans le secteur B sous l'autorité du Commandant
de la KFOR. Nous nous félicitons en particulier
de la retenue dont ont fait preuve les forces de la
RFY qui sont rentrées dans la zone, ainsi que
de l'absence d'affrontement majeur avec des groupes
armés. Nous nous réjouissons aussi de
ce que de nombreux albanophones qui appartenaient précédemment
à des groupes armés ont déposé
les armes et cessé leurs activités, sous
la supervision de la KFOR.
- Le bon achèvement du processus en cours dans
le sud de la Serbie et la stabilité de la région
à plus long terme exigent la prompte mise en
uvre de mesures de confiance tangibles et vérifiables.
Nous saluons les premières mesures prises pour
mettre en uvre le concept, parrainé par
l'OSCE, de formation d'une police multiethnique, l'amnistie
annoncée par les autorités serbes, la
déclaration de démilitarisation signée
par les dirigeants de groupes armés et le désarmement
et la dissolution volontaires de ces groupes. L'exercice
d'un contrôle politique rigoureux sur les forces
de la RFY dans la région et l'intégration
d'albanophones dans les structures administratives et
politiques locales sont également importants.
De leur côté, les albanophones doivent
s'engager sans réserve à l'égard
du processus politique visant la réconciliation,
du désarmement volontaire, de la dissolution
des groupes armés et de la renonciation à
la violence. La KFOR, conjointement avec la police de
la MINUK, poursuivra son action énergique en
vue d'interdire les mouvements d'armes et de groupes
armés entre le Kosovo, le sud de la Serbie et
d'autres parties de la région, y compris l'ex-République
yougoslave de Macédoine (1).
- Nous réaffirmons notre attachement à
la pleine mise en uvre de la résolution
1244 du Conseil de sécurité des Nations
Unies. Nous nous félicitons des excellentes relations
de travail qui se sont nouées entre la KFOR et
la Mission d'administration intérimaire des Nations
Unies au Kosovo (MINUK), qui uvrent à l'établissement
d'un Kosovo pacifique, multiethnique, multiculturel
et démocratique où chacun, indépendamment
de son origine ethnique ou de son appartenance religieuse,
puisse vivre en paix et dans la sécurité
et jouir, dans l'égalité, des libertés
et des droits de l'homme universels, notamment en participant
aux institutions démocratiques. Nous nous réjouissons
de ce que le Représentant spécial du Secrétaire
général des Nations Unies a rendu public
le cadre constitutionnel pour l'auto-administration
provisoire du Kosovo, étape importante dans la
mise en uvre de la résolution 1244. Ce
cadre servira de fondement à des élections
devant se tenir, à l'échelle du Kosovo,
le 17 novembre. Les dirigeants du Kosovo doivent assumer
leurs responsabilités et tout mettre en uvre
pour que les élections se déroulent pacifiquement
dans un environnement sûr. Nous appelons instamment
toutes les communautés à participer à
ces élections et à jouer pleinement leur
rôle au sein des nouvelles structures politiques
du Kosovo. Toutes les personnes déplacées
devraient avoir la possibilité de participer
à ces élections générales.
- Nous réaffirmons qu'il importe de créer
les conditions qui permettent aux réfugiés
et aux personnes déplacées, y compris
les Serbes du Kosovo et les autres minorités
ethniques, de rentrer chez eux en toute sécurité.
Nous demandons instamment aux dirigeants politiques
du Kosovo de poursuivre cet objectif plus activement
en coopération avec la KFOR et la MINUK.
- La mise en place d'un environnement sûr pour
l'ensemble de la population du Kosovo demeure prioritaire.
Nous condamnons avec fermeté les activités
extrémistes menées tant par des Albanais
que par des Serbes de souche, que leurs motivations
soient ethniques, politiques ou criminelles, ainsi que
les actes de violence perpétrés contre
la présence internationale. Toute cette violence
est inexcusable et dessert les intérêts
du Kosovo et de la région dans son ensemble.
Nous appelons tous les partis politiques et toutes les
communautés du Kosovo, les albanais en particulier,
à condamner sans ambiguïté ces activités
et à soutenir les efforts considérables
que déploient la KFOR et la MINUK pour combattre
l'extrémisme et mieux asseoir la primauté
du droit, et pour interdire que le Kosovo ne serve de
base pour les activités extrémistes dans
la région. Dans ce contexte, nous insistons également
pour qu'un règlement de la MINUK soit rapidement
promulgué afin de permettre une action plus efficace
contre les partisans de l'extrémisme et de la
violence. Les tensions ethniques à Mitrovica
et dans les régions où vivent des minorités
restent préoccupantes.
- Nous demeurons également très préoccupés
par l'ampleur de la criminalité organisée
et ses liens avec l'extrémisme et les sources
de financement extérieures. La criminalité
organisée menace le bon développement
économique du Kosovo et représente une
source majeure d'instabilité pour la région.
- Le bon fonctionnement du système judiciaire
du Kosovo est un préalable à un sain développement
de la démocratie et à la prospérité
économique. Nous nous réjouissons des
progrès accomplis récemment dans le renforcement
de la primauté du droit, mais notons que des
améliorations supplémentaires sont indispensables.
Nous saluons la contribution que l'OSCE continue d'apporter
au recrutement et à la formation des membres
du service de police multiethnique du Kosovo.
- Nous nous félicitons de la récente libération
de prisonniers politiques albanophones de prisons serbes.
Nous rappelons qu'il faut que Belgrade libère
les Albanais du Kosovo qui restent détenus en
Serbie sans motif juridique valable. Nous demandons
qu'aucun effort ne soit ménagé pour que
soit connu avec précision le sort des personnes
disparues, quelle que soit leur origine ethnique, et
soulignons que la KFOR est prête à collaborer
avec la Commission internationale des personnes disparues.
- Nous reconnaissons que le Corps de protection du Kosovo
(CPK) continue généralement de respecter
les règles prescrites lorsqu'il s'acquitte de
son rôle civil, sous la responsabilité
générale de la MINUK et la supervision
quotidienne de la KFOR. Nous sommes néanmoins
vivement préoccupés par certains cas de
non-respect de la part de membres du CPK, et par des
implications dans la criminalité organisée,
la possession d'armes non autorisées et le soutien
d'activités extrémistes au Kosovo et dans
les régions voisines. Nous condamnons ces activités
et rappelons que les dirigeants du CPK doivent continuer
à prendre des mesures pour y mettre fin et condamner
clairement et publiquement les activités extrémistes
au Kosovo et dans la région. La KFOR continuera
d'exercer une supervision étroite du CPK, conformément
aux orientations et aux priorités définies
par le Représentant spécial du Secrétaire
général de l'ONU. Nous attachons la plus
grande importance à la stricte observation du
Code de conduite du CPK.
- Nous avons pris note d'un rapport sur les rôles
et les missions de la KFOR contenant des recommandations
sur ses effectifs et sa structure. Nous sommes satisfaits
de ses conclusions, qui indiquent en particulier qu'il
n'y a pas lieu, à l'heure actuelle, d'apporter
des modifications à la taille et au dispositif
de la KFOR.
- Nous restons résolument attachés à
la mise en application intégrale de l'Accord-cadre
général de paix en Bosnie-Herzégovine.
Nous soutenons pleinement les objectifs du Conseil de
mise en uvre de la paix ainsi que sa détermination
à intégrer la Bosnie-Herzégovine
au sein des structures euro-atlantiques en tant qu'Etat
unitaire, multiethnique et démocratique doté
d'institutions communes fortes et efficaces. Nous continuerons
de collaborer étroitement, en particulier par
l'intermédiaire de la SFOR, avec le Haut Représentant
et avec d'autres organisations, notamment le HCR, l'OSCE,
l'Union européenne, la Mission des Nations Unies
en Bosnie-Herzégovine (MINUBH), le Groupe international
de police (GIP) et le TPIY. Nous approuvons sans réserve
les efforts déployés respectivement par
la SFOR et le TPIY pour arrêter et juger les personnes
inculpées de crimes de guerre. Dans ce contexte,
nous répétons que c'est aux Entités
qu'incombe au premier chef la responsabilité
de traduire en justice les personnes inculpées
de crimes de guerre, et nous leur demandons instamment
de coopérer plus efficacement avec la SFOR à
cette fin.
- Nous nous félicitons de la participation, après
les élections de l'automne dernier, de partis
politiques modérés et non nationalistes
aux nouveaux gouvernements de l'Etat et des Entités.
La communauté internationale attend de ces nouveaux
gouvernements qu'ils accomplissent des progrès
plus larges et plus rapides sur la voie d'une démocratie
multiethnique autonome. Nous appelons les dirigeants
nouvellement élus de Bosnie-Herzégovine
à assumer une plus grande part de responsabilité
dans le processus de mise en uvre de l'Accord
de paix de Dayton et de préparation de la Bosnie-Herzégovine
à l'intégration dans les structures euro-atlantiques,
et à prendre ce processus plus à leur
charge.
- Nous condamnons toute forme de séparatisme
et de violence nationaliste en Bosnie-Herzégovine.
A cet égard, nous sommes profondément
préoccupés par les événements
survenus récemment à Mostar, du fait d'extrémistes
croates, et à Trebinje et Banja Luka, du fait
d'extrémistes serbes, événements
qui remettent directement en cause l'Accord de paix
de Dayton et les institutions légitimes de l'Etat
et des Entités de Bosnie-Herzégovine.
Nous appelons tous les dirigeants politiques de Bosnie-Herzégovine,
ainsi que des autres pays de la région, à
condamner sans ambiguïté ces événements.
Nous soutenons sans réserve le Haut Représentant
et la SFOR dans leur action face à une telle
remise en cause. Nous appelons tous les citoyens de
Bosnie-Herzégovine à surmonter leurs divergences
par des moyens pacifiques, légaux et démocratiques.
En outre, nous leur demandons instamment de reconnaître
que les intérêts de leur communauté
ne sauraient être mieux servis que dans le cadre
institutionnel existant de la Bosnie-Herzégovine
et par une coopération avec le Haut Représentant
et avec les autorités légitimes de l'Etat
et des Entités. La violence exercée par
un groupe quel qu'il soit contre ces autorités,
contre les citoyens de Bosnie-Herzégovine ou
contre les troupes de la SFOR et d'autres représentants
de la communauté internationale ne sera pas tolérée.
- Nous demandons instamment aux Croates de Bosnie de
ne pas poursuivre des objectifs étroits et partisans
mais de comprendre que le meilleur moyen de servir leurs
intérêts est d'uvrer pour le bien
collectif de la communauté bosniaque dans son
ensemble. Nous appelons les Croates de Bosnie qui ont
quitté les structures de la Fédération
à les réintégrer et félicitons
ceux qui l'ont déjà fait pour cette marque
de foi en l'avenir de la Bosnie-Herzégovine.
Nous observons avec satisfaction que la Croatie a opté
pour le principe du rejet des tentatives de la HDZ de
créer des institutions parallèles.
- Nous encourageons la Présidence à considérer
comme prioritaire la poursuite du programme de réforme
de la défense. Il faut que la Bosnie-Herzégovine
soit dotée de forces armées dont le commandement
et le contrôle soient unifiés, et qui soient
capables de se déployer et d'intervenir conjointement
sous les auspices d'organisations internationales et
régionales de sécurité. A cet égard,
nous nous réjouissons que la Présidence
ait entériné une politique de défense
commune pour la Bosnie-Herzégovine. Nous réaffirmons
que nous sommes déterminés à promouvoir
encore la stabilité et la confiance en Bosnie-Herzégovine
et à consolider la coopération entre les
forces armées des Entités.
- Nous demandons instamment aux dirigeants de Bosnie-Herzégovine
de mettre en uvre pleinement les dispositions
de l'Annexe 1 B à l'Accord de paix de Dayton
en ce qui concerne les mesures de confiance et de sécurité.
Nous appelons les pays voisins de la Bosnie-Herzégovine,
en particulier ceux qui en sont signataires, à
appuyer de façon ouverte et transparente la mise
en uvre intégrale de cet accord.
- Nous nous réjouissons de la contribution de
l'OSCE à la mise en uvre de l'Accord de
paix et à la création d'un cadre pour
la paix et la stabilité en Europe du Sud-Est.
Nous appelons les Etats participant aux négociations
sur la stabilité régionale aux termes
de l'Accord à profiter du nouvel élan
donné par l'adhésion de la République
fédérale de Yougoslavie à l'OSCE
pour conclure leurs travaux aussitôt que possible.
L'OTAN est prête à appuyer la mise en uvre
d'un tel accord dans le cadre du Pacte de stabilité
pour l'Europe du Sud-Est.
- Nous avons pris note d'un rapport sur les rôles
et les missions de la SFOR contenant des recommandations
sur ses effectifs et sa structure. Nous sommes satisfaits
de ses conclusions, qui indiquent notamment qu'il n'est
pas souhaitable pour le moment d'envisager de restructuration
ou de réduction majeures de la SFOR, en particulier
compte tenu des développements actuels, mais
que, dans certaines circonstances définies par
les autorités militaires de l'OTAN, on pourrait
procéder à de légères réductions
des effectifs en conservant la structure actuelle de
la Force. Nous réitérons la recommandation
de ce rapport concernant la nécessité
de fournir aux unités multinationales spécialisées
toutes les ressources nécessaires, conformément
aux niveaux agréés.
- Nous réaffirmons notre attachement sans réserve
à la sécurité, à la stabilité
et à l'intégrité territoriale de
l'ex-République yougoslave de Macédoine(1).
Nous condamnons avec force les récents actes
de violence perpétrés par des groupes
albanophones extrémistes, qui ont non seulement
menacé la stabilité de ce pays, mais également
entravé les efforts des albanophones qui collaborent
avec la communauté internationale pour amener
la paix, la démocratie et la stabilité
dans la région troublée des Balkans. Nous
appelons instamment les dirigeants des communautés
albanophones de la région à condamner
sans ambiguïté ces actes de violence. Les
extrémistes doivent immédiatement mettre
fin à leur violence.
- Nous sommes encouragés par le refus de l'écrasante
majorité de la population de l'ex-République
yougoslave de Macédoine(1)
de soutenir ceux qui voient dans la violence le moyen
de parvenir à leurs fins. Nous soutenons les
autorités du pays dans leurs tentatives visant
à isoler les éléments extrémistes
de manière à favoriser une solution pacifique.
Nous attendons des autorités qu'elles évitent
de faire un usage excessif de la force et qu'elles prennent
toutes les précautions voulues pour qu'il n'y
ait pas de victimes civiles.
- Nous nous félicitons de la mise en place d'un
gouvernement de large coalition. Nous prions instamment
les parties de prendre rapidement des mesures concrètes
dans le cadre du dialogue interethnique en cours, mené
sous les auspices du président Trajkovski, avec
la participation des partis politiques de tous les groupes
ethniques, afin de répondre aux préoccupations
légitimes, de consolider les relations interethniques
et d'assurer un meilleur avenir à tous les citoyens,
quelle que soit leur origine ethnique. A cet égard,
nous prenons note des mesures adoptées par le
gouvernement quant à la mise en place d'un enseignement
supérieur en langue albanaise, d'une chaîne
de télévision albanophone et d'une administration
locale autonome renforcée.
- La coopération entre organisations internationales
s'est traduite par une réaction coordonnée
et par une manifestation non ambiguë de la détermination
de la communauté internationale à favoriser
la stabilité dans la région. Nous nous
félicitons en particulier de l'étroite
coopération entre l'OTAN et l'UE, dont témoignent
les missions conjointes à Skopje du Secrétaire
général de l'OTAN et du Haut Représentant
de l'UE.
- Nous nous félicitons de ce que la multiplication
des patrouilles et l'accroissement des niveaux de forces
de la KFOR du côté kosovar de la frontière
aient amélioré l'aptitude de la KFOR à
détecter, interrompre et décourager tout
transfert d'hommes et de matériel du Kosovo vers
l'ex-République yougoslave de Macédoine(1).
La KFOR est déterminée à poursuivre
ces activités avec vigueur. L'Alliance a récemment
nommé un Haut Représentant civil en vue
de favoriser les communications et la coordination avec
les autorités de l'ex-République yougoslave
de Macédoine(1) et d'autres
dirigeants politiques du pays.
- Nous nous réjouissons de la meilleure coordination
militaire et de l'échange d'informations militaires
avec les Ministères de la défense et de
l'intérieur de l'ex-République yougoslave
de Macédoine(1), ainsi que
de l'établissement d'un Centre de coopération
et de coordination de l'OTAN qui, dirigé par
le Haut Représentant militaire, est destiné
à faciliter l'échange d'informations et
à servir d'organe de centralisation pour les
activités d'assistance. Nous prenons note en
outre avec intérêt des efforts accomplis
par les Alliés pour accélérer l'aide
bilatérale à l'ex-République yougoslave
de Macédoine(1). L'Alliance
continuera à rechercher des moyens concrets de
renforcer l'aide dans tous ces domaines.
- Nous redisons combien nous apprécions les efforts
que l'ex-République yougoslave de Macédoine(1)
déploie pour soutenir la KFOR, et nous nous félicitons
du récent accord visant à définir
le statut juridique du personnel de la KFOR lorsqu'il
se trouve sur le territoire de l'ex-République
yougoslave de Macédoine(1).
- La mise en place par les pays d'Europe du Sud-Est
de capacités nationales autonomes permettant
de garantir le contrôle et la sécurité
de leurs frontières est primordiale pour la sécurité
et la stabilité de la région. L'Alliance
a pris des mesures concrètes pour aider, à
cet égard, les gouvernements de l'ex-République
yougoslave de Macédoine(1)
et de l'Albanie, et elle utilise les cadres actuels
du CPEA et de l'Initiative pour l'Europe du Sud-Est
(IESE) pour engager avec les Partenaires un dialogue
sur cette question.
- Nous avons reçu le Rapport d'activité
global sur le développement de l'IESE et sur
les contributions de l'Alliance à la réalisation
des objectifs du Pacte de stabilité. Nous avons
noté avec satisfaction que beaucoup des activités
entreprises dans le cadre de l'IESE ont atteint une
certaine maturité et donnent des résultats
précieux en ce qui concerne la coopération
régionale et les efforts des divers pays pour
s'intégrer davantage dans la communauté
euro-atlantique, et qu'ainsi, elles appuient et complètent
les objectifs du Pacte de stabilité.
- Nous accueillons avec satisfaction l'adoption, plus
tard dans la journée, du Document d'évaluation
commune sur les défis et perspectives en matière
de sécurité régionale (SEECAP)
qui est destiné à permettre aux pays de
la région de définir une politique de
sécurité réaliste et de réformer
leurs institutions de sécurité. Nous nous
félicitons également de la poursuite des
efforts du Groupe directeur sur la coopération
en matière de sécurité en Europe
du Sud-Est (SEEGROUP), qui est une initiative régionale
précieuse pour l'IESE de l'OTAN et le Pacte de
stabilité pour l'Europe du Sud-Est. Nous jugeons
encourageants les progrès accomplis par les pays
d'Europe du Sud-Est dans la mise en place de leur propre
force régionale de maintien de la paix et prenons
note de la déclaration du 1er mai selon laquelle
la Force multinationale de paix pour l'Europe du Sud-Est
est prête au plan opérationnel.
- Nous nous réjouissons de ce que, outre la Bulgarie
et la Roumanie, la Croatie bénéficie maintenant
aussi du programme lancé avec succès par
l'Alliance et la Banque mondiale, qui est facilité
par le Pacte de stabilité et dont le but est
de reconvertir d'anciens militaires pour qu'ils se réinsèrent
dans le secteur civil.
- Nous chargeons le Conseil en session permanente de
poursuivre ces efforts dans le cadre de l'IESE et des
contributions de l'Alliance au Pacte de stabilité,
en particulier dans le domaine de la réforme
de la défense, et attendons avec intérêt
les nouveaux progrès qui seront accomplis d'ici
à notre prochaine réunion.
- L'Alliance prend très au sérieux les
préoccupations de l'opinion publique au sujet
de rapports concernant les effets possibles de l'uranium
appauvri sur la santé des personnels militaires
et civils engagés dans les opérations
de l'OTAN, et sur celle des populations civiles. Un
vaste échange d'informations, auquel ont été
associés les Alliés, les pays de la région
et tous les pays fournissant des troupes à la
SFOR et à la KFOR, ainsi que les organisations
internationales compétentes, n'a pas permis de
prouver l'existence d'un tel lien. Les Alliés
continueront de partager les informations dont ils disposent,
et de coopérer avec les organismes des Nations
Unies, en particulier le Programme des Nations Unies
pour l'environnement, et les autres institutions internationales
compétentes dans ce domaine.
- Nous avons examiné les progrès accomplis
jusqu'à présent dans la mise en uvre
de l'Initiative sur les capacités de défense
(DCI). Le but de la DCI est inchangé : il consiste
à doter l'Alliance des forces et des capacités
dont elle a besoin pour pouvoir relever les défis
de sécurité du XXIe siècle dans
la gamme complète de ses missions. Les Alliés
doivent continuer à accroître leurs capacités
de défense et leur interopérabilité
en améliorant l'aptitude au déploiement
et la mobilité des forces de l'Alliance, leur
capacité de soutien, leur surviabilité
et l'efficacité de leurs moyens de prise à
partie, ainsi que l'efficacité de leur commandement
et de leur contrôle. Atteindre ces objectifs ambitieux
exige un engagement soutenu, à la fois au siège
de l'OTAN et dans les capitales. Nous restons déterminés
à apporter un plein appui à ces travaux
et notons en particulier que les efforts entrepris par
l'Alliance et les pays alliés pour mettre en
uvre la DCI et ceux que déploie l'UE pour
développer les capacités européennes
se renforcent mutuellement. Etant donné que les
Partenaires ont un rôle important à jouer
dans les futures opérations dirigées par
l'OTAN, nous sommes satisfaits de leur engagement actuel
dans les activités relatives à certains
éléments de la DCI.
- Nous avons fait le point sur les progrès accomplis
jusqu'à présent quant au développement
de l'Identité européenne de sécurité
et de défense (IESD), conformément aux
décisions prises au Sommet de Washington et aux
réunions ministérielles ultérieures.
Nous avons réaffirmé notre détermination
à renforcer le pilier européen de l'OTAN
et demeurons attachés à un partenariat
transatlantique équilibré et dynamique.
Nous partageons l'attachement de l'UE à l'égard
d'un partenariat stratégique véritable
dans le domaine de la gestion des crises entre l'OTAN
et l'UE. L'Alliance restera le fondement de la défense
collective de ses membres et continuera activement de
jouer le rôle important qui est le sien dans le
domaine de la gestion des crises, comme le prévoit
le Concept stratégique. Le partenariat entre
l'OTAN et l'UE et le développement d'une IESD
effective et dotée de moyens, conformément
aux principes établis au Sommet de Washington
et aux réunions ministérielles ultérieures,
renforceront l'Alliance, à travers laquelle nous
restons disposés à poursuivre des objectifs
communs en matière de sécurité
chaque fois que possible.
- Nous réaffirmons notre attachement à
une relation OTAN-UE fondée sur la transparence,
la cohérence et la coopération qui garantisse
le maintien de l'efficacité militaire de l'Alliance
et la cohésion entre les Alliés. L'accroissement
des capacités européennes est essentiel
dans ce processus. L'OTAN et l'UE ont toutes deux intérêt
à assurer le développement cohérent
des capacités militaires de leurs Etats membres.
- Nous nous félicitons de l'intensification du
dialogue entre l'Alliance et l'Union européenne
depuis notre dernière réunion, à
Bruxelles. La consultation et la coopération
étroites entre les deux organisations, ainsi
que les mesures se renforçant mutuellement qu'elles
ont prises pour faire face à la situation dans
les Balkans, montrent que l'OTAN et l'UE ont entamé
avec succès une coopération pratique sur
les questions d'intérêt commun relatives
à la sécurité, à la défense
et à la gestion des crises. La poursuite d'une
telle coopération pratique entre les deux organisations
contribuera à apporter aux crises la réponse
militaire la plus appropriée et à en assurer
une gestion efficace. Dans ce contexte, nous nous réjouissons
du degré élevé de coordination
et de coopération entre le Secrétaire
général et le Haut Représentant
de l'UE, en particulier de leurs missions conjointes
et de celles de leurs Représentants personnels
dans la région. Nous attendons avec intérêt
la première réunion officielle des Ministres
des affaires étrangères de l'OTAN et de
l'Union européenne qui se tiendra le 30 mai.
- A notre réunion de décembre 2000, nous
avons, entre autres choses, pris note et nous sommes
félicités des propositions faites par
le Conseil européen à Nice en ce qui concerne
des arrangements permanents visant à garantir
une transparence, une consultation et une coopération
pleines et entières entre l'OTAN et l'UE. Nous
sommes convenus que les consultations et la coopération
seraient développées entre les deux organisations
sur des questions d'intérêt commun relatives
à la sécurité, à la défense
et à la gestion des crises, afin qu'il soit possible
d'apporter à celles-ci la réponse militaire
la plus appropriée et de gérer efficacement
les crises. Nous avons déclaré attendre
avec intérêt la mise en place prochaine
de tels arrangements mutuellement satisfaisants, qui
seraient fondés sur les principes énoncés
à Washington et aux réunions ministérielles
ultérieures, lesquels seraient pris en compte
dans l'accord-cadre établissant ces arrangements.
Ceux-ci seraient essentiels pour le développement,
entre les deux organisations, de relations étroites,
fondées sur la confiance et transparentes, comme
prévu au Sommet de Washington. A la suite des
résultats des réunions ministérielles
de l'OTAN et du Conseil européen de Nice, le
Secrétaire général et la Présidence
de l'UE ont procédé, en janvier 2001,
à un échange de lettres. Il y aura au
moins trois réunions entre le Conseil de l'Atlantique
Nord et le Comité politique et de sécurité
de l'UE et au moins une réunion ministérielle
durant chaque présidence de l'UE. Chaque organisation
peut demander, si nécessaire, la tenue de réunions
supplémentaires. Les deux organisations s'engagent
à intensifier les contacts et les réunions
dans la phase d'émergence d'une crise.
- Nous nous félicitons de la tenue de quatre
réunions entre le Conseil de l'Atlantique Nord
et le Comité politique et de sécurité
de l'UE et nous attendons avec intérêt
de nouvelles réunions de ce genre. Nous nous
félicitons aussi des progrès accomplis
dans les groupes de travail ad hoc OTAN-UE. Nous attendons
avec intérêt la suite de leurs travaux,
compte tenu de tous les aspects pertinents, y compris
ceux liés à la participation.
- Nous prenons note de la mise en uvre, avec succès,
de l'accord intérimaire sur la sécurité
de l'information conclu l'an passé entre l'OTAN
et l'UE et nous félicitons des progrès
accomplis dans la préparation d'un accord de
sécurité permanent entre les deux organisations,
y compris les fructueux travaux du Groupe de travail
ad hoc OTAN-UE sur les questions de sécurité.
Nous redisons que nous sommes prêts à conclure
un accord de sécurité permanent entre
l'OTAN et l'UE de façon prioritaire.
- Les Alliés européens sont décidés
à continuer de renforcer leurs capacités
militaires et à consolider le pilier européen
de l'Alliance. Cela améliorera leur aptitude
à contribuer à la fois aux missions de
l'Alliance et à des opérations dirigées
par l'UE pour des tâches de Petersberg lorsque
l'Alliance dans son ensemble n'est pas engagée.
Nous notons que ce processus n'implique pas la création
d'une armée européenne et que l'engagement
de ressources nationales pour des opérations
dirigées par l'UE sera fondé sur des décisions
souveraines.
- Nous nous félicitons des nouveaux efforts déployés
par l'UE pour atteindre son Objectif global d'ici à
2003, comme prévu par le Conseil européen
d'Helsinki, contribuant ainsi à l'amélioration
et au renforcement des capacités militaires européennes.
Les contributions additionnelles significatives offertes
par les Alliés européens non membres de
l'Union au pool de forces disponibles pour des opérations
dirigées par l'UE sont importantes et renforceront
l'éventail de capacités potentiellement
à la disposition de l'UE. Nous nous félicitons
de la tenue de réunions bilatérales entre
l'UE et les Alliés européens non membres
de l'Union en vue de préciser et d'évaluer
les contributions de ces derniers au dispositif européen
de gestion des crises sur la base des mêmes critères
que ceux appliqués aux Etats membres de l'UE,
et nous comptons bien voir cette pratique se développer.
Nous notons que l'UE reconnaît la nécessité
d'apporter de nouvelles améliorations aux capacités.
L'Initiative de l'Alliance sur les capacités
de défense sert aussi le renforcement des capacités
européennes. Les objectifs découlant de
la DCI de l'OTAN et l'Objectif global de l'UE se renforcent
mutuellement. Nous notons avec satisfaction que l'OTAN,
sur demande de la Présidence de l'UE et sur la
base d'une décision du Conseil, a accepté
de soutenir, pour la durée de la présidence
suédoise de l'UE, les travaux du HTF Plus par
l'intermédiaire d'une équipe d'experts
ouverte aux experts nationaux des Alliés qui
souhaitent participer à ces travaux. Afin de
poursuivre ces importants travaux pendant la prochaine
présidence de l'UE, l'OTAN est prête, sous
réserve d'une prompte décision du Conseil,
à fournir d'autres avis d'experts à la
demande de l'UE.
- Nous continuons à souligner, comme nous l'avons
fait au Sommet de Washington et aux réunions
ministérielles ultérieures, qu'il importe
de trouver des solutions satisfaisantes pour tous les
Alliés à la question de la participation.
Les Alliés se félicitent de ce que des
réunions entre l'UE et les Alliés européens
non membres de l'UE ont commencé. Les Alliés
attendent avec intérêt la poursuite de
la mise en uvre pratique, large et effective des
arrangements agréés au Conseil européen
de Nice en ce qui concerne le dialogue, la consultation
et la coopération avec les Alliés européens
non membres de l'UE sur des questions liées à
la politique de sécurité et de défense
et à la gestion des crises, ainsi que sur les
modalités de participation à des opérations
militaires dirigées par l'UE. Nous nous réjouissons
de l'engagement de l'UE d'intensifier la consultation
en période de crise, ce qui permettra également
aux Alliés européens non membres de l'UE
de faire part de leurs préoccupations lorsqu'ils
considèrent que leurs intérêts de
sécurité pourraient être concernés.
Il est particulièrement important à cet
égard que les Alliés européens
non membres de l'UE puissent demander la tenue de réunions
avec l'Union européenne et soumettre des propositions
de points à inscrire à l'ordre du jour.
La consultation et la coopération sont particulièrement
importantes avec le Comité politique et de sécurité
et le Comité militaire de l'UE et, comme il conviendra,
avec l'Etat-major de l'UE, de manière à
assurer que les Alliés concernés tirent
un maximum d'avantages de ces arrangements et qu'ils
puissent apporter une contribution efficace. Dans ce
contexte, et conformément au Traité de
Washington, nous continuons de souligner l'importance
que nous accordons au respect des intérêts
de sécurité de tous les Alliés
et des obligations qu'ils ont les uns envers les autres
en tant qu'Alliés.
- Nous nous réjouissons des progrès accomplis
quant au développement du dialogue, de la coopération
et de la consultation entre le Canada et l'UE sur toute
la gamme des questions de sécurité et
de défense d'intérêt commun. Cela
inclut un engagement conjoint d'intensifier la consultation
en période de crise, en particulier lorsque l'UE
envisage une opération faisant appel à
des moyens et capacités de l'OTAN. Le Canada
et l'UE sont convenus de poursuivre leur dialogue afin
de mettre au point les modalités des consultations
avec le Canada et de sa participation à des opérations
dirigées par l'UE.
- Tenant compte de l'évolution des arrangements
pertinents dans le cadre de l'UE, les travaux sur l'IESD
se poursuivent au sein de l'Alliance conformément
aux instructions données au Sommet de Washington
et aux décisions prises aux réunions ministérielles
ultérieures. Ils se fondent sur le principe selon
lequel rien ne sera approuvé tant que tout n'aura
pas été approuvé - la question
de la participation est également pertinente
dans ce contexte. Sur cette base, et conformément
aux décisions prises à Washington et aux
réunions ministérielles ultérieures,
les discussions intensifiées sur la question
de la participation qui ont eu lieu depuis notre dernière
réunion, en décembre, ont amélioré
les perspectives d'avancées sur les différents
aspects de l'agenda de Washington et en particulier
les arrangements pour :
- un accès assuré de l'UE à
des capacités de planification de l'OTAN
pouvant contribuer à la planification militaire
d'opérations dirigées par l'UE;
- la présomption de disponibilité
au profit de l'UE de moyens communs et de capacités
de l'OTAN préidentifiés en vue de
leur utilisation dans des opérations dirigées
par l'UE;
- l'identification d'une série d'options
de commandement européen pour des opérations
dirigées par l'UE, qui renforceraient le
rôle de l'Adjoint au SACEUR afin qu'il puisse
assumer pleinement et de manière effective
ses responsabilités européennes;
- la poursuite de l'adaptation du système
de planification de la défense de l'Alliance.
Un important travail reste à accomplir, que
nous conduirons de manière intensive en tenant
compte des activités pertinentes menées
à l'Union européenne et des propositions
émanant de celle-ci.
- Rappelant les décisions prises au Sommet de
Washington, et dans la perspective de l'examen du processus
d'élargissement auquel procéderont les
chefs d'Etat et de gouvernement au Sommet de Prague
en 2002, nous réaffirmons l'engagement de l'Alliance
à rester ouverte à de nouveaux membres.
L'Alliance compte lancer de nouvelles invitations dans
les années à venir à des pays désireux
et capables d'assumer les responsabilités et
obligations liées au statut de membre, et dès
lors que l'OTAN aura déterminé que l'inclusion
de ces pays servirait les intérêts politiques
et stratégiques généraux de l'Alliance
et qu'elle renforcerait la sécurité et
la stabilité européennes en général.
Quelle que soit sa situation géographique, aucun
pays européen démocratique dont l'admission
répondrait aux objectifs du Traité de
Washington ne sera exclu du processus d'examen, le cas
de chacun étant examiné objectivement.
- Le processus du Plan d'action pour l'adhésion
(MAP) souligne l'attachement de l'OTAN à sa politique
de la porte ouverte car il permet d'aider les neuf pays
candidats dans leurs efforts de préparation à
une éventuelle adhésion future. La rationalisation
du MAP, que nous avons entreprise en consultation avec
les pays candidats, a amélioré l'efficacité
de ce processus. Nous nous réjouissons que les
pays candidats aient pleinement profité des possibilités
offertes par le MAP.
- Après les réunions que le Conseil de
l'Atlantique Nord a eues ce printemps avec des hauts
responsables des gouvernements de chacun des pays candidats
pour examiner les progrès accomplis, nous avons
maintenant achevé le second cycle annuel du MAP.
Nous avons reçu aujourd'hui un rapport de synthèse
sur les résultats de ce second cycle, dans le
cadre de l'examen du processus d'élargissement
que nous menons actuellement et qui englobe la mise
en uvre du Plan d'action pour l'adhésion.
Ce rapport montre les progrès accomplis par les
pays candidats dans leur préparation à
une éventuelle adhésion future - ainsi
que les défis qui restent à relever -
dans tous les domaines couverts par le MAP : questions
politiques et économiques, questions militaires
et de défense, questions de ressources, questions
de sécurité et questions juridiques. Nous
sommes satisfaits de la mesure dans laquelle les pays
candidats ont utilisé le MAP pour promouvoir
les réformes, et des progrès qu'ils ont
accomplis dans leurs réformes.
- Dans la perspective du troisième cycle du MAP,
nous encourageons tous les pays candidats à maintenir
et à cibler leurs efforts pour se préparer
à une éventuelle adhésion future
à l'Alliance, en faisant fond sur les progrès
accomplis jusqu'ici et en poursuivant résolument
les objectifs ambitieux qu'ils se sont fixés.
A cet égard, nous appelons tous ces pays à
poursuivre leurs efforts pour définir et atteindre
des objectifs réalistes et financièrement
accessibles, s'agissant notamment de la réforme
de la défense. Nous chargeons le Conseil en session
permanente d'examiner, en consultation avec les pays
candidats, si de nouvelles modifications sont nécessaires
afin de rendre plus efficace la mise en uvre du
MAP.
- Nous restons fermement attachés au renforcement
du CPEA et du PPP afin d'accroître la coopération,
la transparence et la confiance entre tous les membres
de la communauté euro-atlantique. Le Partenariat
occupe une place essentielle dans le rôle de l'Alliance
consistant à promouvoir la sécurité
et la stabilité dans la région euro-atlantique,
et il contribue au renforcement des capacités
alliées de gestion des crises. L'attachement
commun de l'Alliance et de ses Partenaires aux efforts
de coopération visant à répondre
aux préoccupations de sécurité
partagées par les membres de la communauté
euro-atlantique s'est amplement manifesté dans
les Balkans, où de nombreux pays partenaires
apportent de précieuses contributions à
la SFOR et à la KFOR, et appuient les efforts
de l'Alliance et de l'ensemble de la communauté
internationale pour instaurer une paix durable dans
la région. Dans ce contexte, nous attendons avec
intérêt la venue du Ministre des affaires
étrangères de la République fédérale
de Yougoslavie, M. Svilanovic, qui est invité
à prendre la parole, demain, au cours de la réunion
des Ministres des affaires étrangères
du CPEA.
- Nous prenons note avec satisfaction des nombreuses
activités CPEA/PPP destinées à
promouvoir la coopération régionale pratique
en Europe du Sud-Est, ainsi que dans le Caucase et en
Asie centrale. Nous saluons l'engagement de la Croatie
de participer activement aux travaux du CPEA et du PPP,
et l'intérêt qu'elle manifeste à
l'égard d'une éventuelle adhésion
future à l'OTAN; nous nous réjouissons
de son intention d'entamer avec l'Alliance un dialogue
intensifié sur les questions liées à
l'adhésion. Nous nous félicitons de ce
que le Tadjikistan compte se joindre au PPP et attendons
avec intérêt qu'il signe prochainement
le Document cadre du PPP. Nous apprécions le
rôle que jouent les groupes de travail ad hoc
régionaux sur l'Europe du Sud-Est et sur le Caucase
en faveur et à l'appui de la coopération
régionale, et nous nous féliciterions
que ce mécanisme soit utilisé pour promouvoir
la coopération régionale dans d'autres
parties de la région euro-atlantique. Nous saluons
la poursuite des efforts déployés dans
le cadre du CPEA/PPP en vue de soutenir des initiatives
plus générales en cours visant à
faire face à la prolifération des armes
légères et de petit calibre et à
appuyer l'action humanitaire globale de lutte contre
les mines ainsi que la promotion du droit humanitaire
international, parmi d'autres domaines prioritaires
du CPEA. Nous nous réjouissons du lancement du
premier projet entrepris au titre du Fonds d'affectation
spéciale du PPP pour la destruction des stocks
de mines terrestres antipersonnel, projet qui permettra
de détruire l'ensemble des stocks de l'Albanie,
c'est-à-dire 1,7 million de mines terrestres
antipersonnel. Nous nous félicitons de la part
qui continue ainsi d'être faite aux activités
pratiques axées sur les résultats. Nous
soulignons qu'il importe de faire en sorte que les activités
du CPEA prennent en compte et complètent celles
menées par d'autres organismes euro-atlantiques
de sécurité, tels que l'OSCE. Dans ce
contexte, nous prenons note des initiatives en cours
visant à atteindre cet objectif.
- Nous avons pris note aujourd'hui de rapports sur le
Partenariat renforcé et plus opérationnel
ainsi que sur la mise en uvre du Concept de capacités
opérationnelles. Le processus consistant à
renforcer et à rendre plus opérationnel
le Partenariat pour la paix accroîtra encore notre
capacité commune de gérer efficacement
les crises. Nous comptons bien examiner à nouveau
l'avancement de ces initiatives à notre prochaine
réunion. Nous sommes satisfaits des progrès
qui continuent d'être accomplis dans le soutien
efficace et ciblé qui est apporté aux
efforts des Partenaires pour réorganiser et restructurer
leurs institutions de défense et leurs forces
armées. Nous demeurons résolument attachés
à la mise en uvre intégrale du Cadre
politico-militaire pour des opérations PPP dirigées
par l'OTAN. Dans ce Cadre, nous accordons de l'importance
au renforcement du rôle des Partenaires dans la
définition d'orientations et la supervision politiques,
la planification et les dispositions de commandement
pour des opérations de réponse aux crises
dirigées par l'OTAN. Nous avons reçu aujourd'hui
un rapport sur les progrès réalisés
dans la mise en uvre de ce Cadre. L'état
actuel de la mise en uvre marque un progrès
significatif par rapport à la situation qui prévalait
il y a douze mois. Il reste néanmoins nécessaire
de continuer d'affiner et de mettre à l'essai
les procédures prévues par le Cadre afin
de permettre à l'OTAN comme aux Partenaires contributeurs
d'en retirer un maximum d'avantages. La pleine mise
en uvre du Cadre constitue un processus qui contribuera,
à terme, à rendre plus efficaces les opérations
menées avec les Partenaires sous la direction
de l'OTAN. Le prochain examen complet de la mise en
uvre du Cadre devrait avoir lieu à la fin
de cette année, un rapport devant être
établi à temps pour les réunions
ministérielles du printemps 2002.
- Quatre ans après la signature à Paris
de l'Acte fondateur OTAN-Russie, l'Alliance demeure
attachée à l'établissement d'un
partenariat fort, stable et durable avec la Fédération
de Russie, sur la base des principes de transparence,
de réciprocité et de confiance mutuelle.
Nous nous félicitons des progrès accomplis
dans les consultations et la coopération que
nous menons dans le cadre du Conseil conjoint permanent
(CCP).
- Nous attachons une grande importance à la poursuite
et à l'amélioration du dialogue sur les
questions relatives à la situation dans les Balkans.
Nous prenons note avec satisfaction du maintien de l'excellente
coopération pratique avec les forces russes au
sein de la SFOR et de la KFOR.
- Nous accordons de la valeur aux consultations et à
la coopération que nous menons avec la Russie
dans le cadre du CCP sur des thèmes comme la
non-prolifération des armes de destruction massive
et de leurs vecteurs, la réforme de la défense,
les questions liées au désarmement et
à la maîtrise des armements, y compris
les Traités FCE et Ciel ouvert, les affaires
scientifiques et environnementales, la préparation
aux situations d'urgence dans le domaine civil et la
reconversion des personnels militaires dégagés
des cadres. Nous nous félicitons de l'établissement
d'une coopération active en matière de
recherche et de sauvetage en mer sur la base du programme
de coopération entre l'OTAN et la Russie dans
ce domaine adopté par les Ministres de la défense
à la réunion du CCP de décembre
2000. Nous attendons avec intérêt de nouvelles
consultations sur la proposition de la Russie concernant
la défense antimissile et sur les suggestions
des Alliés concernant des MDCS dans le domaine
nucléaire. Nous nous réjouissons de la
participation accrue de la Russie au CPEA et nous l'engageons
à prendre une part plus active aux travaux du
PPP.
- Nous accueillons avec satisfaction l'ouverture du
Bureau d'information de l'OTAN à Moscou, étape
importante sur la voie d'une meilleure perception par
le public de l'OTAN et de son partenariat avec la Russie.
Nous nous réjouissons à la perspective
de développer les activités d'information
de l'OTAN en Russie. Nous attachons une grande importance
à ce que la coopération entre militaires
s'intensifie encore, et, à cet effet, nous poursuivons
nos consultations avec la Russie dans le but d'ouvrir
une mission de liaison militaire de l'OTAN à
Moscou, comme le prévoit l'Acte fondateur.
- Nous restons sérieusement préoccupés
par la poursuite du conflit en Tchétchénie.
Nous reconnaissons le droit de la Russie de préserver
son intégrité territoriale et de protéger
tous les citoyens du terrorisme et de la criminalité,
que nous condamnons sous toutes leurs formes. Nous exhortons
toutes les parties à prendre des mesures immédiates
pour mettre fin aux combats en cours ainsi qu'à
rechercher d'urgence une solution politique. Nous sommes
profondément préoccupés par les
rapports qui continuent de faire état de violations
généralisées des droits de l'homme
en Tchétchénie et demandons instamment
au gouvernement russe de mener systématiquement
des enquêtes au sujet de ces violations et d'en
poursuivre tous les auteurs. Nous appelons la Russie
à respecter toutes ses obligations internationales
concernant la protection des droits de l'homme. Nous
sommes satisfaits de ce que le gouvernement russe soit
prêt à permettre au Groupe d'assistance
de l'OSCE de revenir en Tchétchénie dans
les meilleurs délais et invitons instamment la
Russie à remplir ses engagements afin de faciliter
les travaux du Groupe dans le cadre de son mandat actuel.
Nous invitons aussi instamment la Russie à faciliter
l'acheminement de l'aide humanitaire afin de soulager
les souffrances des personnes déplacées.
Nous appelons la partie tchétchène à
coopérer de bonne foi à la recherche d'une
solution politique au conflit, à condamner le
terrorisme et à prendre des mesures contre celui-ci.
- Nous restons attachés à notre partenariat
spécifique avec l'Ukraine, sur la base de notre
soutien à une Ukraine indépendante, démocratique,
stable et tournée vers l'économie de marché.
Nous engageons l'Ukraine à prendre des mesures
concrètes pour faire avancer le processus de
réforme et, dans ce contexte, pour assurer le
plein respect des valeurs et des libertés démocratiques
et des droits de l'homme ainsi que la primauté
du droit, conformément à ses engagements
internationaux. Nous apprécions les bonnes relations
de l'Ukraine avec ses voisins, notamment la Russie et
des membres de l'Alliance, ces relations contribuant
à la stabilité de l'Europe centrale et
orientale, et nous nous félicitons aussi de la
plus large contribution de l'Ukraine à la stabilité
de l'ensemble de l'Europe.
- Nous redisons notre satisfaction devant la contribution
que l'Ukraine continue d'apporter à la KFOR,
expression de l'attachement de ce pays à notre
effort conjoint en faveur de la paix et de la stabilité
dans les Balkans. Nous prenons note avec satisfaction
des progrès accomplis dans la mise en uvre
de la Charte de partenariat spécifique OTAN-Ukraine,
signée à Madrid il y a quatre ans. Nous
sommes satisfaits du bon déroulement des activités
militaires et non militaires de coopération et
de consultation menées jusqu'à présent
dans le cadre du plan de travail OTAN-Ukraine pour 2001.
Nous prenons note de l'amélioration de la coopération
dans les domaines de la reconversion des officiers dégagés
des cadres, des plans civils d'urgence et du programme
"La science au service de la paix", et nous
engageons l'Ukraine à poursuivre ses travaux
essentiels sur la réforme de la défense,
en utilisant pleinement le cadre offert par le Groupe
de travail conjoint OTAN-Ukraine sur la réforme
de la défense. La décision de l'Ukraine
de participer pleinement au processus de planification
et d'examen (PARP) aux fins de son plan de réforme
de la défense est un développement positif.
- Nous sommes déterminés à faire
fond sur ces réalisations. Dans ce contexte,
nous accueillons avec satisfaction le programme national
ukrainien de coopération avec l'OTAN pour 2001-2004,
qui souligne l'attachement de l'Ukraine à une
relation OTAN-Ukraine forte. Nous continuons d'attacher
une importance particulière au rôle du
Centre d'information et de documentation de l'OTAN à
Kiev, créé pour faire mieux connaître
au public le partenariat spécifique OTAN-Ukraine
dans tout le pays, ainsi qu'au Bureau de liaison de
l'OTAN, qui facilite la participation de l'Ukraine au
PPP et ses efforts pour mettre en uvre la réforme
de la défense.
- Nous redisons notre ferme conviction que la sécurité
dans l'ensemble de l'Europe est étroitement liée
à la sécurité et à la stabilité
en Méditerranée. Nous soulignons l'importance
que nous attachons à notre Dialogue méditerranéen,
qui est un élément de l'approche coopérative
globale de l'Alliance vis-à-vis de la sécurité
et qui vient renforcer et compléter d'autres
initiatives internationales.
- Nous nous réjouissons qu'ait été
menée à bien, en mars 2001, la première
série de visites de hauts responsables de l'OTAN
dans les pays participant au Dialogue méditerranéen.
Ces visites avaient pour but de procéder à
des échanges de vues sur le Dialogue méditerranéen
de l'OTAN, ainsi que d'obtenir une meilleure idée
des objectifs et priorités spécifiques
de chacun des pays participants. Nous engageons ceux-ci
à s'intéresser aux consultations politiques
et à la coopération pratique avec notre
Alliance. A cet égard, nous entendons mettre
en place des arrangements appropriés avec tous
nos partenaires méditerranéens sur la
sécurité de l'information.
- Nous réaffirmons le caractère évolutif
du Dialogue, et nous continuerons d'étudier la
façon de renforcer les dimensions politique et
pratique de nos relations de coopération avec
tous les partenaires méditerranéens, conformément
aux décisions du Sommet de Washington, dans les
domaines où l'OTAN peut apporter un "plus"
et pour lesquels les partenaires ont manifesté
un intérêt. Nous avons reçu aujourd'hui
le rapport d'activité concernant le Dialogue
méditerranéen, et nous prenons note avec
satisfaction de l'interaction croissante entre l'Alliance
et ses partenaires méditerranéens.
- Nous nous félicitons du rôle significatif
joué par l'OSCE dans la région euro-atlantique,
notamment en Europe du Sud-Est. Nous nous félicitons
également des progrès accomplis dans la
mise en uvre des engagements pris et des initiatives
lancées au Sommet d'Istanbul de 1999 dans le
but de renforcer les capacités opérationnelles
de l'OSCE, et d'améliorer ainsi sa capacité
de gestion des crises. Nous rappelons que l'OTAN soutient
la Plate-forme de sécurité coopérative,
dans laquelle l'OSCE a annoncé son intention
de travailler avec d'autres institutions. Nous nous
réjouissons des progrès sensibles accomplis
dans la mise en uvre de cette plate-forme, en
particulier de l'intensification des contacts et de
la coopération entre l'OTAN et l'OSCE sur des
questions d'intérêt commun. A cet égard,
nous apprécions la coopération étroite
et fructueuse entre l'OTAN et l'OSCE en faveur de la
stabilité dans le sud de la Serbie et dans l'ex-République
yougoslave de Macédoine(1).
- Au moment où nous nous réunissons à
Budapest, les Etats parties au Traité FCE tiennent
à Vienne la deuxième Conférence
d'examen du Traité. C'est là une occasion
significative de réaffirmer l'importance cruciale
du Traité FCE en tant que pierre angulaire de
la sécurité et de la stabilité
européennes. La Conférence examine le
fonctionnement du Traité et les éléments
mentionnés dans l'Acte final de la Conférence
des Etats parties au Traité sur les forces armées
conventionnelles en Europe, du 19 novembre 1999. Nous
espérons qu'il sera possible d'enregistrer des
progrès importants sur des questions pertinentes
pour ce qui est de l'entrée en vigueur du Traité
adapté. La confiance dans l'exécution
intégrale et en temps voulu de toutes les obligations
découlant du Traité FCE et de tous les
engagements connexes est essentielle pour que ce traité
conserve sa validité.
- Nous notons avec satisfaction que la Fédération
de Russie a répondu à ses engagements
à l'est de l'Oural en détruisant les quantités
agréées d'équipements, tout en
continuant à détruire des chars de bataille
comme prévu. Nous demeurons particulièrement
préoccupés par le fait que la Russie continue
de dépasser les limites prévues à
l'article V du Traité ("Flancs") quant
aux niveaux d'équipements. Nous notons qu'elle
a notifié des retraits d'équipements du
Nord-Caucase. Toutefois, elle n'a pas assuré
une "transparence maximale", notamment en
donnant des renseignements détaillés sur
les équipements retirés et restant dans
la région et en offrant des possibilités
d'inspection supplémentaires afin que l'on puisse
vérifier les retraits d'équipements. Ceci
est extrêmement regrettable. Nous continuons de
souligner l'importance que nous attachons au respect
de l'engagement pris en novembre 1999 par le gouvernement
de la Fédération de Russie selon lequel
les niveaux d'équipements russes dans le Nord-Caucase
seraient ramenés dès que possible aux
niveaux agréés d'armements et d'équipements
fixés par le Traité, dans des conditions
de transparence maximale et conformément aux
règles et procédures de comptage agréées.
Ces conditions ne sont actuellement pas remplies dans
une mesure suffisante pour que les autres Etats parties
au Traité puissent vérifier avec certitude
les retraits d'ELT russes de la région et les
niveaux d'équipements qui en résultent.
- Nous nous félicitons que la Fédération
de Russie ait mené à bien la première
phase de l'engagement qu'elle avait pris à Istanbul
de réduire et de retirer ses forces de Géorgie.
Une échéance importante, fixée
au 1er juillet 2001, approche, les bases militaires
russes de Gudauta et Vaziani devant avoir été
démantelées et les forces retirées
à cette date, comme convenu au Sommet d'Istanbul.
Nous comptons sur une conclusion rapide des négociations
relatives à la durée et aux modalités
du maintien des autres bases militaires russes conformément
aux droits du pays hôte définis au paragraphe
5 de l'article IV du Traité FCE en vigueur. Nous
soulignons qu'il est nécessaire que la Russie
progresse sensiblement et rapidement dans l'exécution
de son engagement d'Istanbul de retirer ses forces et
ses équipements militaires de Moldova. A la fin
de cette année approchera l'échéance
pour l'achèvement de cette première phase
de l'engagement, c'est-à-dire le retrait et/ou
la destruction des ELT russes, phase dont la mise en
uvre n'a pas encore commencé.
- L'application intégrale du Traité FCE
et sa vérification sont essentielles pour assurer
la sécurité et la stabilité de
la région euro-atlantique. L'entrée en
vigueur rapide du Traité FCE adapté conservera
au Traité FCE toute sa validité et permettra
l'accès d'autres Etats. Nous sommes attachés
à cet objectif. Toutefois, nous avons toujours
déclaré que, pour nous, la ratification
du Traité FCE adapté ne peut s'envisager
que si tous les Etats parties respectent les niveaux
d'armements et d'équipements agréés
dans le Traité, conformément aux engagements
souscrits dans l'Acte final FCE.
- Nous nous félicitons des mesures positives
prises par la Russie et le Bélarus sur la voie
de la ratification du Traité Ciel ouvert. Ce
traité est l'aboutissement d'une des initiatives
internationales de maîtrise des armements les
plus ambitieuses visant à promouvoir l'ouverture
et la transparence en ce qui concerne les forces et
les activités militaires. Nous nous réjouissons
de le voir approcher de son entrée en vigueur,
et nous engageons la Russie et le Bélarus à
mener à bien le processus de ratification.
- La préparation de la première Conférence
internationale des Nations Unies sur le commerce illicite
des armes légères sous tous ses aspects,
qui aura lieu en juillet 2001, est le point de convergence,
cette année, de toutes les activités internationales
visant à s'attaquer aux problèmes de la
dissémination incontrôlée et de
l'accumulation déstabilisatrice des armes légères
et de petit calibre. Les Alliés estiment que
la Conférence devrait avoir pour but d'adopter
un programme d'action qui facilite au mieux l'assistance
bilatérale et internationale en faveur des régions
du monde les plus affectées. Selon l'approche
adoptée au sein de l'Alliance, ces problèmes
doivent être traités dans le cadre d'un
processus à long terme axé en particulier
sur la gestion des stocks et l'action en faveur de la
destruction des armes excédentaires et des munitions
correspondantes. Le Fonds d'affectation spéciale
du PPP pour la destruction des stocks de mines terrestres
antipersonnel a été élargi à
la destruction des munitions et des armes légères
et de petit calibre excédentaires. Cela facilitera
encore la conduite des activités menées
au titre du chapitre du Programme de travail du Partenariat
consacré aux armes légères et de
petit calibre.
- Nous saluons les initiatives régionales récemment
prises par l'OSCE et l'Union européenne sur ce
sujet, en particulier le Document de l'OSCE sur les
armes légères et de petit calibre, qui
est centré sur l'élaboration de normes,
de principes et de mesures couvrant tous les aspects
du problème. Nous sommes favorables à
la mise en uvre des mesures figurant dans le Document
de l'OSCE par tous les Etats membres du Conseil de partenariat
euro-atlantique.
- La prolifération des armes nucléaires,
biologiques et chimiques (NBC) et de leurs vecteurs
demeure un sujet de grave préoccupation pour
l'Alliance, car elle représente des risques pour
la sécurité internationale et régionale
et peut faire peser une menace militaire directe sur
les populations, le territoire et les forces des pays
alliés. Le principal objectif de l'Alliance et
de ses membres dans ce domaine reste inchangé
: prévenir la prolifération ou, si elle
se produit, en inverser le cours par des moyens diplomatiques.
Dans ce contexte, nous continuons d'attacher une grande
importance aux régimes de non-prolifération
et de contrôle des exportations, ainsi qu'à
la maîtrise des armements et au désarmement
au niveau international, en tant que moyens de prévenir
la prolifération. C'est pourquoi l'Alliance continuera
de redoubler d'efforts pour limiter les dangers résultant
de la prolifération des armes de destruction
massive et de leurs vecteurs.
- Le Traité sur la non-prolifération des
armes nucléaires (TNP) est la pierre angulaire
du régime de non-prolifération nucléaire
et constitue le fondement essentiel de la poursuite
du désarmement nucléaire. Nous confirmons
notre soutien sans réserve au TNP, y compris
en ce qui concerne l'importance de l'adhésion
universelle au Traité et de son respect par tous
les pays, et l'engagement de tous les Etats parties
en faveur du désarmement, du renforcement des
garanties de l'AIEA et d'une coopération pacifique
en matière nucléaire dans des conditions
de non-prolifération et avec des garanties efficaces.
Les pays de l'Alliance ont considérablement réduit
le nombre d'armes nucléaires et de vecteurs;
ils réaffirment leur résolution à
uvrer en faveur de la poursuite des réductions
d'armes nucléaires au niveau mondial. Sur un
plan plus large, nous réaffirmons notre détermination
à contribuer à la mise en uvre des
conclusions de la Conférence d'examen 2000 du
TNP.
- Nous restons fermement attachés au régime
de contrôle de la technologie des missiles (RCTM),
au Groupe Australie, au Comité Zangger et au
Groupe des fournisseurs nucléaires, éléments
importants de nos efforts de lutte contre la prolifération
des armes de destruction massive et de leurs vecteurs.
Nous encourageons tous les pays à adhérer
aux directives du RCTM et à leur annexe, et à
les mettre en uvre unilatéralement, et
à adhérer également aux directives
correspondantes et aux listes de contrôle liées
aux autres régimes. Nous saluons et appuyons
également les efforts en cours pour mettre au
point un code de conduite international contre la prolifération
des missiles balistiques, dont nous espérons
qu'il fera l'objet d'une adhésion universelle
en tant que mécanisme destiné à
promouvoir la non-prolifération des missiles.
- Nous réaffirmons que le dispositif de défense
de l'Alliance doit être capable de faire face
de façon appropriée et efficace aux menaces
que peut représenter la prolifération
des ADM et de leurs vecteurs. Notre réaction
doit être à la mesure de l'indivisibilité
de la sécurité des Alliés. Nous
continuerons à travailler ensemble afin d'adapter
la stratégie globale de l'Alliance pour pouvoir
répondre à ces défis, en adoptant
une combinaison appropriée d'efforts politiques
et de défense. Dans ce contexte, les régimes
multilatéraux de non-prolifération et
de contrôle des exportations, ainsi que la maîtrise
des armements et le désarmement au niveau international,
sont importants.
Nous nous réjouissons des consultations entamées
par le président Bush sur le réexamen
de la stratégie des Etats-Unis, y compris la
défense antimissile, avec les Alliés
et les autres parties intéressées, et
nous poursuivrons les consultations approfondies au
sein de l'Alliance sur ces questions. Ces consultations
avec les Alliés comprendront une évaluation
appropriée des menaces et porteront sur l'éventail
complet des questions stratégiques touchant
notre sécurité commune et sur les moyens
d'y faire face, y compris la dissuasion et les moyens
offensifs et défensifs, et le renforcement
de l'efficacité de la maîtrise des armements,
du désarmement et de la non-prolifération,
ainsi que les mesures diplomatiques et de lutte contre
la prolifération. Nous entendons poursuivre
ces consultations de façon énergique,
et accueillons avec satisfaction l'assurance donnée
par les Etats-Unis qu'ils tiendront compte des points
de vue des Alliés lorsqu'ils poursuivront l'élaboration
de leurs plans.
Nous nous félicitons également de ce
que l'OTAN poursuit des travaux sur la défense
contre les missiles de théâtre (TMD)
pour la défense ponctuelle et la défense
de zone, en particulier sur l'étude de faisabilité
d'un système de défense des forces déployées
de l'OTAN. Nous poursuivrons les consultations au
sein de l'Alliance sur les questions relatives à
la TMD.
- Prenant acte des résultats obtenus jusqu'ici
dans le cadre du processus START, nous soutenons fermement
le processus en cours qui doit aboutir à de nouvelles
réductions du nombre d'armes nucléaires
stratégiques déployées par les
Etats-Unis et par la Russie. Les Alliés concernés
continueront de s'efforcer d'abaisser encore les niveaux
des forces nucléaires tout en maintenant le niveau
minimum suffisant à préserver la paix
et la stabilité. Compte tenu de la nécessité
d'atténuer les incertitudes qui entourent la
question des armes nucléaires substratégiques
de la Russie, nous pensons que la réaffirmation
des initiatives présidentielles de 1991-1992
pourrait constituer une première mesure, quoique
non définitive, dans cette direction. L'Alliance
se réjouit de l'engagement pris par les Etats-Unis
de mettre en place un dispositif de dissuasion crédible
comportant le nombre minimum d'armes nucléaires
compatible avec les besoins de sécurité
des Etats-Unis et des Alliés. Nous restons déterminés
à ce que des négociations soient lancées
immédiatement, dans le cadre de la Conférence
du désarmement, en vue d'un traité sur
l'arrêt des transferts de matières fissiles,
conformément au mandat du Coordonnateur spécial.
Nous invitons instamment tous les Etats à maintenir
leurs moratoires sur les essais nucléaires aussi
longtemps que le Traité d'interdiction complète
des essais nucléaires (CTBT) ne sera pas entré
en vigueur.
- Nous soulignons de nouveau qu'il est important que
tous les pays accèdent à la Convention
sur les armes chimiques et à la Convention sur
l'interdiction des armes biologiques et à toxines
(BTWC) et qu'ils en respectent et appliquent pleinement
les dispositions. Etant entendu que la Fédération
de Russie est responsable de la destruction de ses armes
chimiques, nous lui confirmons notre soutien dans le
domaine de la destruction des armes chimiques. Nous
saluons les efforts déployés par le Groupe
ad hoc de la BTWC en vue d'approuver des mesures destinées
à renforcer la Convention, notamment d'éventuelles
mesures visant à en assurer l'application et
le respect. Nous restons pleinement attachés
à la poursuite d'efforts de nature à garantir
que la BTWC soit un instrument efficace pour lutter
contre la menace croissante que représentent
les armes biologiques.
Nous appelons également tous les Etats à
participer dans un esprit constructif à la
Conférence du désarmement et à
ses différentes activités.
- Le rapport de décembre 2000 sur les options
pour les mesures de confiance et de sécurité
(MDCS), la vérification, la non-prolifération
et la maîtrise des armements et le désarmement
atteste l'attachement manifesté de longue date
par l'Alliance aux objectifs de la maîtrise des
armements, du désarmement et de la non-prolifération.
Le Conseil en session permanente donne suite aux recommandations
formulées dans ce rapport et en particulier à
celles qui ont trait à l'examen de mesures de
confiance et de sécurité relatives aux
questions nucléaires avec la Russie dans le cadre
du CCP.
- Nous observons avec plaisir que le Centre ADM de l'OTAN
continue de contribuer à mieux coordonner toutes
les activités menées au siège de
l'OTAN dans le domaine des ADM, y compris le renforcement
de nos engagements à l'égard de la maîtrise
des armements et de la non-prolifération. A l'issue
de sa première année d'existence, nous
prenons note avec satisfaction de la contribution que
ce Centre apporte à l'appui des travaux des groupes
de haut niveau de l'OTAN sur la prolifération.
Le Centre ADM fournit aussi des informations aux pays
partenaires sur les questions relatives à la
prolifération; une place particulière
doit être faite aux consultations avec la Russie
sur la prolifération des ADM et de leurs vecteurs.
- Nous condamnons avec vigueur le terrorisme dans toutes
ses manifestations. Le terrorisme constitue une menace
pour la sécurité intérieure et
internationale, pour les relations pacifiques entre
les Etats et l'intégrité territoriale
de ceux-ci, pour l'établissement et le fonctionnement
des institutions démocratiques partout dans le
monde, et pour la jouissance des droits de l'homme et
des libertés civiles. Nous réaffirmons
notre ferme détermination à combattre
le terrorisme, en pleine conformité avec tous
nos engagements internationaux et nos législations
nationales. Dans ce contexte, nous saluons et soutenons
les travaux menés aux Nations Unies afin de surmonter
cette menace.
- Nous avons adopté une nouvelle directive ministérielle
relative aux plans civils d'urgence, qui contient des
recommandations concrètes à l'intention
des pays et des organismes compétents de l'OTAN
quant à la manière de faire avancer le
processus continu d'adaptation. Nous prendrons des mesures
concrètes, y compris au niveau des structures
et des procédures, pour mettre en uvre
cette nouvelle orientation politique, et entendons associer
nos Partenaires à ce processus.
- Nous saluons le rôle très utile joué
par le Centre euro-atlantique de coordination des réactions
en cas de catastrophe (EADRCC) à l'appui des
Partenaires et des Alliés. Nous nous réjouissons
des progrès satisfaisants qui ont été
accomplis dans le cadre de l'Initiative sur l'état
de préparation aux catastrophes et leur prévention
(DPPI) sous l'égide de la Table de travail sur
les questions de sécurité du Pacte de
stabilité, initiative qui a bénéficié
du soutien de l'EADRCC. Nous nous félicitons
de la coopération entre institutions et entre
pays que la DPPI a favorisée, et nous nous tenons
prêts à apporter de nouvelles contributions,
sous la forme de services d'experts et d'un soutien
de l'OTAN, à cet important projet régional.
- Dans le cadre de l'adaptation continue de l'OTAN à
l'évolution du contexte international et compte
tenu de l'éventail élargi de ses tâches,
le Secrétaire général a lancé
une initiative ("OTAN+") visant à améliorer
l'efficacité et la productivité de l'Organisation.
Nous avons reçu aujourd'hui un premier rapport
du Secrétaire général sur cette
initiative et appuyons sans réserve ses efforts
pour améliorer encore l'Organisation. Nous attachons
une grande importance à la poursuite de la modernisation
de l'OTAN et suivrons donc l'avancement de cette initiative
par l'intermédiaire du Conseil en session permanente.
- Nous nous félicitons de l'avancement des travaux
entrepris, conformément au mandat qui avait été
donné à la réunion ministérielle
de décembre 2000, pour améliorer la transparence
et l'efficacité du budget civil de l'OTAN, notamment
en en faisant un budget fondé sur les résultats
ou les objectifs pour refléter les priorités
de l'Alliance. Nous chargeons le Conseil en session
permanente de nous faire rapport sur cette question
à notre prochaine réunion.
- Nous soulignons qu'il importe de continuer à
progresser dans le projet visant à doter l'Organisation
d'un siège moderne et efficace pour le XXIe siècle.
- Nous sommes profondément reconnaissants au
gouvernement hongrois d'avoir accueilli cette réunion.
1.
La Turquie reconnat la Rpublique de
Macdoine sous son nom constitutionnel.
|