Dclaration
du porte-parole de l'OTAN
Convocation de la premire runion
du nouveau Comit de l'OTAN sur
l'uranium appauvri
Lors d'une réunion extraordinaire
tenue aujourd'hui au siège de
l'OTAN, les responsables de l'Alliance,
ainsi que des représentants de
pays qui fournissent et ont fourni des
troupes à la SFOR et à
la KFOR ont entendu un exposé
donnant des précisions sur le
nouveau Comité ad hoc sur l'uranium
appauvri (CDU) et ils ont fixé
la première réunion de
ce comité au mardi 16 janvier
à 15 heures.
La création de ce Comité
était l'une des initiatives
prises dans le courant de la semaine
par le Conseil de l'Atlantique Nord
réuni au niveau des ambassadeurs.
Elle vise à répondre
aux préoccupations des gouvernements
et du public concernant l'utilisation
au Kosovo et en Bosnie de munitions
à l'uranium appauvri. L'OTAN
entend faire office de centre d'échange
d'informations et de coordination
sur cette question, le groupe ad hoc
devant jouer un rôle clé
dans ce processus.
C'est pourquoi les membres du CDU
viendront d'horizons très variés.
En plus des représentants civils
et militaires de l'OTAN, le Comité
comprendra des représentants
des fournisseurs de troupes à
la SFOR et à la KFOR; il sera
également ouvert à la
MINUK, la Bosnie-Herzégovine
et la Croatie et, le moment venu,
à la Yougoslavie. D'autres
organisations internationales et organismes
civils pourraient aussi être
invités cas par cas et on a
souligné à la réunion
d'aujourd'hui le caractère
ouvert du Comité.
Lors de la réunion qui s'est
tenue aujourd'hui, on a fait le point
sur les avis médicaux concernant
les risques de l'uranium appauvri
pour la santé. Il a été
souligné qu'il n'y a aucune
preuve qu'il existe un lien entre
l'uranium appauvri et la leucémie
ou que les personnes ayant servi dans
les Balkans présentent des
niveaux anormaux de certaines pathologies.
Il convient néanmoins de se
garder de tout excès d'optimisme
et le Comité a un rôle
inestimable à jouer dans le
partage des informations nouvelles
et existantes sur la question. A la
réunion d'aujourd'hui, le Portugal,
qui a envoyé une équipe
scientifique dans la région
pour mener une enquête sur les
effets de l'uranium appauvri, s'est
engagé à fournir au
Comité l'intégralité
des résultats de son étude.
L'OTAN a communiqué aux Nations
Unies les 112 emplacements sur lesquels
l'uranium appauvri a été
utilisé et l'équipe
portugaise en a examiné 50
parmi les plus proches des endroits
où sont basés les soldats
portugais. Un responsable a déclaré
que les premières analyses
indiquent que le niveau total naturel
d'uranium est en fait inférieur
à celui du Portugal et que
l'idée d'un risque général
de contamination est sans fondement.
L'équipe évalue actuellement
18 boîtes de terre, de nourriture
et d'échantillons prélevés
sur les soldats et elle devrait recevoir
dans deux semaines les résultats,
qui seront communiqués au CDU.
Il s'agit là d'un exemple parmi
d'autres de l'utilité de ce
Comité qui fera en sorte que
le débat sur la question soit
fondé sur des informations
pertinentes et fiables.
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