Communiqu
de Presse
CP (2001)037
13-Mar-2001
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Déclaration
du Porte-Parole de l'OTAN
Rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement sur l'uranium
appauvri
L'OTAN se félicite de la publication
du rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur
d'éventuels risques pour la santé liés à l'utilisation
au Kosovo de munitions à l'uranium appauvri. Comme l'a indiqué
l'équipe du PNUE, nous lui avons apporté toute notre assistance
pendant la durée de ses travaux, et nous nous réjouissons
de la conclusion du rapport selon laquelle les risques pour la santé
sont minimes.
L'OTAN prend très au sérieux les questions concernant
la santé et l'environnement. Nous nous intéressons tout
particulièrement au bien-être des soldats des pays de l'OTAN
et des pays partenaires, ainsi qu'à toute considération
relative à la santé et, à plus long terme, à
l'environnement qui pourrait concerner la population locale des Balkans.
Pour cette raison, nous avons établi un comité ad hoc qui
sert de centre d'échange pour toutes les informations pertinentes
concernant l'uranium appauvri, et nous nous sommes fermement engagés
à agir avec la plus grande transparence et la plus grande franchise.
Tous les rapports, y compris le rapport publié aujourd'hui par
le PNUE, soulignent que l'uranium appauvri ne représente que des
risques minimes pour la santé. Nous restons toutefois déterminés
à traiter cette question activement et avec transparence.
Le rapport du PNUE montre, en particulier, que, pour le personnel de
la KFOR, les risques d'exposition à l'uranium appauvri sont négligeables
et qu'il n'y a aucune preuve d'effets nuisibles sur la population civile.
L'OTAN n'a cessé d'affirmer que l'uranium appauvri ne pourrait
constituer un danger que dans des circonstances très spécifiques
et restreintes, et le rapport souligne qu'il est hautement improbable
que nos effectifs et la population locale aient été exposés
à des taux d'uranium appauvri suffisants pour en souffrir.
D'autres éléments du rapport méritent d'être
notés, notamment les points suivants : les risques de contamination
étendue ou localisée sont insignifiants et les niveaux de
rayonnement sont à peine mesurables; même lorsque des matériels
à l'uranium appauvri ont été retrouvés à
la surface du sol, les risques pour la santé restaient insignifiants;
il n'y pas eu de contamination des eaux souterraines ni d'incidence sur
la chaîne alimentaire, et les niveaux mesurables de plutonium et
d'U-236 que présentent les munitions à l'uranium appauvri
sont si faibles qu'ils n'ont aucun effet sur les niveaux de radioactivité.
Tout en insistant sur le caractère minime des risques, le rapport
du PNUE rappelle également quelques autres questions en suspens
et présente un certain nombre de recommandations, notamment sur
la nécessité de poursuivre l'évaluation de la faisabilité
et de la justification du nettoyage et du marquage des sites, le cas échéant.
L'OTAN mène sa propre étude sur la question du nettoyage
ou du marquage des sites, et les conclusions du rapport du PNUE seront
dûment prises en compte.
Le rapport vient ajouter ses conclusions au nombre sans cesse croissant
de preuves fournies par des organismes indépendants selon lesquelles
les munitions à l'uranium appauvri ne sont pas à l'origine
de pathologies chez le personnel de la KFOR/SFOR ou chez les habitants
de la région. Depuis que cette question est devenue un sujet de
préoccupation publique, l'OTAN et ses pays membres ont entamé
de nombreuses études et se sont penchés sur la documentation
médicale existante et n'ont découvert aucune raison de modifier
l'opinion actuelle selon laquelle l'utilisation de munitions à
l'uranium appauvri dans les Balkans n'a eu d'effets nuisibles ni sur nos
effectifs ni sur la population locale.
Toutefois, l'OTAN ne relâchera pas sa vigilance sur cette question,
qui reste hautement prioritaire. Notre comité ad hoc assure toujours
l'échange des informations. Le rapport du PNUE vient s'ajouter
aux informations disponibles et devrait contribuer à rassurer les
personnes qui se sont inquiétées des effets de l'uranium
appauvri.
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